Nomination de cardinaux au Vatican
Le pape François a annoncé le dimanche 4 janvier 2015 les noms des quinze nouveaux cardinaux électeurs qui seront crées lors du prochain consistoire le 14 février. Nos amis de Noi Siamo Chiesa (Nous sommes Eglise Italie) ont commenté cette annonce dans le communiqué de presse traduit ci-après.
Cardinaux de petits pays de la périphérie de l’Eglise.
Et de nouveau,un message sévère aux évêques italiens
Le porte-parole national de « Noi Siamo Chiesa » Vittorio Bellavite a publié la déclaration suivante :
Quinze cardinaux ont été nommés aujourd’hui par François (en plus de cinq émérites, exclus du Conclave). Il est bien sûr difficile d’avoir des informations et des avis précis sur les évêques qui viennent de partout dans le monde. Il est facile de constater, cependant, qu’est poursuivie la ligne du consistoire du 12 Janvier 2014, qui était de donner une voix à la périphérie de l’Eglise catholique. C’est une ligne de nette rupture avec celle précédente de Benoît XVI. Aujourd’hui François n’a pas seulement regardé vers la périphérie, mais il a en particulier, valorisé les évêques de petits pays ou de pays avec une présence catholique faible et n’ayant jamais eu un cardinal. C’est un message important d’universalité dans une Église qui se dit «catholique» parce qu’il veut annoncer l’Évangile partout. Il ne doit pas y avoir des hiérarchies qui résultent de l’importance et de l’histoire des diocèses particuliers. Deux évêques sont africains (Addis-Abeba et au Cap-Vert), un des Iles Tonga et un de la Nouvelle-Zélande, trois d’Asie (Vietnam, Birmanie, Thaïlande), deux d’Amérique centrale (Mexique et Panama), et puis de Montevideo, de Lisbonne et le nouveau président de la Conférence épiscopale espagnole Ricardo Blazquez. En Espagne, cela signifie peut-être la fin de la triste gestion du cardinal Rouco de Madrid ? La nomination de Dominique Mamberti, Préfet du Tribunal de la Signature apostolique et seul homme de la curie me semble difficile à comprendre.
Pour ce qui concerne la situation italienne, le message est clair : les évêques proches de Ruini – Francesco Moraglia et Cesare Nosiglia – sont encore recalés, à Venise et Turin, et également le berloscunien Rino Fisichella, Président de l’inutile Conseil pour la Nouvelle Evangélisation. La logique des diocèses avec le droit d’avoir un cardinal semble classée et espérons-le pour toujours. La nomination de Francesco Montenegro, évêque d’Agrigente et de Lampedusa, est très importante car elle reconnaît l’engagement pour les migrants dans une situation de frontière. C’est une sorte de continuation de la visite du pape à Lampedusa en Juillet 2013. La nomination d’Edoardo Menichelli, évêque d’Ancône, est également la conséquence d’un choix de personne hors de la logique traditionnelle du système ecclésiastique. Avec la nomination de Bassetti l’année dernière et de Galantino comme secrétaire de la CEI*, et avec ces deux nominations, j’espère que le sommet et l’ensemble des évêques italiens comprennent qu’avec le nouveau cours du pape François, il faut sortir de l’immobilisme et du « faire semblant de rien ». C’est cela qui me semble au contraire en train d’advenir dans la préparation de la Convention nationale de l’Eglise italienne à Florence en Novembre prochain ».
Noi Siamo Chiesa – Rome 4 Janvier 2015
Traduction française de Lucette Bottinelli
* CEI : Conferenza Episcopale italiana (Conférence épiscopale italienne).
Source : publié le 5 janvier 2015 par Noi Siamo Chiesa à : http://www.noisiamochiesa.org/?p=3763
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