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«Le consensus autour de l’austérité s’effrite outre-Rhin»

Accueil Opinions & Débats Entretien avec... «Le consensus autour de l’austérité s’effrite outre-Rhin»
Entretien avec...Opinions & Débats
Lucette Bottinelli15 août 20130 Commentaire

Du fait de la crise et à son corps défendant, l’Allemagne a désormais un leadership incontestable en Europe. Mais selon le sociologue allemand Ulrich Beck, « l’Europe allemande » promue par Angela Merkel est vouée à l’échec comme il l’explique dans l’entretien ci-après.

 NonEuropAllemande

Propos recueillis par Guillaume Duval

Qu’est-ce que l’Europe allemande que vous critiquez ?

L’écrivain Thomas Mann disait en 1947 : l’Allemagne ne doit plus jamais chercher à bâtir une Europe allemande, mais au contraire une Allemagne européenne. Cette formule a été à la base d’un consensus très large outre-Rhin jusqu’à il y a deux ou trois ans. Mais face à la crise, la Commission et le Parlement européens ne disposaient pas d’instruments à la hauteur du défi. Du coup, l’initiative est retournée vers les Etats. Et l’Allemagne, en tant que principale puissance économique, s’est vu attribuer un rôle de premier plan. Un imperium accidentel au départ, utilisé entre-temps de façon très consciente par la chancelière.

Le comportement d’Angela Merkel se caractérise par la politique de l’hésitation. Elle attend, elle ne dit ni oui ni non, ou bien oui et non en même temps. Cela permet de faire sentir aux pays en crise la position de force de l’Allemagne. C’est pourquoi je la désigne sous le nom de Merkiavel, une contraction de Merkel et de Machiavel. Mais cette politique de l’hésitation est aussi la raison pour laquelle la crise se poursuit. Cela n’a pas nui cependant jusqu’ici à sa popularité outre-Rhin. C’est cela que je désigne sous le nom de l’Europe allemande. Il n’y a pas de dessein grandiose et cela n’a rien à voir avec une domination militaire. Au contraire, l’Allemagne rêve plutôt d’être une grande Suisse.

Pourtant l’Allemagne impose des politiques très dures au reste de l’Europe.

En Allemagne, l’expérience propre est toujours interprétée comme une loi pour l’action, une sorte de caricature de l’impératif catégorique d’Emmanuel Kant [1]. L’idée qu’il faut souffrir comme les Allemands ont souffert sous Gerhard Schröder pour améliorer son sort est devenue l’idée maîtresse de la politique européenne de l’Allemagne. Et cela non pas comme une politique allemande, mais comme un savoir économique supérieur. La rigueur avec laquelle cette politique est mise en oeuvre correspond à une sorte de fondamentalisme protestant. Max Weber [2] s’en réjouirait.

Cela ne s’avère cependant pas très efficace sur le plan économique.

Précisément. Il est vraiment étonnant de constater combien cette politique continue d’être soutenue alors même qu’elle échoue manifestement. Je crois cependant que les choses changeront après les prochaines élections allemandes.

Bien qu’Angela Merkel ait toutes les chances de rester ?

La situation actuelle est de plus en plus perçue comme problématique : même les médias et les responsables conservateurs sont gênés de constater l’isolement de l’Allemagne en Europe. Et maintenant que la France elle-même lui retire son soutien, le consensus autour de ces politiques est en train de s’effriter outre-Rhin.

Cette politique entretient-elle un rapport avec l’histoire personnelle d’Angela Merkel, originaire d’Allemagne de l’Est ?

En effet. L’Europe n’a pas eu pour les gens d’Allemagne de l’Est la même signification qu’en Allemagne de l’Ouest. J’ai pu le vérifier au cours d’une discussion avec Joachim Gauck, le président de la République fédérale, lui aussi originaire de l’ex-RDA. J’ai été surpris de constater combien ce qu’il disait à propos de l’Europe ne venait manifestement pas du coeur. Au cours des trois dernières années, Angela Merkel a cependant fait beaucoup de progrès. Au départ, elle ne comprenait absolument pas en quoi la Grèce constituait un problème européen. Aujourd’hui, elle est vraiment convaincue qu’on a besoin de plus d’Europe. Et ce n’est pas seulement un discours.

Oui, mais cela reste une Europe ordolibérale, des règles, des sanctions…

Aujourd’hui, quand on parle d’Europe, on ne devrait pas parler de plus d’Europe mais d’une autre Europe. Jusqu’ici ce sont les élites qui ont construit l’Europe. En se fondant sur le présupposé que puisque l’Europe profite à tous, les gens n’ont pas besoin de s’en mêler. Dans notre jargon, on parle d’output legitimation. Nous avons construit une Europe sans Européens et elle ne fonctionne plus. En Espagne, la proportion de ceux qui se défient de l’Europe atteint quasiment le même niveau qu’au Royaume-Uni. Et même en Pologne, presque la moitié des gens répondent que l’Europe n’est pas importante pour eux. C’est effrayant. Il faut d’urgence combler ce gouffre entre le système institutionnel et la masse des gens.

Les diplômés des universités ont profité de l’Europe : ils ont obtenu des bourses et ont pu se déplacer à l’étranger. Mais les ouvriers ont le sentiment qu’on peut désormais les remplacer du jour au lendemain par des ouvriers moins chers, en Europe ou au dehors. Pour eux, l’Europe est devenue une menace existentielle. Si on n’arrive pas à mettre en place une Europe qui apporte davantage de sécurité sociale, quelle que soit la forme que cela prenne dans le détail, l’Europe ne pourra pas survivre à terme.

On dit souvent, en France, qu’Angela Merkel mène une politique égoïste. Défend-elle vraiment les intérêts de l’Allemagne et des Allemands ?

Question difficile. La politique intérieure allemande détermine à coup sûr ses décisions : que faire pour être réélue ? Il faut bien reconnaître que les systèmes politiques sont construits ainsi : si on n’est pas capable d’être réélu, on ne peut pas mener une politique. Elle-même nie avoir une quelconque intention d’établir une hégémonie en Europe, et c’est sans doute vrai. Mais c’est plutôt un défaut. Du coup, l’Allemagne n’assume pas sa responsabilité et cherche à nier l’hégémonie qu’elle a de facto acquise du fait de sa puissance économique. Une position qui n’est pas tenable à la longue.

Est-ce que l’Allemagne pourrait s’en sortir toute seule ?

Ce sentiment est répandu en Allemagne et se manifeste notamment par la création d’Alternative für Deutschland, un nouveau parti qui veut quitter l’euro. Il rassemble de vieux hommes frustrés. Les nombreux économistes qui en font partie montrent surtout que la science économique ne comprend rien à l’Europe. Ses modèles sont construits sur la base des économies nationales ou des relations internationales, mais les économistes n’arrivent pas à penser cette forme d’imbrication particulière unique qui caractérise la zone euro. De plus, ils n’ont aucune proposition concrète sur la façon dont l’Allemagne pourrait réellement sortir de l’euro. C’est du blabla et je ne crois pas qu’ils entreront au Bundestag. Un tel repli ne correspond pas aux intérêts économiques de mon pays : une Allemagne post-européenne subirait une perte d’influence colossale dans le monde. L’idée que nous pourrions y arriver seuls est une des grandes illusions de l’époque.

Vous parlez beaucoup d’Europe sociale, mais ne serait-ce pas plus facile de bâtir plutôt une Europe écologique ?

Cela ne s’exclut pas. C’est ce que je veux dire en proposant de faire de l’Europe un atelier de réparation de la modernité. Compte tenu du capital qu’il faut investir dans la reprogrammation écologique de nos économies, cela offre de nombreuses opportunités pour de nouvelles activités comme pour l’Etat social.

Vous appelez de vos voeux un « printemps européen », mais on ne le voit guère se préparer…

Je n’en suis pas sûr. Il se passe constamment des choses inimaginables a priori. La pauvreté s’accroît à nouveau, non seulement aux marges mais au coeur de nos sociétés. C’est une situation prérévolutionnaire : quand les couches moyennes sont menacées, l’ordre social devient fragile. Jusqu’ici, les révoltes sont restées nationales. Mais pourquoi n’émergerait pas un mouvement européen ? Cela obligerait rapidement les acteurs à changer de politique. Y compris ma Merkiavel. Elle a déjà changé pour sortir du nucléaire, elle sera capable de sortir de l’austérité.

Propos recueillis par Guillaume Duval

Notes :

[1] Emmanuel Kant (1724-1804), grand philosophe allemand de l’époque des Lumières.

[2] Max Weber (1864-1920), grand sociologue allemand, auteur notamment de L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme, en 1905. Livre qui théorisait le lien entre le protestantisme et l’essor du capitalisme, notamment aux Etats-Unis.

Source : publié dans le mensuel Alternatives Economiques n° 326 – Juillet-Août  2013, en kiosque.

Sommaire en ligne à :

http://www.alternatives-economiques.fr/france—cinq-raisons-de-ne-pas-desesperer_fr_pub_1225.html

Feuilleter gratuitement ce numéro en version électronique à :

http://www.alternatives-economiques.fr/demo/AE/

En savoir plus

A lire : « Non à l’Europe allemande. Vers un printemps européen ? », par Ulrich Beck, Ed. Autrement,176 pages,12€,  2013.

 

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