De l’eau et la justice pour Gaza
Pour exiger la levée du blocus israélien de Gaza, qui expose, en ce temps de canicule et de réchauffement climatique, des milliers d’habitants au supplice de la soif, le groupe «Solidarité avec Gaza» du Centre pastoral Saint-Merry lance une pétition qui sera adressée aux responsables politiques français et européens, ainsi qu’aux responsables catholiques. Merci de la signer et de la faire signer par votre entourage et vos réseaux en indiquant votre prénom, votre nom, et éventuellement votre appartenance à l’adresse : saint-merry.contact@orange.fr avec la mention « pétition pour Gaza »
Nous, femmes et hommes de justice et de paix :
INQUIETS de la situation critique de la population de la Bande de Gaza (Palestine), en raison du blocus israélien, et plus particulièrement du rationnement de la production d’électricité, qui entraîne la mise hors service des pompes à eau, des puits et des installations de dessalement d’eau de mer, provoquant une grave pénurie d’eau avec toutes les conséquences sanitaires et vitales que cela implique ;
CONSCIENTS que les dissensions politiques entre le Hamas et l’Autorité palestinienne, aggravées par les pénuries et les frustrations engendrées par un blocus qui dure depuis dix ans, s’exercent au détriment de la population de Gaza, et qu’elles amoindrissent les perspectives d’une paix juste et durable dans la région;
PRÉOCCUPÉS par le caractère de punition collective, interdite par le droit international et contraire aux valeurs chrétiennes et humanistes, de ce blocus israélien et des incursions militaires qui s’y rattachent ;
INSTRUITS de la décision de la Cour pénale internationale du 19 novembre 2016, qui confirme le statut de territoire occupé de la Bande de Gaza (au même titre que la Cisjordanie, Jérusalem-Est et le plateau du Golan), en dépit de l’évacuation israélienne de 2005, et cela « en raison de la portée et du degré de contrôle qu’Israël a conservés sur le territoire de Gaza » ;
RÉVOLTÉS par l’impunité internationale dont jouit l’État colonial israélien depuis des années, rare pays qui soit autorisé de fait à ne pas appliquer le droit international, et par la faible couverture médiatique dont bénéficie en France et en Europe le drame du peuple palestinien, notamment celui de Gaza ;
PERSUADÉS, conformément à l’Évangile, que ce que nous faisons aux plus petits d’entre nous (ici les Palestiniens de Gaza), c’est au Christ Jésus que nous le faisons, et que la question existentielle de l’Evangile (« Qu’as-tu fait de ton frère ? ») nous invite à mettre en application les bonnes intentions égrenées régulièrement lors de nos prières et de nos célébrations ;
INSPIRÉS par les efforts déployés par le pape François pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens, à travers la condamnation claire de l’occupation et de la colonisation de la Palestine, et la récente reconnaissance par le Vatican de l’État de Palestine dans ses frontières d’avant la guerre de juin 1967 (Cisjordanie, Jérusalem-Est, plateau du Golan et Gaza) ;
DÉSIREUX de répondre de façon concrète et réaliste aux messages régulièrement transmis par l’association des chrétiens de Palestine Sabeel, dans ses « vagues de prière » hebdomadaires, dénonçant les dégâts commis par la politique israélienne d’occupation et de colonisation ;
SENSIBLES également aux alertes qu’envoie régulièrement Ziad Medoukh, directeur du Département de français de l’université al-Aqsa de Gaza et du Centre de la paix de cette université, qui œuvre avec courage pour insuffler une culture de résistance non-violente aux jeunes de Gaza, selon les préceptes de Gandhi ;
Nous demandons :
• aux autorités françaises et européennes :
– qu’elles agissent vigoureusement pour la levée du blocus de la Bande de Gaza, illégal au regard du droit international, qui étouffe deux millions de Palestiniens depuis dix ans et risque de provoquer une catastrophe humanitaire dont nous refusons d’être les complices ;
– qu’elles exigent de l’État colonial d’Israël qu’il assume ses obligations de puissance occupante, telles que définies par les Conventions de Genève auxquelles il a souscrit, et qui consistent notamment en l’obligation d’assurer des conditions de subsistance décentes aux populations occupées ou assiégées ;
• aux médias écrits et audiovisuels :
– qu’ils rendent compte plus largement et plus objectivement de la situation dramatique des Palestiniens et des Gazaouis en particulier ;
• aux autorités catholiques :
– qu’elles informent davantage et mieux leurs fidèles des appels à l’aide des chrétiens de Palestine, tels qu’ils apparaissent notamment dans les textes et les « vagues de prière » de l’association des chrétiens de Palestine Sabeel.
Paris, le 1er juillet 2017.
Cette pétition est ouverte à la signature de tous, chrétiens ou non, particuliers ou institutions, sur : saint-merry.contact@orange.fr