Pax Christi international en faveur de la reconnaissance de l’État de Palestine et de l’interdiction des colonies
La 70e Assemblée mondiale de Pax Christi International vient de se terminer. Parmi d’autres déclarations pour un monde juste et pacifique, Pax Christi a publié une déclaration en faveur de la reconnaissance de l’État de Palestine et de l’interdiction des colonies. Les 160 participants à l’Assemblée du mouvement catholique pour la paix internationale à Bethléem / Cisjordanie du 13 au 17 mai ont exprimé leur préoccupation « à propos de la politique israélienne qui nie les droits du peuple palestinien et excluant la possibilité d’une solution à deux États ».
L’Assemblée mondiale de Pax Christi demande instamment à tous les États membres de l’ONU de reconnaître l’État de Palestine et d’interdire les colonies israéliennes en Palestine occupée. Les 160 participants à l’Assemblée du mouvement international catholique pour la paix, à Bethléem (Cisjordanie), du 13 au 17 mai, se sont déclarés très préoccupés par la politique israélienne qui nie les droits du peuple palestinien et interdit la possibilité d’une solution à deux États. Pax Christi international soutient les Palestiniens dans leur lutte non-violente pour mettre fin à l’occupation, et les Israéliens prenant la défense des droits humains et du droit international, qui s’appliquent aussi aux Palestiniens.
Pax Christi international se félicite de la reconnaissance par le Vatican de la Palestine comme un État souverain [1], et estime que cette reconnaissance bilatérale constitue une reconnaissance importante du droit des Palestiniens à l’autodétermination. Étant donné le refus du nouveau gouvernement israélien de transformer les 22% restant du territoire de l’ancienne Palestine mandataire en un nouvel État de Palestine, l’ONU doit mettre en œuvre la Résolution 242 du Conseil de Sécurité des Nations-Unies, selon laquelle Israël doit se retirer des territoires occupés depuis 1967.
Puisque le gouvernement israélien continue de permettre la construction de nouvelles colonies et l’agrandissement des colonies existantes, qui sont dans les deux cas des violations du droit international et humanitaire, toute collaboration avec l’occupation doit cesser. La Commission tripartite, comprenant les États-Unis, la Fédération de Russie et les États membres de l’UE sont responsables d’assurer le respect du droit international. Afin d’éviter que ces installations ne deviennent rentables, les produits des colonies devraient être interdits. Avec la Palestine comme membre de la Cour pénale internationale, des crimes de guerre peuvent maintenant être condamnés.
Les participants à l’Assemblée, venus des cinq continents, ont participé à la commémoration de la Nakba, à Bethléem. Ils ont fait mémoire des 750.000 Palestiniens qui ont été chassés ou ont fui en 1947-1948, ainsi que de la Nakba qui se poursuit, et qui menace les Palestiniens d’expulsion de leurs maisons et de leurs terres à tout moment. Ils ont visité des camps de réfugiés, et des agriculteurs dans les villages de la vallée du Jourdain et dans le sud d’Hébron, où les paysans s’attendent à voir l’armée israélienne venir détruire leurs maisons, les installations hydrauliques et les étables si la communauté internationale ne réagit pas pour empêcher de telles violations du droit international.
Pax Christi international encourage les organisations palestiniennes et israéliennes pour les Droits de l’homme et la paix à poursuivre leur travail en vue d’une paix juste au Moyen-Orient, fondée sur les droits humains et le droit international, et affirme sa solidarité avec ces groupes. Pax Christi encourage tous les pèlerinages en Terre-Sainte à s’engager à l’égard des populations locales de la Palestine. Sans vision d’espoir et de solidarité, les opprimés et l’oppresseur ne pourront ni l’un ni l’autre trouver le moyen de sortir de la violence, de la guerre et d’une culture de mort. Prendre parti pour la vie est de la responsabilité de Pax Christi international.
Bethléem, 17 mai 2015
[1] Lire Le Vatican reconnaît l’Etat de Palestine