La famille et le mariage à l’épreuve de la modernité
Par Elie Geffray
Notre ami Jacques Musset nous a transmis le texte ci-après de Elie Geffray, prêtre des Côtes d’Armor, qui constitue le plan détaillé de conférences que celui-ci a données sur la thématique de la famille et du mariage à l’épreuve de la modernité. Nous remercions vivement l’auteur de nous permettre de diffuser ce texte fort intéressant pour éclairer notre réflexion.
1- La famille traditionnelle
Fins du mariage : reproduction, production et transmission.
« La famille traditionnelle était plus une unité de production et de reproduction qu’une unité affective. Elle constituait un mécanisme de transmission de la propriété et du rang social de génération en génération. Le lignage voilà ce qui importait et non de se retrouver tous ensemble autour de la table du dîner. » (E. Shorter, p.13).
« Ce qui justifie le mariage et la famille dans l’Ancien Régime, c’est essentiellement le lignage, la biologie et l’économie. Au premier chef la transmission du patrimoine et du nom à l’aîné, et une nombreuse descendance, car il faut des bras pour faire tourner dans cette Europe rurale et féodale, où il n’y a donc pas de salariat. » (L. Ferry, p. 70).
Un mariage « arrangé ».
« Non seulement on ne se marie pas par amour sous l’Ancien Régime mais on « est marié » plus qu’on ne « se marie. ». Ce thème est omniprésent dans le théâtre élisabethain…comme dans les comédies de Molière. » (L. Ferry, p. 71).
Nombreuses naissances illégitimes et recours aux « maîtresses, dans la bourgeoisie et l’aristocratie. « On aime vingt fois, mais on ne se marie qu’une fois, » réplique d’une grand’mère à sa petite-fille qui rêve d’un mariage d’amour (dans une nouvelle de Guy de Maupassant – Jadis).
La femme « servante ».
« Les femmes, dans leur ménage, sont les premières domestiques ; elles labourent la terre, soignent la maison, mangent après leurs maris qui ne leur parlent qu’avec sécheresse, dureté….Si le cheval et la femme tombent malades en même temps, le bas Breton s’empresse de recourir au méréchal pour soigner l’animal et laisse à la nature le soin de guérir sa femme. » (Abel Hugo – cité par Shorter, p. 72).
La relation aux enfants.
« Au Moyen-Age, la mort d’un enfant est souvent tenue pour moins grave que celle d’un cochon ou d’un cheval. L’abandon des enfants touche encore à l’aube du XIXème siècle…environ 30% d’entre eux. » (L. Ferry, p. 74).
« L’art médiéval, jusqu’au XIIème siècle environ, ne connaissait pas l’enfance ou ne tentait pas de la représenter ; on a peine à croire que cette absence était due à la gaucherie ou à l’impuissance. On pensera plutôt qu’il n’y avait pas de place pour l’enfance dans ce monde. » (Ariès, p. 23).
Pour être complet, notons encore que la famille traditionnelle est nombreuse. En plus des enfants et des parents, cohabitent souvent les grands parents et même un oncle ou une tante célibataire, voire un domestique pratiquement intégré à la société familiale. On vit dans une pièce unique et l’intimité est très précaire. Les deux moments de l’adolescence et de la retraite n’existent pas. La durée de vie étant plus courte, les époux ne vivent ensemble que le temps de la reproduction et de la production.
2- Du mariage « arrangé » (famille traditionnelle) au mariage d’amour (famille « nucléaire »)
L’entrée des femmes dans le monde du travail.
Le mariage d’amour est une invention relativement récente. Pour Edward Shorter, c’est d’abord la conséquence du développement du salariat et du marché du travail dans le capitalisme naissant. Luc Ferry commente :
« Le mariage d’amour est donc une invention européenne…..rendue possible par la révolution industrielle. Les jeunes femmes de plus en plus nombreuses, doivent habiter seules ou avec une camarade d’atelier, une petite chambre dans la grande ville où elles travaillent en étant, pour la première fois de leur vie, payées. Grâce au salariat, elles vont enfin pouvoir se soustraire à la tutelle étouffante du village et choisir un compagnon selon leur cœur……..Le mariage d’amour va donc naître dans la classe ouvrière : la bourgeoisie mettra beaucoup plus de temps à l’accepter, pour des raisons économiques et patrimoniales évidentes…..C’est seulement après la Seconde Guerre mondiale que le mariage d’amour l’emportera sur toutes les classes sociales…. Dans le prolongement de cette irrésistible dynamique, ce qui se profile à l’horizon, c’est évidemment le mariage homosexuel : il est dans le droit fil d’un mouvement qui vise qui vise à déconnecter totalement le mariage de ses motifs traditionnels (biologie, lignage, économie) pour le fonder exclusivement sur cet amour-passion que Montaigne voulait à tout pris exclure du champ familial.» (L. Ferry, p. 73).
Le mariage d’amour est à la fois plus riche mais aussi plus fragile. Il est moins encadré par l’institution et ne subit plus de contrôle social. D’où la Législation sur le divorce (Loi sur le divorce -24 juillet 1884). Aujourd’hui, le divorce, les remariages et les familles recomposées sont pratiquement devenus la norme.
La montée en puissance de l’égalité homme-femme très forte au 20ème siècle, a été accompagnée d’une législation qui assure aux femmes une pleine et entière citoyenneté en même temps qu’une maîtrise de leur corps et de leur fécondité :
- Droit de vote. Ordonnance du Général de Gaulle du 21 avril 1944 : « Les femmes sont électrices et éligibles dans le mêmes conditions que les hommes (Art. 17).
- Contraception. Loi Lucien Neuwirth du 19 décembre 1967.
- I.V.G. Loi Simone Veil du 17 décembre 1975.
- PACS (pacte civil de solidarité). Loi du 15 novembre 1999.
- Mariage pour tous ouvrant le mariage aux homosexuels. Loi du 18 mai 2013.
3- Le mariage catholique
Bref aperçu historique :
- Jusqu’au Vème siècle. Les chrétiens se marient comme tout le monde. La cérémonie n’est accompagnée d’aucun rite religieux. Progressivement, des familles vont inviter les prêtres au mariage… Saint Augustin déconseille à son clergé de s’y rendre. Le mariage s’en tient au droit romain en vigueur.
- Du Vème au Xème siècle. D’abord, c’est l’Eglise qui va chez les mariés, puis les mariés qui viennent à l’église. Une liturgie se met progressivement en place : il ne s’agit pas de célébrer le mariage mais de l’accompagner.
« Durant mille ans, l’Eglise a assisté au mariage naturel. Elle l’a évangélisé, béni, conduit devant l’autel. Mais c’était toujours le mariage coutumier, validé par le seul « oui » mutuel des époux, public et social par la présence du milieu familial. Quand des païens mariés se convertissaient, ils n’avaient pas à se remarier. Les lois et les tribunaux de l’Etat réglaient et protégeaient cette réalité naturelle comme toutes les autres. L’Eglise ne se posait pas de questions sur le « lien » qui fait le mariage. De ce fait la théologie du sacrement de mariage était encore la Belle au bois dormant. » (Th. Rey-Mermet, p.124)
- Du Xème au XIIIème siècle, l’Eglise intervient de plus en plus dans la célébration du mariage jusqu’à le prendre en charge complètement au détriment des Princes et des Rois. Déjà, le Pape Grégoire VII (1073-1085), lors de la Réforme grégorienne, avait entrepris de discipliner les mœurs. Il interdisait le mariage et le concubinage des prêtres et imposait aux laïcs un mariage religieux monogame. (C’est à la faveur de cette réforme que le breton Robert d’Arbrissel va quitter sa cure pour fonder l’abbaye de Frontevrault).
Mais ce n’est qu’au second concile de Lyon, au XIIIème siècle, sous le Pape Grégoire X que le mariage est reconnu officiellemet comme l’un des sept sacrements de l’Eglise.
- Du XVIème siècle à nos jours. C’est le Concile de Trente qui va définitivement définir le mariage comme sacrement. Une doctrine du mariage est désormais définie et jusqu’à nos jours (catéchisme de l’Eglise Catholique) en passant par Casti Connubii (Pie XI, 1930), il y a bien eu des accentuations un peu aménagées mais les grands fondamentaux sont toujours les mêmes :
a- L’alliance matrimoniale a été élevée à la dignité de sacrement par « le Christ Seigneur ». (C.E.C., Art. 1601. Dieu lui-même est l’auteur du mariage. Le mariage n’est pas une institution purement humaine. (Art. 1603).
b- Le libre consentement des époux (un homme et une femme baptisés) est l’élément indispensable « qui fait le mariage. » (Art. 1625).
c- L’amour mutuel des époux est destiné à la fécondité : « croissez et multipliez-vous », à l’épanouissement humain : « il n’est pas bon que l’homme soit seul (Art. 1604 – 1605) et à l’aide pour lutter contre les fautes inhérentes à la vie en couple (conflits, jalousie, domination, convoitise…) (Art. 1607 – 1608).
d- L’indissolubilité du lien matrimonial : l’amour des époux est l’image de l’amour du Christ pour l’Eglise. Il est indissoluble et en conséquence implique la fidélité. « Que l’homme ne sépare pas ce que Dieu a uni. » (Art. 1644 – 1646).
Dans les centres de préparation au mariage catholique, on insiste sur ces quatre piliers : libre consentement – indissolubilité – fidélité – fécondité.
4- L’ex-culturation (ou le déphasage de l’Eglise)
Le « déphasage culturel du discours de l’Eglise par rapport aux tendances de la société contemporaine en matière de conjugalité, de sexualité et de famille – est évidemment ce qui retient prioritairement l’attention. Les plus lucides des pasteurs catholiques ne méconnaissent pas la profondeur du discrédit qui atteint la répétition d’un corps de normes qui a de moins en moins prise sur les pratiques actuelles, y compris sur celles des catholiques pratiquants réguliers. La gravité de cette crise tient à ce qu’elle touche…à la validité proprement morale de ces normes….Qu’est-ce qui est le plus immoral, confiait une lycéenne, se séparer de quelqu’un qu’on n’aime plus ou coucher avec lui par devoir ? » (D. Hervieu-Léger, p. 193).
Le déphasage de l’Eglise tient surtout au fait de l’émergence de l’autonomie de l’individu. « ..le constat selon lequel l’enjeu principal de la révolution en cours est l’entrée en force de l’individu dans l’univers familial ne souffre pas discussion…Les liens familiaux sont aspirés par la logique générale de la contractualisation de tous les liens sociaux….La famille relationnelle, élective, au sein de laquelle priment les relations horizontales, a pris définitivement le pas sur la famille verticale, hiérarchique…..Loin de relativiser ou dévaluer le lien familial, le caractère volontaire de la famille élective tend au contraire à le renforcer…..Cette « réussite » se mesure à la qualité relationnelle des liens qui unissent des individus au sein de la cellule familiale. L’horizon assigné à celle-ci est l’accomplissement personnel de chacun de ses membres, reconnu dans sa singularité irréductible. » (D. Hervieu-Léger, p. 190-191).
« Quand la nature n’est plus un ordre. » (D. Hervieu-Léger, chap. 6). La référence constante à la « loi naturelle » comme expression de la volonté de Dieu en matière de morale sexuelle et familiale n’est plus à démontrer. Le caractère obsolète de cette référence traditionnelle dans l’Eglise a même été relevé dans des textes préparatoires au Synode sur la famille.
La question de la femme est ambivalente dans l’Eglise. D’un côté, on reconnaîtra facilement que d’avoir imposé le consentement libre des deux époux a été favorable à la femme et lui a permis d’être moins facilement sous l’emprise et la tyrannie des hommes. Mais elle a surtout valorisé la femme dans un statut de vierge ou de mère plus que dans son épanouissement de femme. Pendant longtemps favorable à la mère au foyer plutôt que dans un travail salarié, elle s’est opposée à toutes les législations modernes que les femmes éprouvent comme des progrès de leur émancipation. Casi Coonubii, Humanae vitae et Evangélium Vitae condamnent les lois sur le divorce, sur la contraception (autre que naturelle) et sur l’IVG, sans compter plus récemment, en France son opposition au mariage entre personnes de même sexe.
L’Eglise est-elle franchement pour l’égalité de la femme ? Certes le propos suivant de Pie XI est daté (1930) mais il est porteur d’une certaine mentalité ecclésisatique :
« …la société domestique ayant été affermie par le lien de cette charité, il est nécessaire d’y faire fleurir ce que saint Augustin appelle l’ordre de l’amour. Cet ordre implique et la primauté du mari sur sa femme et ses enfants, et la soumission empressée de la femme, ainsi que son obéissance spontanée, ce que l’Apôtre recommande en ces termes : « que les femmes soient soumises à leurs maris comme au Seigneur ; parce que l’homme est le chef de la femme comme le Christ est le Chef de l’Eglise » (Casi Connubii).
Sans doute le Pape corrige la brutalité de ces propos en ajoutant que cette soumission de la femme ne doit pas être un asservissement ni une privation de la liberté. Mais comme dans un corps vivant, il y a la tête (symbole de la raison, du chef) représentée par le mari, et le cœur (symbole des sentiments et de l’affectivité) représentée par l’épouse. C’est une complémentarité, mais il convient à la raison de canaliser les sentiments et les affects.
L’Eglise a considérablement corrigé son discours sur la femme (Voir le Catéchisme de l’Eglise Catholique). Subsiste tout de même un flou sur l’égalité homme-femme au moins en interne. Le fait que l’Eglise a condamné toutes les législations récentes qui sont ressenties par les mouvements de femmes comme garantissant leur autonome laisse planer sur l’Eglise un doute important.
5- Que faire ?
Confrontée à ce déphasage culturel, l’Eglise a réagi jusqu’ici sur deux registres :
1. La condamnation et la punition des déviants : suppression des sonneries de cloches, des honneurs de l’Eglise, refus de la communion (c’est encore le cas aujourd’hui des divorcés-remariés).
Mais de plus en plus, ce registre ne fonctionne plus et n’a pas l’effet dissuasif escompté sur une génération qui vit selon un autre logiciel : celui de l’individu autonome de la modernité qui assume ses choix personnels.
2. La compassion : on ne condamne pas les personnes mais les erreurs. Il faut accompagner les déviants, être compatissants et bons tout en demeurant ferme sur la doctrine. C’est l’attitude enclenchée par le pape François qui trouve sur son chemin les défenseurs de la doctrine. Jusqu’où accompagner sans remettre en cause la doctrine ? C’est le problème que l’on va très vite rencontrer. Certains vont très loin dans cette démarche de compréhension, ainsi Mgr Vesco, évêque d’Oran pour qui « les divorcés remariés ne devraient plus être un sujet pour l’Eglise » (Interview dans La Croix du 02/03/2015) Mais une meilleure intelligence des situations ne supprime pas la claudication intellectuelle entre les deux logiciels du mariage indissoluble et celui du mariage d’amour.
3. Et si nous changions de logiciel. Ne pourrait-on nous situer dans les codes de la culture contemporaine, celle du mariage d’amour sans dogmatiser ni faire des morales de l’absolu mais en dialoguant dans les termes de cette culture avec comme boussole l’éthique évangélique. C’était la pratique pendant tout le premier millénaire dans l’Eglise comme le souligne Th. Rey-Mermet déjà cité au paragraphe 3 :
« Durant mille ans, l’Eglise a assisté au mariage naturel. Elle l’a évangélisé, béni, conduit devant l’autel. Mais c’était toujours le mariage coutumier, validé par le seul « oui » mutuel des époux, public et social par la présence du milieu familial. Quand des païens mariés se convertissaient, ils n’avaient pas à se remarier. Les lois et les tribunaux de l’Etat réglaient et protégeaient cette réalité naturelle comme toutes les autres. L’Eglise ne se posait pas de questions sur le « lien » qui fait le mariage. »
Et si notre souci évangélique l’emportait sur les intérêts institutionnels ? L’avènement du mariage d’amour et de la culture qu’elle engendre est un rendez-vous historique avec le message chrétien. Il nous convie à un effort de réflexion sur un autre logiciel. C’est un rendez-vous historique avec l’Evangile que tout le monde peut entendre dans la culture du « mariage d’amour ».
Un exemple : l’expérience nous conduit à admettre que l’amour entre deux êtres est de soi, dans sa visée, indissoluble (c’est une donnée anthropologique). Le mariage libre, fidèle et indissoluble peut demeurer un idéal vers lequel nous pouvons tendre. Mais nous ne vivons pas déjà dans l’idéal et l’absolu. Nous sommes dans le relatif, le provisoire. Mais c’est cette tension vers un idéal qui a besoin d’être soutenue et accompagnée dans tous les aléas d’une existence.
Elie Geffray
Note annexe : Interprétation de « Ne séparez pas ce que Dieu a uni »
Note transmise par Jacques Musset, auteur de « Etre chrétien dans la modernité » (Ed. Golias).
Le sacrement de mariage date du 12ème siècle de notre ère. Dans le judaïsme de son temps, où, dans le mariage, les hommes avaient tout pouvoir dans le couple et notamment celui de divorcer pour un oui ou pour un non (sans que la réciproque fût possible), Jésus a pris position en faveur de la femme injustement traitée en mineure. Il la restitue comme une partenaire à part égale avec son mari. Dans ce contexte, ses paroles sont un appel à créer un couple durable où l’homme et la femme se respectent et inventent un avenir commun dans la confiance et l’amour réciproque.
La théologie catholique du sacrement de mariage est une invention postérieure. En ce qui concerne sa doctrine de l’indissolubilité, l’Eglise catholique se réfère aux paroles de Jésus (Mt,5,30 ; 19,6.9). Or ces paroles sont sujettes à interprétations diverses selon les Eglises. Les Eglises orthodoxes et protestantes ont une interprétation plus large que celle de l’Eglise catholique. De ce fait, elles font preuve d’une réelle compréhension vis-à-vis des couples qui se séparent et dont les conjoints souhaitent se remarier. Qui peut juger en effet de l’extérieur des conditions dans lesquelles les conjoints se sont séparés ?
On peut douter de la fidélité de l’Eglise catholique à Jésus quand elle impose l’indissolubilité quoi qu’il arrive. Et on peut penser que l’intransigeance de l’Eglise vis-à-vis de ceux qui ont échoué dans leur couple (interdiction de se remarier, d’approcher des sacrements en cas de remariage) ne rime pas du tout avec la compréhension dont faisait preuve Jésus en de multiples situations humaines marquées par l’échec. Loin de condamner, il n’a cessé d’ouvrir l’avenir à ceux et celles que la Loi juive et ses multiples prescriptions marginalisaient et excluaient.
Si Jésus reconnaît expressément comme souhaitable que les époux vivent leur union dans la durée jusqu’à leur mort, il sait aussi la fragilité de l’humaine condition. Toute sa pratique indique que son souci permanent n’est pas d’enfermer les personnes dans un carcan légaliste, mais de leur ouvrir un avenir quels que soient leur passé et leurs défaillances. Pourquoi alors tant d’entêtement de la part des autorités de l’Eglise catholique à maintenir sans humanité une loi inflexible ! Si pape, évêques et prêtres faisaient l’expérience du mariage, peut-être la position catholique serait-elle plus bienveillante !
La famille. Les principaux textes consultés.
– Luc Ferry : De l’amour. Une révolution pour le 21ème siècle. Ed. Odile Jacob (2014).
– Edward Shuter : Naissance de la famille moderne. Points/Histoire N° 47 (1981).
– Philippe Ariès : L’enfant et la vie familiale sous l’Ancien Régime. Ed. Seuil (1973).
– Danièle Hervieu-Léger : Catholicisme, la fin d’un monde. Ed. Bayard (2003), en particulier le chap. 5 : L’Eglise lâchée par la famille.
– Elisabeth Dufourq : L’invention de la loi naturelle. Ed. Bayard (2012).
– Théodule Rey-Mermet – Ce que Dieu a uni. Le mariage chrétien hier et aujourd’hui. Ed. Le Centurion (1974).
– Catéchisme de l’Eglise Catholique. Ed. Cerf/Mame – (2010).
– Les Encycliques suivantes :
- Arcanum Divinae – Léon XIII ( 1880)
- Casti connubii – Pie XI ( 1930)
- Humanae Vitae – Paul VI – 1968
- Evangelium Vitae – Jean-Paul II – 1994.
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Sur le même sujet :
► « Analyse du rapport du premier Synode sur la famille » à :
http://nsae.fr/2015/02/26/analyse-du-rapport-du-premier-synode-sur-la-famille/