Nous avions décidé de proposer une célébration eucharistique :
– pour se faire connaître ;
– pour contribuer concrètement à la recherche d’une autre façon de célébrer ;
– pour proposer à un certain nombre de connaissances de faire un pas avec nous.
Nous pensons que ces objectifs ont été atteints
Cela nous a demandé un certain investissement.
Nous avons été heureux de la réponse de notre curé qui voulait bien être parmi nous. Cela nous semblait nécessaire en l’état actuel des choses, et compte tenu des participants. Il était convenu qu’il ne porterait pas de signe distinctif. Il avait quand même mis une étole (après en avoir parlé au groupe).
La salle était belle, avec une grande nappe à fleurs, des petits bouquets, des bougies et surtout la banderole de la dernière AG de NSAE, représentant à gauche, un grand sac de dollars sur un fond foncé, et à droite, sur un fond lumineux, les symboles du Christ avec les mots « promouvoir la justice ».
Les invitations avaient été ciblées, pour éviter que des gens viennent uniquement pour contrer, mais est-ce bien ? peut-être d’autres personnes intéressées ont-elles été oubliées ?
Il y a eu 35 participants, quelques-uns uns il est vrai, étant venus par amitié pour les invitants.
Pourtant, nous étions un peu déçus que des gens engagés, participants habituellement à la messe et s’en disant insatisfaits, ne soient pas présents, alors qu’ils avaient été invités.
Déroulement de la célébration : (volontairement assez proche de la normale) :
Partage sur la banderole, avec le texte de l’association théologique mexicaine ci-dessous. Il a été animé, et aurait continué si les contraintes du temps n’avaient pas été là !
Prière pénitentielle libre. Elle découlait du débat.
Geste d’accueil et de paix
Pour le gloria, le chant « tu es grand, tu es beau, tu es le Dieu d’amour »
Evangile précédé d’un bref commentaire et suivi d’un silence
Credo de Don Helder Camera
Prière universelle : Un gros volume de fleurs dans un panier. Chacun était invité à en choisir une, à la déposer dans un vase en disant une intention ou un nom.
Tous ont participé activement.
Prière eucharistique.
Après « corps du Christ » tous disaient « nous sommes le corps du Christ », après « sang du Christ », tous disaient « nous sommes le sang du Christ, nous sommes sa vie donnée ».
Nous avions pensé dire tous ensemble le paroles de la consécration, mais n’ayant pas tous le texte, cela n’a pu être réalisé.
Notre Père chanté.
A la place de la bénédiction finale, nous nous sommes tous tenus par la main, de nous avons dit « bénis-nous Seigneur, et donnes-nous le courage d’aller vers les autres ».
Méditation finale avec le texte « le chemin de Dieu passe par l’homme » lu et accompagné musicalement.
Verre de l’amitié
Quelques réflexions entendues :
Suzanne : Je n’ai jamais autant senti la communauté.
Mabel : Pour une fois, je repars le cœur plein.
Extraits du texte de l’association théologique œcuménique mexicaine face au drame de la crise alimentaire qui sévit dans ce pays.
Crées par Dieu, rachetés par le Christ l’homme et la femme ont une dignité qui fait d’eux le centre de la société et le principe des droits qui ne doivent pas être violés. Cette dignité humaine doit être respectée par tous, spécialement par les institutions sociales et politiques dont la mission principale est de contribuer au développement intégral de la personne .
Ce principe a été altéré dans le système de l’économie de marché, parce qu’on y considère les marchandises comme plus importantes que les personnes.
Si quelqu’un n’a pas la capacité de produire et de consommer, il est de trop, il ne présente aucun intérêt dans cette société de consommation. Peu importe ses besoins, car ce qui importe, c’est l’accumulation du capital .
L’économie de marché est un système sans éthique. Il n’a pas de vision humanitaire des personnes. C’est un système qui saccage les deux sources de richesse dans le monde : la nature et la personne humaine.
Face à la crise alimentaire qui se manifeste avec une logique tellement inhumaine,
Il faut réinventer un nouveau système, où le centre de l’attention ne soit pas le capital et où le profit et la concurrence ne soient pas les seuls types de relations dans les secteur de la production de du commerce.
On doit essayer des actions solidaires au plan local, mais avec une perspective globale.
Des actions telles qu’on mette en pratique les valeurs d’une nouvelle société.
Le pire est de rester spectateurs passifs de la mort de millions de pauvres dans le monde.
La foi en Christ nous interpelle et nous pousse à l’engagement en faveur de la justice et de la vie digne.
Compte-rendu par Annie et Philippe Grazon