L’affaire Humanae Vitae, de Martine Sévegrand
Martine Sevegrand vient de faire paraître, pour le 40e anniversaire d’Humanae vitae, un petit livre intitulé L’affaire Humanae vitae. Dans un livre antérieur, correspondant à sa thèse de doctorat d’histoire, l’auteur avait retracé l’histoire de l’Église affrontée au problème de la limitation des naissances du début du XXe siècle jusqu’en 1968.
Cette fois, avec L’affaire Humanae vitae, Martine Sevegrand rappelle rapidement l’histoire des années 1950-1968 et les conditions de publication de l’Encyclique. Un chapitre est consacré à une analyse serrée d’Humanae vitae, un des textes les plus essentiels de l’histoire du catholicisme français au XX siècle ; texte qui a suscité passion mais aussi bien des désertions de l’Église.
Dans ce livre, l’Encyclique devient le point de départ d’une étude qui met l’accent sur quatre aspects.
1. Les déclarations de “réception” des épiscopats du monde entier. Ces déclarations, totalement oubliées aujourd’hui, sont des interprétations plus ou moins rigoureuses ou ouvertes du texte pontifical ;
2. La Note pastorale de l’épiscopat français (novembre 1968) – qui fait l’objet d’une étude particulière – incitait, quant à elle, à une pastorale bienveillante et renvoyaient les couples à leur onscience en cas de “conflit de devoirs” ;
3. Le débat théologique intense qui a suivi dans les années 70 et 80 ;
4. Enfin, dans un long chapitre final et original, l’auteur montre comment Jean-Paul II et Benoît XVI prolongent Humanae vitae en fondant leur enseignement moral sur la loi naturelle.