Le cardinal munichois Reinhard Marx s’est prononcĂ© en faveur de l’ouverture du ministère de diacre aux femmes. « Je crois que le temps est venu, qu’il doit ĂŞtre ouvert aux hommes et aux femmes », a dĂ©clarĂ© l’archevĂŞque de Munich et Freising, selon un communiquĂ© de presse, lors d’une messe cĂ©lĂ©brĂ©e samedi dans la cathĂ©drale Liebfrau de Munich. D’une manière gĂ©nĂ©rale, le diaconat est un ministère « qui doit rendre visible de manière particulière le lien entre la prière et l’engagement en faveur des pauvres, et j’espère vivement que nous pourrons trouver un moyen de profiler encore davantage ce ministère ». Il reste encore beaucoup Ă faire sur le plan thĂ©ologique et pratique, mais il est convaincu que « ce renouveau peut ĂŞtre un grand cadeau pour l’Église », a dĂ©clarĂ© Marx.
Le cardinal s’est donc exprimĂ© lors d’une messe Ă l’occasion du 150e anniversaire d’Ellen Ammann (1870-1932). Cette femme politique germano-suĂ©doise est considĂ©rĂ©e comme une figure marquante du mouvement fĂ©minin catholique et une pionnière du travail social. En raison de la pandĂ©mie de Corona, la cĂ©lĂ©bration de son 150e anniversaire a Ă©tĂ© reportĂ©e de deux ans.
« Puisse la grande femme Ellen Ammann nous accompagner sur ce chemin ».
Dès 1917, Ellen Ammann avait cherchĂ© Ă entrer en contact avec l’archevĂŞque de l’Ă©poque, Michael Faulhaber, et lui avait demandĂ© d’ordonner un groupe de femmes diacres, a expliquĂ© Marx. « Puisse la grande femme Ellen Ammann nous accompagner sur ce chemin ». Le cardinal a ajoutĂ© qu’il contribuerait Ă la cause de la bĂ©atification d’Ammann. Selon le communiquĂ©, de nombreuses institutions qui remontent Ă Ellen Ammann s’engagent Ă faire examiner une Ă©ventuelle bĂ©atification de sa fondatrice.
Marx a Ă©galement soulignĂ© qu’Ammann s’Ă©tait toujours demandĂ© comment elle pouvait rĂ©soudre des problèmes concrets Ă la lumière de l’Évangile. « Prière et vie, il n’y a jamais eu de sĂ©paration pour elle. Ellen Ammann est donc aussi une figure importante qui nous aide Ă reconnaĂ®tre l’image biblique de Dieu ». Cette image de Dieu est dĂ©cisive pour le chemin vers l’avenir et devrait ĂŞtre « visible dans la vie rĂ©elle de l’Église par l’engagement en faveur des pauvres, des malades et de ceux qui souffrent ». La spiritualitĂ© ne peut pas ĂŞtre dissociĂ©e de la mission de changer le monde.