1 – Musulmans et chrétiens de «La Maison islamo chrétienne»
sont ébranlés par l’attentat et le meurtre barbare dont fut victime un prêtre au cours de la célébration d’une eucharistie.
Les musulmans disent à leurs amis chrétiens leur profonde indignation et leur compassion. Ils expriment leurs condoléances à la paroisse de ce prêtre et aux catholiques de France, ainsi que leurs vœux de guérison pour les personnes blessées.
Le jeu de Daesh est de monter les citoyens les uns contre les autres pour pouvoir recruter de plus en plus d’adeptes. La solidarité entre tous, croyants ou non, et le respect mutuel sont les premières armes contre les violences qui menacent gravement notre société.
L’amitié entre croyants renforce le désir d’œuvrer ensemble à un monde fraternel.
Les uns et les autres en appellent aussi aux responsables politiques, quelles que soient leurs convictions. Par-delà les clivages qui les distinguent, ils se doivent d’oublier leurs rivalités. Nous attendons d’eux qu’ils maintiennent la cohésion sociale entre tous les citoyens. Les paroles qui divisent sont des victoires de Daesh.
Saad Abssi, Mohammed Benali, Christine Fontaine, Michel Jondot (prêtre)
Vous retrouvez cette déclaration sur le site de “La Maison Islamo Chrétienne” à la page : http://www.lamaisonislamochretienne.com/apreslattentat.html
2- Meurtre à l’autel
C’est en France que le drame a lieu. Dans une église paisible où un prêtre âgé célèbre la messe avec quelques fidèles.
Et brusquement les symboles sont fracassés : l’église qui est un lieu sacré de prière devient un lieu où l’on tue. Le prêtre qui officie à l’autel, revêtu de son aube, est égorgé à l’arme blanche.
L’Eglise catholique est frappée au cœur. On n’est plus en Irak ou en Syrie, mais en pays normand. Nous sommes avertis.
Ce prêtre de 84 ans a servi jusqu’au bout comme un fidèle serviteur. On ne lui a pas pris sa vie car il y a longtemps qu’il l’avait donnée. Il a versé son sang pour que les hommes ne versent plus le sang de leurs frères.
Ce bon pasteur qui aimait les gens a donné sa vie pour celui qui l’a égorgé et pour nous tous, afin que nous restions des frères, proches les uns des autres.
Sa mort est semence de vie. Elle est source d’espoir et de solidarité.
Nous pouvons dépasser nos peurs, abattre les murs de la haine, aller à la rencontre des autres.
Plus que jamais, il s’agit de construire un monde dans lequel chacun existe pour l’autre.
L’avenir est ouvert.
Jacques Gaillot
Evêque de Partenia