66ème commémoration de la Nakba : pour la libération et le retour !
A l’heure de la célébration de la « déclaration d’indépendance » en Israël, les Palestiniens commémorent massivement la « Nakba » – la « catastrophe » en référence à la période de dépossession, de destructions, d’expulsions, de pillages et de massacres à l’encontre des Palestiniens menant à la création d’Israël en 1948. La Plateforme des ONG Françaises pour la Palestine propose une fiche-contexte reprenant les dates et chiffres-clés de l’histoire de la Nakba ainsi que ce que représente la Nakba de nos jours.
Nakba est un mot arabe qui se traduit par « catastrophe » et fait référence à la période de dépossession, de destructions, d’expulsions, de pillages et de massacres à l’encontre des Palestiniens menant à la création d’Israël en 1948.
Le cas des réfugiés palestiniens est le cas de déplacement forcé le plus massif dans le monde et le plus long. Presque 70% de la population palestinienne est réfugiée. La grande majorité d’entre eux est restée dans les pays de la région où l’exode forcé les a mené, dans les territoires palestiniens ou en Israël, mais certains ont fini par s’installer dans des pays comme les Etats-Unis et la France.
Dates clés
29 novembre 1947 : Le plan de partage a adopté à l’ONU (résolution 181) prévoit deux Etats en Palestine avec des frontières définitives (lignes rouges sur la carte).
Le 14 mai 1948 est la date de célébration de la « déclaration d’indépendance » en Israël. Le texte de déclaration ne définit pas les frontières du nouvel Etat. Les dirigeants de l’époque veulent un Etat juif le plus grand et le plus « homogène » possible : « en vertu du droit naturel et historique du peuple juif ; et de la résolution des Nations unies, nous proclamons par le présent acte la création de l’Etat juif de Palestine qui prendra le nom d’Israël ». Cette déclaration unilatérale ne prend pas en compte le plan de partage de 1947.
Le 14 mai 1948 est la date qui commémore la « Nakba » des Palestiniens.
1947-1949 : entre 700 000 et 900 000 Palestiniens furent expulsés par la terreur des milices juives puis de la toute nouvelle armée israélienne. La Nakba a commencé avant le plan de partage de la Palestine (29 novembre 1947) et la création unilatérale de l’Etat d’Israël (14 mai 1948) qui entraînèrent la première guerre israélo-arabe (1948-49). Au total, plus de 500 villages palestiniens ont été rasés dans cette période.
Chiffres clés – 5 à 7 millions de réfugiés aujourd’hui
• 4 919 917 réfugiés palestiniens enregistrés auprès des agences des Nations unies :
• 2 800 000 réfugiés et déplacés internes non enregistrés auprès des agences des Nations unies
• Seulement 34,2% de la population palestinienne n’a jamais été déplacée.
• 58% des Palestiniens à Gaza et 42% des Palestiniens en Cisjordanie sont des réfugiés.
Que représente la Nakba de nos jours :
La Nakba a une valeur symbolique très importante chez les Palestiniens, marquant l’exil forcé et violent d’une grande partie de la population palestinienne, le devoir de mémoire et la revendication du droit au retour entériné par la résolution 194 de l’ONU. Chaque année des manifestations sont organisées en Israël et en Palestine pour demander l’application du droit au retour. Ainsi, la Nakba est considérée comme un processus toujours en cours et qui ne cessera que lorsque le droit au retour sera reconnu par Israël.
Des associations telles que Zochrot œuvrent pour informer la société juive israélienne des conséquences actuelles de la Nakba et pour créer les conditions favorables à l’application du droit au retour. Zochrot vient de lancer « iNakba » une application pour téléphone mobile qui propose une carte interactive permettant aux utilisateurs de localiser les villes, villages et sites palestiniens détruits pendant la Nakba. Pour en savoir plus : visitez le site Internet de Zochrot : http://www.zochrot.org/en
Source : http://www.plateforme-palestine.org/spip.php?article3961
Fiche téléchargeable (pdf) en cliquant ci-après : Nakba-FicheContexte12.05.2014
En savoir plus sur les mobilisations en France :
• Rassemblement samedi 17 mai de 14h à 18h, Place de Stalingrad, Paris 19è. ; http://www.plateforme-palestine.org/spip.php?article3962
• http://www.europalestine.com/spip.php?article9291&lang=fr