Dire notre tristesse… et notre révolte !
« Nous sommes aussi l’Eglise » qui n’est pas pour une autre Eglise mais une Eglise autre, est en accord avec le Bureau de la Fédération « Les réseaux du Parvis », dont NSAE est membre, pour affirmer qu’elle s’associe à tous ceux qui souffrent déjà de la situation actuelle de l’Eglise catholique fermée à la modernité et à l’esprit de Vatican II.
Nous sommes proches de tous ceux qui seront encore une fois blessés par la réconciliation de la Curie Romaine avec les intégristes et un révisionniste… Quand verrons-nous le même souci d’unité envers les chrétiens d’ouverture ?
A quand la fin des excommunications qui n’ont plus de sens pour l’Eglise et le monde d’aujourd’hui ?
Communiqué du 29 janvier 2009
Je ne comprends pas pourquoi vous vous élevez contre les récentes mesures prises par le Pape et contre son accueil des intégristes, alors que vous ne l’avez pas fait lorsque Jean-Paul II a publié son encyclique sur l’Eucharistie imposant la croyance en la transsubstantiation et recommandant l’adoration du Saint-Sacrement. Vous n’avez pas, non plus, protesté contre l’obligation d’assister à la messe dominicale.
Pourtant la position de Benoît XVI est la suite logique des options rétrogrades de Jean-Paul II.
Je me demande si vous ne protestez pas parce qu’il s’agit de gestes politiques, alors que les actes de Jean-Paul II concernent la doctrine de l’Institution et ses dogmes.
Ces dogmes auxquels certains d’entre vous n’accordent plus foi.
Vous avez toujours refusé de les mettre en question au nom de l’unité et de la fidélité à votre slogan : “Pas une autre Eglise, mais une Eglise autre”. Dès qu’il s’agit des dogmes, pour éviter la rupture avec l’Eglise catholique, vous fuyez les débats sur leur validité (cf. faire évoluer notre vie associative) pour vous réfugier dans l’action.
Vous n’êtes pas critiques en profondeur à l’encontre des dysfonctionnements de l’Institution, vous vous en tenez aux apparences. Ainsi vous bataillez dur pour l’ordination des femmes, mais vous ne débattez pas de la nécessité du sacerdoce et de la place des clercs dans l’Eglise.
A protéger l’attachement de NSAE à l’Institution, vous refusez de vous attaquer aux fondements des problèmes et vous laissez des milliers d’anciens catholiques écoeurés abandonner individuellement l’Institution pour se retrouver dans la solitude.
Il me semble que la dégradation qui se poursuit depuis des décennies est arrivée à un tel stade que la rupture s’impose et que le temps des protestations jamais écoutées est révolu.
Je vous souhaite de trouver le courage et la force pour cesser d’être des partisans d’une réforme impossible. Michel Perrin