Nous Sommes Église : l’« Année de la foi » doit aussi devenir «l’Année du dialogue»
Communiqué de presse du 19 avril 2012
Le Mouvement International Nous Sommes Église
pour le 7ème anniversaire de l’élection du Pape Benoît XVI
Avec les théologiens réduits au silence
et l’initiative « Pfarrer » d’origine autrichienne
« Le dialogue au sein de l’Église est la seule manière de surmonter la profonde crise mondiale actuelle dans l’Église catholique romaine », a déclaré le Mouvement International Nous Sommes Église.
Il affirme sa solidarité avec « l’Initiative Pfarrer », d’Autriche, et avec les nombreux théologiens connus et respectés qui ont été réduits au silence par le Vatican, les derniers étant Juan José Tamayo et Andrés Torres Queiruga en Espagne et Tony Flannery, Sean Fagan, Owen O’Sullivan et Gerry Moloney en Irlande.
Ces théologiens ont été injustement interdits de parole, sans procédure valable et dans un secret total par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi à Rome (pour un compte rendu plus complet cf. lien à la fin du communiqué).
À l’occasion du 7ème anniversaire de l’élection du Pape Benoît XVI, Nous Sommes Église invite tous les fidèles à lancer un dialogue ouvert sur les points contenus dans l’appel publié par l’Initiative Pfarrer qui a reçu tant de réactions positives des quatre coins du monde.
L’« Année de la foi », annoncée par le pape pour la 50ème commémoration du début du Concile Vatican II (1962-1965) doit devenir aussi une « Année de dialogue », dit le Mouvement International Nous Sommes Église.
Au lieu d’exiger une obéissance aveugle, comme le fit le pape Benoît XVI lors de son sermon du Jeudi Saint, toutes les questions contenues dans l’appel de l’Initiative Pfarrer devraient être soigneusement examinées une à une et non pas comme un tout. L’« appel à la désobéissance » fut d’abord publié en juin 2011 après des tentatives de dialogue sans succès avec la hiérarchie pendant cinq ans.
L’Église catholique romaine se trouve maintenant en crise profonde. Les sept années du pontificat de Benoît XVI mettent de plus en plus à nu la faiblesse fondamentale de tout le système de l’Église catholique romaine : son gouvernement autocratique et monarchique, sa société « à deux niveaux » de prêtres et de « laïcs » de même que la centralisation romaine rapidement croissante ces dernières années, qui ne concède pratiquement aucune responsabilité aux églises locales.
Depuis novembre 1981, lorsque le Cardinal Joseph Ratzinger fut nommé par le Pape Jean-Paul II préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi à Rome, le pape actuel a exercé une influence beaucoup plus prolongée sur une Église catholique romaine à la dimension du monde, et de manières multiples et plus profondes que beaucoup d’autres au Vatican n’ont pu le faire dans toute l’histoire de l’Église. Mais il s’est constamment montré sourd aux inquiétudes dont lui témoignaient évêques, théologiens, et de nombreux « laïcs » du monde entier. La Théologie de la libération fut traitée par lui avec beaucoup de suspicion et d’hostilité.
Pourtant, malgré de si nombreux obstacles au dialogue, le Mouvement International Nous Sommes Église continuera à travailler dans notre Église pour de nouvelles relations avec tous nos frères et sœurs dans l’esprit de l’Évangile.
- Une liste de toutes les personnes sur lesquelles, directement ou indirectement, la CDF a enquêté, qu’elle a sanctionnées, ou excommuniées sous Joseph Ratzinger (une compilation de « Catholics for Choice », 2006) est disponible à : www.wirsindkirche.de/files/212_2006movingforwardbylookingback_31-38.pdf .
- Une liste de théologiens et de leaders spirituels qui ont été bannis, exclus ou interdits de parole sous Ratzinger se trouve dans le livre de Matthew Fox, La guerre du pape : pourquoi la croisade secrète de Ratzinger a mis en danger l’Église et comment elle peut être sauvée (2011). www.wir-sind-kirche.de/files/1567_Fox_Liste%20der%2099.pdf
Traduction en français par Didier Vanhoutte
En savoir plus : http://www.we-are-church.org/
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