Un voyage en exil : de quoi s’agit-il?
Cet exercice de simulation permet aux participants d’être confrontés à ce que vit une personne réfugiée lorsqu’elle doit fuir son pays. Il est évidemment impossible de ressentir ce que veut réellement dire être une personne réfugiée, tant qu’on n’y a pas nous-mêmes été confrontés. Cela dit, tout au long de l’exercice, les participants devraient prendre conscience des défis et périls auxquels les personnes réfugiées font face. Les participants feront eux aussi l’expérience de l’exil. Ils devront prendre des décisions difficiles. Ils seront également confrontés à des épreuves; et auront peut-être même à affronter la mort.
Ces dernières années, nous avons abondamment entendu parler de la crise des réfugiés, tout comme d’ailleurs des vagues de réfugiés et des flux migratoires. Or, ces termes masquent ce qu’il y a de plus profondément humain dans l’expérience de l’exil. Ils dépersonnalisent les tragédies et les drames bien réels vécus par les réfugiés. L’exercice de simulation Un voyage en exil nous invite à nous mettre dans la peau d’une personne réfugiée, et ce, afin de nous rappeler qu’une personne réfugiée est beaucoup plus qu’une vulgaire statistique. Cette simulation nous fait prendre conscience qu’un(e) réfugié(e) est d’abord et avant tout une personne en chair et en os, dont la vie n’est pas très différente de la nôtre, et dont l’existence a été bouleversée de fond en comble.
Objectif
L’objectif de cet exercice de simulation est de développer l’empathie des participant(e)s à l’égard des réfugiés. Dans plusieurs pays occidentaux, l’opinion publique est de plus en plus hostile aux réfugiés. Nous souhaitons que cet exercice de simulation devienne un outil permettant aux non-réfugiés d’être plus accueillants et solidaires envers ceux qui cherchent un refuge.
Description
L’exercice se décline en diverses activités étroitement imbriquées les unes dans les autres. Chaque participant jouera le rôle d’une personne réfugiée, originaire d’une région du monde bien précise. En fonction de la région en question, le participant-réfugié devra choisir entre diverses options : il pourra soit tenter un voyage périlleux afin de se rendre dans un pays occidental ; ou s’installer dans un camp de réfugié ; ou encore prendre refuge dans l’une des villes d’un pays avoisinant.
En relatant le voyage de chacun des participants, on invitera certains participants à lire les témoignages de personnes réfugiées ayant elles-mêmes vécu une telle expérience. De plus, au cours de l’exercice, on posera des questions aux participants afin de nourrir leur réflexion, de même que la discussion. Idéalement, on termine l’exercice par une période de rétroaction, au cours de laquelle chacun des participants partage ses sentiments face à ce qu’il vient de vivre.
L’animateur
L’animateur joue un rôle-clé dans le déroulement de l’exercice. C’est lui qui y insuffle de la vie, en s’assurant de lire les différentes parties du texte avec enthousiasme. En d’autres mots, il donne le ton à l’exercice. Il est donc essentiel qu’il soit bien préparé.
Il doit non seulement bien connaître l’exercice de simulation lui-même, mais aussi d’être bien informé sur les enjeux relatifs aux réfugiés. En étant bien informé, l’animateur saura susciter de bonnes discussions et sera une bonne personne ressource pour les participants. Pour se renseigner davantage sur les questions migratoires, l’animateur pourrait visiter les sites web du Service jésuite des réfugiés International, du Conseil canadien pour les réfugiés et du Haut-commissariat des réfugiés :
De plus, il est fortement recommandé que l’animateur ait personnellement vécu l’exercice de simulation avant de l’animer pour d’autres personnes. Finalement, il serait important que l’animateur rencontre personnellement des personnes réfugiées — si ce n’est déjà fait. Un contact personnel avec une personne réfugiée nous permet d’aborder avec humilité cette tâche importante qu’est celle d’animer une rencontre où l’on discute des drames humains ayant été vécus par des personnes qui ont été contraintes de fuir leur pays et qui ont fait face à des situations pénibles.
Soutien
L’exercice de simulation Un voyage en exil peut susciter des émotions vives chez certains participants, surtout si eux-mêmes ou leurs proches ont personnellement vécu des expériences semblables. Il serait alors important de vous assurer que des personnes ressources soient présentes sur place et de déterminer quel genre de suivi vous devriez offrir. Vous pourriez faire appel à un professionnel ayant de l’expérience en counseling (travailleur social, psychologue, directeur spirituel, etc.) afin que cette personne puisse, le cas échéant, répondre aux besoins d’un participant qui serait en détresse. Nous recommandons de dresser une liste de personnes ressources à remettre aux participants pour que ceux-ci puissent, au terme de l’exercice, consulter un professionnel pouvant les aider à gérer les émotions qui ont été suscitées par cette simulation.
Conditions d’utilisation
Le Service jésuite des réfugiés (SJR) Canada entend diffuser à grande échelle l’exercice de simulation Un voyage en exil. Nous demandons simplement que toute personne qui aura recours à cet exercice reconnaisse que celui-ci est une création de SJR Canada. Nous demandons aussi que le logo du SJR Canada soit utilisé dans le matériel promotionnel qui sera utilisé à cette occasion.
Aucun frais d’utilisation n’est exigé. Les dons sont cependant appréciés. Ceux-ci permettront de financer les activités du SJR Canada.
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