Écouter les clameurs du monde : 2 – Notre cadre de vie
En utilisant une série de vidéos de fiction et de reportages, plusieurs mouvements d’action catholique proposent d’interroger notre manière de vivre dans cette « maison commune » qu’est notre planète, en s’inspirant des propos du pape dans l’encyclique Laudato si’. Avec pour accroche une mini-série humoristique, on entre dans la réflexion grâce à des reportages émouvants, à la rencontre de personnes confrontées à des difficultés ou engagées sur le terrain.
« Les clameurs », c’est l’image poétique et incarnée que le pape François utilise dans Laudato si’ pour illustrer Le lien entre les souffrances des pauvres et les souffrances de la terre. La websérie [1] a été conçue comme une réponse à son invitation à partir à l’écoute de ces clameurs !
Notre cadre de vie
Le pape porte un regard critique sur la « croissance démesurée et désordonnée de beaucoup de villes » : le chaos urbain, la pollution visuelle et sonore blessent notre bien-être physique et psychique ; ils nuisent à notre développement spirituel comme au lien social. Charge à nous de transformer notre environnement quotidien !
• N’y a-t-il que Gaël qui fume ?
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• Quand la nostalgie s’invite…
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Vivre dans le bruit, les écrans et le tout-béton dessert une vie humaine sensible et sage, lit-on dans Laudato si’ : « Les habitants de cette planète ne sont pas faits pour vivre en étant toujours plus envahis par le ciment, l’asphalte, le verre et les métaux, privés du contact physique avec la nature. » (§44) Un tel cadre de vie « facilite l’apparition de comportements inhumains » et « favorise les conduites antisociales et la violence. » (§149). Les détenus du centre pénitentiaire de Poitiers-Vivonne témoignent de cette souffrance d’un éloignement de la nature.
Ils sont incarcérés pour quelques mois ou plusieurs années. Entre quatre murs de béton et des fenêtres grillagées, ils témoignent de cette rupture vitale, celle avec la nature. Vidéo réalisée grâce au soutien de l’Aumônerie catholique des prisons, tournée au Centre Pénitentiaire de Poitiers-Vivonne.
Que faire pour se réapproprier l’espace « [Q]uand un environnement est désordonné, chaotique ou chargé de pollution visuelle et auditive, l’excès de stimulations nous met au défi d’essayer de construire une identité intégrée et heureuse. » (§147)
Doina Petrescu, architecte, s’engage avec l’Atelier d’Architecture Autogérée qu’elle a co-fondé, dans une appropriation collective de la ville. Les “espaces interstitiels” sont la clé de leur processus, ces lieux abandonnés où la nature devient générateur de lien social.
[1] http://www.clameurs-lawebserie.fr/#nos-cultures-notre-avenirVoir aussi : http://nsae.fr/2017/04/18/ecouter-les-clam…ulture-du-dechet/