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Comment expliquer le terrorisme djihadiste ?

Accueil Opinions & Débats Entretien avec... Comment expliquer le terrorisme djihadiste ?
Entretien avec...Opinions & Débats
Lucienne Gouguenheim29 novembre 20160 Commentaire

Entretien avec Olivier Roy, par Élodie Maurot.

La Croix : Vous avez étudié le profil des terroristes du Bataclan et, plus généralement, celui des terroristes djihadistes. Quelles constantes apparaissent ?

Olivier Roy : Depuis Khaled Kelkal en 1995 jusqu’à l’assassinat du P. Jacques Hamel, on a des constantes sur vingt ans. D’abord une surreprésentation des jeunes de la 2e génération, venus des quartiers sensibles, mais pas seulement (zones rurales, petites villes). Une surreprésentation des jeunes passés par la prison et la petite délinquance, condamnés pour trafics de drogues, agressions… Ces jeunes n’ont aucune éducation religieuse, aucune pratique religieuse. Ils baignent dans la « culture jeune » de leur âge (boîtes de nuit, alcool, drogues, filles…). Enfin, ils partagent une culture de la violence : films et jeux vidéo violents, fréquentation des salles de kung-fu, selfies avec des armes…

Quel est leur rapport à l’islam ?

O.R. : Leur passage à l’islam est tardif, relativement soudain, et précède de peu leur passage à l’action. Ce sont des convertis ou des « born again », qui récusent l’islam de leurs pères, perçu comme l’islam des colons. Ils adhèrent d’emblée à une vision apocalyptique de l’islam, avec l’idée que la violence va hâter la fin du monde. Ils ne cherchent pas à établir une société islamiste. Pour eux, si la fin des temps est imminente, pourquoi édifier une société islamique qui ne sera jamais aussi bien que celle du prophète ? Il n’y a pas de dimension utopiste dans leur projet : on est dans le « no future ».

Votre thèse est que le terrorisme djihadiste correspond à une islamisation de la radicalité et non à une radicalisation de l’islam. Pourquoi donner priorité à cet aspect nihiliste ?

O.R. : La mort est le cœur même du projet individuel terroriste djihadiste. La dimension nihiliste est centrale. La violence n’est pas un moyen : elle est une fin. La mort du terroriste n’est pas une possibilité ou une conséquence malheureuse de son action, elle est au centre du projet. Il se tue avec le monde qu’il rejette. De ce point de vue, le terrorisme djihadiste fait penser aux fusillades de masse qui ont eu lieu aux États-Unis, comme à Columbine en 1999.

Parler d’islamisation de la radicalité, ce n’est pas exonérer l’islam. Cette formule invite à comprendre pourquoi et comment les jeunes révoltés trouvent dans l’islam le paradigme de leur révolte absolue. Ces jeunes ne sont pas croyants par opportunisme. Mais ils sont avant tout à la recherche de la radicalité et ce qui est disponible sur le marché de la radicalité aujourd’hui, c’est l’islam de Daech. Il n’y a que Daech comme organisation globale de rupture radicale. La séduction de Daech est facilitée par sa maîtrise des codes de la culture jeune. Il propose une esthétique de l’héroïsme et de la violence très moderne.

Certains chercheurs, comme Gilles Kepel, vous reprochent d’ignorer le lien entre l’islam radical salafiste et le terrorisme djihadiste. Que leur répondez-vous ?

O.R. : Je réponds simplement par les faits : ces jeunes terroristes ne sont pas passés par le salafisme. Leur radicalisation violente n’est pas la conséquence d’une « radicalisation religieuse » – je n’aime pas ce terme car il implique qu’on puisse définir un état modéré de la religion or il n’y a pas de religions modérées, seulement des croyants modérés. Ces jeunes n’ont pas de passé religieux, aucune culture religieuse, pas d’éducation religieuse et l’orthopraxie (la pratique juste de l’islam) ne les intéresse guère, même après leur conversion ou leur retour à l’islam.

Par ailleurs, ces jeunes ne sont pas des piliers de mosquée. Ils n’ont pas milité dans une organisation politique ou humanitaire islamiste ni dans des mouvements ProPalestiniens.

Je ne minimise pas le problème sociétal que pose le salafisme, en organisant la sécession d’espaces religieux, mais cela n’a rien à voir avec la violence terroriste. D’ailleurs, le salafiste n’a pas d’amour de la mort ni de mépris pour la vie. En traitant le salafisme sous l’angle du terrorisme, en faisant du salafisme le sas d’entrée dans le terrorisme, on donne raison à Daech qui s’affirme comme le « vrai islam ».

D’autres vous reprochent de minimiser les facteurs sociopolitiques du terrorisme djihadiste : l’héritage néocolonial, le sentiment de relégation des musulmans, la crise des banlieues, en bref un échec de l’intégration qui fabriquerait le terrorisme djihadiste…

O.R. : Il existe du racisme, de l’islamophobie, des comportements discriminants en France, mais s’ils étaient la cause du terrorisme djihadiste, il y aurait des dizaines de milliers de djihadistes ! François Burgat prétend que pour lutter contre le terrorisme djihadiste, il faut lutter contre l’islamophobie, le chômage et résoudre le conflit israélo-palestinien. Au fond, il explique aux musulmans pourquoi ils sont en colère, mais ce ne sont pas les raisons exprimées par les djihadistes qui n’ont pas de revendications sociales ou politiques. On ne peut tenir un tel discours qu’en disant qu’ils sont aliénés, mais on tombe alors dans le cliché colonial : c’est le Blanc qui comprend et qui explique aux musulmans les raisons de leur colère…

Si on accepte votre thèse, quels sont les leviers d’action pour combattre le terrorisme djihadiste ?

O.R. : Les mesures sécuritaires sont nécessaires. Il revient au politique de les définir tout en tenant compte de la contradiction de ces mesures avec l’État de droit. Le problème, sur le fond, c’est d’isoler et de casser la construction de Daech. Pour cela, il ne faut surtout pas faire apparaître Daech comme une avant-garde de l’islam.

Il faut aussi saturer le champ religieux : il faut qu’il y ait une visibilité de l’islam, y compris des salafistes. De manière globale, il faut une visibilité des religions et arrêter de chasser le spirituel de notre espace public. On est arrivé à cette aberration que les seuls à parler du paradis dans l’espace public, ce sont les terroristes !

Source : http://www.chretiensdelamediterranee.com/entretien-avec-oliver-roy-comment-expliquer-le-terrorisme-djihadiste%E2%80%89-la-croix/

le-djihad-et-la-mort

Lire aussi :  http://nsae.fr/2016/10/04/comprendre-lisla…ny-comprend-rien/ ‎

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Daesh radicalisation terrorisme djihadiste
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Commentaire (00)

  1. thiefaine
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    Bonjour,

    “Ces jeunes ne sont pas croyants par opportunisme. Mais ils sont avant tout à la recherche de la radicalité et ce qui est disponible sur le marché de la radicalité aujourd’hui, c’est l’islam de Daech. Il n’y a que Daech comme organisation globale de rupture radicale.”
    La question qui se pose là, c’est de savoir pourquoi les organisations de la gauche radicale (trotskystes, anarchistes…) ne parviennent pas à attirer ces jeunes avec des perspectives nettement moins nihilistes (par ex pour les combats menés contre l’aéroport Notre-Dame-des-Landes par les “zadistes).

    “De manière globale, il faut une visibilité des religions et arrêter de chasser le spirituel de notre espace public.” De quelles faits objectifs M. Roy tire-t-il la conclusion que le spirituel est chassé de l’espace public ? Ce discours peut servir à remettre en cause la laïcité et les acquis de la loi de 1905. Rappelons simplement que celle-ci permet parfaitement l’expression de convictions religieuses dans l’espace public (rue, magasins, stades, cinéma…), sous réserve du respect de la loi commune. Les opinions religieuses ne sont prohibées que pour les agents de l’autorité publique dans le cadre de l’exercice de leurs fonctions (Etat, établissements publics, collectivités locales) et pour les élèves de l’enseignement primaire et secondaire.

    Amitiés

    BREYSACHER Christophe

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