“Les migrants, les réfugiés et les frontières : de l’exclusion à l’hospitalité”
Le 36e Congrès de théologie de l’association Jean XXIII s’est déroulé sur ce thème à Madrid du 8 au 11 Septembre 2016. Les divers intervenants y ont fait une analyse critique de la situation et proposé des interprétations libératrices de textes religieux.
La déclaration finale est publiée par le réseau espagnol Redes cristianas [1] (où l’on peut accéder à une traduction française via « google translate »). Cette déclaration dénonce en particulier l’insensibilité d’un secteur important de la hiérarchie catholique espagnole au drame des migrants et des réfugiés. Le blog des paroissiens progressiste l’analyse dans le texte que nous reproduisons ici.
Les théologiens de l’association Jean XXIII dénoncent l’”insensibilité” de certains évêques espagnols envers les réfugiés.
Les théologiens de l’Association Jean XXIII, au cours de leur 36e Congrès de théologie, ont dénoncé “l’insensibilité d’un secteur important de la hiérarchie catholique espagnole face au drame des personnes migrantes et des réfugiés”, en contraste avec les “attitudes exemplaires d’accompagnement et d’acceptation” du pape François. Une “attitude hospitalière” qui ne se manifeste pas parmi les prélats espagnols.
Ils le font après trois jours de débats dans une salle bondée de Comisiones Obreras (il y a des années que les évêques ne donnent pas une “église” locale pour l’association), à la suite desquels ils ont publié une communication en notant qu’“il y a des évêques qui, sous le couvert d’une utilisation abusive de la liberté d’expression, adoptent des attitudes racistes, xénophobes, exclusives et inhospitalières quand ils alertent de façon irresponsable sur l’«invasion» des réfugiés, suggérant que tous les gens qui traversent la frontière sont «louches» et que très peu viennent en Europe parce qu’ils sont persécutés.”
Ces déclarations sont faites à partir de l’impunité juridique et de la jouissance de toutes sortes de privilèges de l’État. L’éducation, les privilèges sociaux, fiscaux, économiques, et financiers sont loin de l’Évangile, message libérateur de Jésus Nazareth”.
“Au nom du Dieu de la vie et de la paix, conclut le texte, nous condamnons le terrorisme qui s’exerce là, le terrorisme fondé sur des motifs religieux, de tuer au nom de Dieu, qui provoque le départ de populations entières fuyant la terreur”, tout en exigeant des pouvoirs publics qu’ils “combattent le racisme institutionnel”, et “remplissent leurs engagements d’accueil” ou “ouvrent des itinéraires sûrs pour éviter qu’ils tombent dans les réseaux mafieux”.
Une belle mise au point pour demander à la hiérarchie de l’Église de ne pas être égoïste et identitaire face au sort des migrants et des réfugiés qui fuient la terreur et recherchent des cieux meilleurs.
Merci !
Note :
[1] http://www.redescristianas.net/mensaje-del-xxxvi-congreso-de-teologia/