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Judith Butler, l’iconoclaste

Accueil Faire société autrement Judith Butler, l’iconoclaste
Faire société autrementTémoignages
Lucette Bottinelli23 avril 20140 Commentaire

Par Elisabeth Roudinesco

Pour la réception du prix Adorno, en 2012, l’Américaine, philosophe de la « théorie queer », a prononcé une lumineuse conférence sur la vie précaire. Le texte de cette conférence vient d’être publié dans sa traduction française [1].

J.Butler41KoVieBonneCouv.

Philosophe, professeure de rhétorique à l’université de Berkeley (Californie), Judith Butler, née en 1956, s’est fait connaître dans le monde académique anglophone il y a un quart de siècle, avec la publication de Trouble dans le genre. Le féminisme et la subversion de l’identité (La Découverte, 2006), ouvrage complexe, devenu aujourd’hui un classique, dont le contenu n’a rien à voir avec une quelconque « théorie du genre » inventée récemment par des opposants au mariage homosexuel.

Loin d’avoir fondé les études de genre, enseignées dans les universités américaines depuis le début des années 1960 et qui visaient à distinguer le sexe anatomique de l’identité construite au sens social ou psychique (gender), Judith Butler en était plutôt l’héritière iconoclaste. S’appuyant sur la pensée française des années 1970 – de Simone de Beauvoir à Jacques Lacan -, elle prônait, en 1990, un culte des « états-limites », affirmant que la différence sexuelle est toujours floue et que, par exemple, le transsexualisme (conviction d’appartenir à un autre sexe que le sien) pouvait être une manière de subvertir l’ordre établi et de refuser la norme biologique. Butler s’était elle-même sentie très tôt dans une situation sans frontières ou hors normes, à travers son identité de femme juive, élevée dans le judaïsme mais critique de la politique de l’Etat d’Israël.

Pour penser cette question, elle développa ce qu’on appellera « la théorie queer » (du mot anglais « étrange »), qui fit fortune et contribua à cerner des comportements sexuels marginaux et « troublés » : transgenre, travestisme, transsexualisme. Cette position lui valut la détestation de bon nombre de féministes françaises, qui la traitèrent de « différencialiste » (valorisant la différence) et lui reprochèrent son attitude critique envers la laïcité républicaine et l’interdiction des signes religieux à l’école. En réalité, elle défendait un universel de la différence beaucoup plus qu’un culte antiuniversaliste de la différence.

C’est dans cette perspective d’une étude des différences radicales qu’elle s’intéressa alors à la question de la « vie précaire » ou « invivable », de la « survie », pour les minorités en tous genres  : Palestiniens, apatrides, immigrés, exploités, déviants. D’où le titre de cette conférence – « Qu’est-ce qu’une vie bonne? » – prononcée à Francfort, le 11  septembre 2012, lors de la remise du prestigieux prix Adorno dont elle était la récipiendaire, à la suite de Pierre Boulez, Jürgen Habermas ou Jean-Luc Godard.

Résistance éthique

Dans ce texte bref, d’une parfaite clarté, elle commente la fameuse proposition de Theodor Adorno selon laquelle on ne saurait « mener une vie bonne dans une vie mauvaise ». Tout en examinant la manière dont cette question avait été abordée par les Anciens et les Modernes – les uns parlant d’une harmonie de la bonne vie avec l’ordre cosmique du monde, les autres d’une sagesse subjective -, elle en conclut que l’acceptation d’une « bonne vie » au sein d’un monde inégalitaire (la «  mauvaise vie ») consiste en une attitude de résistance éthique située entre le oui et le non, entre le maintien de soi et l’ouverture à autrui  : « Si je dois vivre une vie bonne, ce sera une vie bonne vécue avec les autres, une vie qui ne serait pas une vie sans les autres. »

Dès l’annonce de sa venue à Francfort, Judith Butler fut l’objet d’une cabale de la part de la communauté juive et de l’ambassadeur d’Israël à Berlin. Traitée de « dépravée » à cause de la « queer theory », « d’antisémite ennemie d’Israël » pour sa défense du peuple palestinien, elle se vit en outre accusée, dans la presse allemande, d’avoir soutenu l’appartenance du Hamas et du Hezbollah à la « gauche mondiale » et d’avoir participé aux actions du BDS (Boycott, désinvestissement, sanctions) visant les institutions israéliennes.

En réalité, ses détracteurs utilisaient une phrase sortie de son contexte, dans laquelle elle répondait à un interlocuteur qui l’interrogeait sur le caractère anti-impérialiste des deux organisations. Quant à la campagne du BDS, elle ne l’avait soutenu qu’à propos des actions visant l’implantation de colonies dans les territoires occupés. Elle fut ensuite traînée dans la boue pour son excellent ouvrage, Vers la cohabitation. Judéité et critique du sionisme (Fayard, 2012), dans lequel elle discutait longuement une phrase du philosophe Emmanuel Levinas [voir la référence lire également donnée à la suite de cet article].

Plutôt que d’insulter cette brillante philosophe dont les thèses réformistes décrivent la nouvelle misère du monde contemporain en prétendant le réparer plutôt que mener contre autrui une guerre perpétuelle, mieux vaut lire ce qu’elle écrit. A cet égard, cette conférence sur la bonne vie devrait permettre au lecteur français de savoir qui elle est  : une « Antigone farouche et douce », selon son traducteur Martin Rueff.

Elisabeth Roudinesco

[1] Qu’est-ce qu’une vie bonne ? (Can One Lead a Good Life in a Bad Life ?), de Judith Butler, traduit de l’anglais (Etats-Unis)  par  Martin Rueff, Ed. Payot, Coll. « Manuels », 109 p., 13,50 €, Avril 2014.

• Extrait [Qu’est-ce qu’une vie bonne ?, page  73] :

« S’il est sans doute difficile d’utiliser un seul et même mot pour décrire les conditions qui rendent les vies invivables, le terme de « précarité » semble permettre de distinguer les différents modes « d’invivabilité »  : par exemple celle qui frappe les personnes qui se retrouvent en prison sans procès, celle des personnes qui vivent dans des zones de guerre ou des zones occupées, des personnes qui se retrouvent exposées à la violence ou à la destruction sans sécurité ni solution, des personnes qui sont obligées d’émigrer et de vivre dans des zones frontalières dans l’attente qu’on ouvre les frontières, que la nourriture arrive et que leur statut de clandestins prenne fin (…). »

Source : publié dans le Cahier du « Monde » (Le Monde des Livres) n° 21533 daté vendredi 11 avril 2014. http://lemonde.fr

• Présentation de l’ouvrage à : http://www.payot-rivages.net/livre_Qu-est-ce-qu-une-vie-bonne–Judith-BUTLER_ean13_9782228910682.html

A lire également  : Judith Butler : « Israël n’est certainement pas une démocratie », entretien avec Judith Butler autour de son ouvrage Vers la cohabitation, à :

http://nsae.fr/2013/12/11/judith-butler-israel-nest-certainement-pas-une-democratie/

 

 

 

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