C’est le titre du livre récemment paru de Marie-Jo Parbot. Militante des droits de l’Homme, celle-ci est allée recueillir à Gaza des « paroles d’assiégés ». Ses interviews dessinent une société complexe, habitée par la volonté de vivre envers et contre tout.
« GAZA veut dire étymologiquement “la Forte” », rappelle Michèle Sibony, vice-présidente de l’Union juive française pour la Paix, pour conclure la préface qu’elle a accordée au livre-reportage de Marie-Jo Parbot, « Gaza, La vie, passionnément ! »*
Les hasards de l’édition ont fait coïncider la sortie de cet ouvrage avec le paroxysme d’une des pires crises qu’ait connues la « prison à ciel ouvert » de Gaza. Marie-Jo Parbot nous livre pourtant le portrait d’un territoire de vie, d’amour, de volonté et d’espoir.
Gaza, la Forte, semble puiser dans les catastrophes l’énergie de la renaissance : « S’il y a une guerre quelque part, les gens attendent pour reconstruire. Pas nous, on recommence immédiatement. Et nous le ferons toujours car nous n’avons nulle part où aller ! », explique Moussa, l’un de la centaine de Gazaouis qu’a longuement interrogés Marie-Jo Parbot en mars 2013.
Déjà coauteur (sous le pseudonyme de Roannie) d’une bande dessinée en quatre tomes consacrée à la Palestine et à Israël (L’Intruse, aux éditions Vertige Graphic), cette pédiatre aujourd’hui retraitée a pris conscience du drame palestinien en 1972, lors de la sanglante prise d’otages israéliens aux Jeux Olympiques de Munich par un commando de l’organisation palestinienne Septembre noir. « J’avais 29 ans, et ce fut un choc : il y avait donc des Palestiniens en Palestine ! », se souvient-elle.
Depuis, Marie-Jo Parbot, qui a « fait ses classes » en militant pour Amnesty International, a éprouvé « l’envie d’affirmer physiquement [ses] convictions ». Ses convictions : la défense des droits humains fondamentaux et de la notion d’égalité. « Je prends l’option de défendre tous ceux qui ont droit à leur petit bout de bonheur », explique-t-elle.
* A LIRE : « Gaza, La vie passionnément ! », Marie-Jo Parbot, préface de Michèle Sibony et postface de Ziad Medoukh, Scribest Editions, 176 pages, 20 €, juillet 2014.
Disponible à prix de lancement (18 €) jusqu’au 30 septembre 2014. Informations et commandes sur le site de l’éditeur à :
Bon de commande téléchargeable en cliquant ci-après : Bon de commande Scribest-Ed
Source : publié le 9 septembre 2014 à :
(Extrait du journal « Le Républicain Lorrain » – 24 août 2014)