L’Europe et les agrocarburants : votre avis est essentiel
Le président de la Commission a lancé un sondage électronique sur l’objectif de 10% d’agrocarburants obligatoires dans les carburants automobiles.
Le score actuel est de 95% en faveur de cet objectif. Il faut dire que le secteur industriel concernés ont largement mobilisé leurs troupes !
Vous pouvez réagir et, vous aussi, voter en cliquant ici, en votre âme et conscience. L’espace réservé à cet effet se trouve à droite dans le carré intitulé “E -poll”.
REAGIR : Je signale la nouvelle campagne coordonnée par « Agir pour l’environnement » en partenariat avec de nombreuses organisations pour la protection de l’environnement, la promotion de l’agriculture durable et du dévelopement etc. (par exemple : Biocoop, les Amis de la Terre, CCFD, Action Conso, Attac etc.) :
AGROCARBURANTS : LA MENACE !
Pour accéder à la campagne de mobilisation en cours (jusqu’au 31 déc. 2008) et aux documents d’action (le 4 pages de campagne,les cartes postales-pétition à envoyer) :
http://www.agirpourlenvironnement.org/campagnes/c28.htm
Pourquoi cette campagne ?
Sous couvert de lutte contre le dérèglement climatique et face à l’augmentation du prix des carburants, les responsables politiques proposent de recourir massivement aux agrocarburants. Sans avoir mesuré les impacts écologiques, sociaux et agricoles de ces nouveaux carburants « verts », les Etats européens s’apprêtent à adopter une législation imposant des objectifs très ambitieux d’incorporation d’agrocarburants dans l’essence et le diesel !
Les terres agricoles vont être destinées à nourrir… les automobiles, sans qu’un bilan énergétique et environnemental sérieusement étayé ait démontré un quelconque bénéfice ! En effet, les intrants chimiques, fertilisant une terre malmenée par des décennies de productivisme agricole et l’épandage de pesticides en guerre contre la biodiversité contribuent à la dégradation de l’environnement.
Pour atteindre leurs objectifs, les Etats européens n’ont d’autre alternative que de faire appel à certains pays du Sud. Les cultures à vocation énergétique du Brésil, Indonésie, Malaisie, Colombie… entraînent déjà une déforestation massive de forêts primaires, abritant pourtant une biodiversité inestimable. Les pénuries alimentaires, débouchant sur des tensions géopolitiques croissantes, sont le fruit d’une modification de la destination productive des terres arables. Les cultures alimentaires tendent à être remplacées par des cultures à vocation énergétique, responsables, pour partie, de l’augmentation des prix des matières premières agricoles.
L’Europe doit agir sur les racines du mal plutôt que de traiter superficiellement les conséquences de notre dépendance au tout-pétrole. Limiter les vitesses sur route, réduire les émissions de CO2 des véhicules, adopter un véritable moratoire sur le programme autoroutier, privilégier le ferroutage et les modes de déplacement doux… La France, qui préside aux destinées de l’Union européenne durant le deuxième semestre 2008, doit accepter de revoir sa copie en limitant le recours aux agrocarburants.