Écouter les clameurs du monde : 1 – La culture du déchet
En utilisant une série de vidéos de fiction et de reportages, plusieurs mouvements d’action catholique proposent d’interroger notre manière de vivre dans cette « maison commune » qu’est notre planète, en s’inspirant des propos du pape dans l’encyclique Laudato si’. Avec pour accroche une mini-série humoristique, on entre dans la réflexion grâce à des reportages émouvants, à la rencontre de personnes confrontées à des difficultés ou engagées sur le terrain.
« Les clameurs », c’est l’image poétique et incarnée que le pape François utilise dans Laudato si’ pour illustrer le lien entre les souffrances des pauvres et les souffrances de la terre. La websérie [1] a été conçue comme une réponse à son invitation à partir à l’écoute de ces clameurs !
La culture du déchet
« La culture du déchet affecte aussi bien les personnes exclues que les choses, vite transformées en ordures. » (§22), dénonce le pape François. C’est toute notre relation au monde, et donc aux autres, qui est à repenser.
Ces relations biaisées se fondent sur nos habitudes de consommation. La valeur d’une chose ou d’une personne se réduit souvent à l’assouvissement de nos désirs. « C’est la même logique du “utilise et jette”, qui engendre tant de résidus, seulement à cause du désir désordonné de consommer plus qu’il n’est réellement nécessaire. » (§123) Nous utilisons, et nous jetons. Cette relation au monde est-elle durable ? « Déjà les limites maximales d’exploitation de la planète ont été dépassées, sans que nous ayons résolu le problème de la pauvreté. » (§27)
A l’inverse, le pape propose de prendre exemple sur saint François d’Assise, figure de pauvreté choisie et de contemplation de la beauté du monde. À son école, les éléments, les animaux, tout le créé devient « frère » et « sœur », dans une véritable communion dans l’amour du Père. « La pauvreté et l’austérité de saint François n’étaient pas un ascétisme purement extérieur, mais quelque chose de plus radical : un renoncement à transformer la réalité en pur objet d’usage et de domination. » (§11) Si nous ne sommes pas tous appelés à vivre la même radicalité que François d’Assise, la culture du déchet nous concerne concrètement dans notre vie quotidienne, et la modification de nos habitudes est un changement à portée de main !
Tous les changements ne sont pas simples à assumer.
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Cuisine à l’italienne.
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Que ressentons-nous lorsque nous sommes “utilisés et jetés”, lorsque nous sommes rejetés, lorsque la culture du déchet s’inscrit dans nos chairs ? Ici témoignent Josiane, Kamel et Gérard. Josiane a connu la prostitution pendant 40 ans. Kamel et Gérard ont vécu la galère de la rue durant plusieurs années.
Ces témoignages ont été recueillis grâce à l’association Aux captifs la libération.
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L’orchestre des instruments recyclés de Cateura
Dans le quartier de Cateura au Paraguay, un orchestre original et mondialement connu nous montre que la culture du déchet peut être dépassée. Thomas Lecourt, ancien directeur adjoint de cet orchestre nous raconte.
[1] http://www.clameurs-lawebserie.fr/#nos-cultures-notre-avenirVoir aussi : http://nsae.fr/2017/03/17/ecouter-la-clameur-du-monde-avec-une-web-serie-inspiree-par-laudato-si/