Malgré ses vacheries, la vie est belle et généreuse : elle nous donne parfois des frères et des sœurs qui poussent comme ça sur nos chemins de vie et cela en prime de celles et ceux que la nature nous donne.
Pour paraphraser les béatitudes, je dirai tout simplement :
Bienheureux celles et ceux qui tout comme toi mon cher Jean-Pierre
Ne perdent pas leur capacité d’indignation, leur capacité de révolte
Bienheureux celles et ceux qui ne perdent pas leur capacité de compassion devant l’injustice.
Bienheureux celles et ceux qui ne perdent pas espoir dans l’homme et qui sont tout comme toi des lanceurs d’alerte.
Chacun de nous est une histoire et la tienne est fort belle : une vie à portée du cœur de l’autre, un rude combat mené avec courage, je suis confiant pour toi, car là où tu vas il n’y a plus de cailloux dans les chaussures. Il y sans doute assez de monde là haut pour monter un groupe ATTAC, une équipe NSAE, un comité pour la laïcité…..
Non seulement tu as su garder ta fraîcheur sans candeur excessive, mais aussi, et surtout ton analyse politique a été sans cesse et toujours renouvelée au filtre du message évangélique et là, Respect mon cher Jean-Pierre, car tu n’as rien lâché !
C’est bien ce que nous dit Mathieu l’évangéliste au chapitre XXV
«… j’ai eu faim et vous m’avez donné à manger, j’ai eu soif et vous m’avez donné à boire, j’étais étranger et vous m’avez accueilli, j’ai été malade et vous m’avez soigné, j’étais en prison et vous m’avez visité »
Tu aurais pu poser ton sac et dire « j’ai fait ma part, faites le reste…»
Mais non, tu as contribué et milité sans cesse et jusqu’au bout pour un monde plus juste, une vraie laïcité, une économie plus fraternelle, une nature respectée…
Jean-Pierre, tu as été un empêcheur de croire en rond, tu peux donc partir tranquille, car ta vie a été bien remplie, avec un grand sens du bien commun.
Denise t’a sans cesse soutenu et tellement aimé ! Aujourd’hui c’est elle qui a un immense besoin de ton soutien et de ton Amour ; nous savons que tu es présent près d’elle autrement, mais nous savons aussi que sa peine est sans mesure. Alors, sois sûr, Jean-Pierre , que notre fraternité va l’accompagner le mieux possible.
Pour cela et pour tout le reste, pour ta chaleur et toute cette fraternité partagée au nom de Nous Sommes Aussi l’Église en Dordogne et de tous et chacun nous te remercions. Salut mon frère .
Colette Gluck, Pascal Cauchois