Le pied dans la porte 1
Jean-Claude Thomas.

La tentation demeure de revenir en arrière et surtout de confondre l’adhésion de la foi avec le respect des rites et des coutumes. Un débat d’hier et d’aujourd’hui que nous décrit Jean-Claude Thomas (premier épisode).
Un débat de fond a traversé les premiers temps du christianisme, quelques années après la mort de Jésus et l’annonce de sa résurrection, quand le souffle de l’Esprit a poussé ses disciples sur les routes du monde. Ce débat a opposé ceux pour qui l’adhésion à la Bonne Nouvelle était indissociable du respect des lois et des pratiques religieuses juives et ceux pour qui il fallait absolument s’en libérer au nom de l’universalité du message évangélique. Si apparemment lointain et dépassé qu’il nous apparaisse, ce débat présente beaucoup de points communs avec celui qui porte actuellement sur l’avenir du christianisme, et qui oppose ceux qui « regardent dans le rétroviseur », comme le disait le Pape François, à ceux pour qui il faut ouvrir portes et fenêtres pour proposer l’Évangile à tous. Un débat où s’affrontent ceux pour qui il n’est pas question de remettre en cause soutanes, mitres et encensoirs et ceux qui gardent toujours le pied dans la porte pour laisser entrer de l’air fait et le tout-venant des « hommes et femmes de bonne volonté ».



