Nos rêves sont universels
“Nos rêves sont universels. Mais leur réalisation dépend du lieu de notre naissance. Nous Ne sommes Pas Des Nombres” : une courte et belle vidéo qui nous vient de Gaza, où les habitants espèrent qu’on ne les oublie pas.
Gaza, Palestine
Bonjour, je m’appelle Menna et j’ai sept ans.
J’ai deux frères et trois sœurs
et ma matière préférée à l’école, c’est l’arabe.
Quand je serai grande, je voudrais être médecin,
car, pendant les guerres, il y a tant de blessés.
Quand j’étais petite, je rêvais d’être géologue.
À présent, j’ai à peu près les mêmes rêves.
Tandis que les êtres humains sont capables de faire de grandes choses,
ils savent comment mettre leur esprit sur le bon chemin.
Mon plus grand souci est l’échec,
mais je me suis toujours vue remarquer le côté positif des choses.
Quand j’étais jeune, mon rêve était de devenir ingénieure,
d’aller de par le monde et de revenir dans ma patrie,
de concevoir ma propre maison, au bord d’un lac, avec un jardin.
Mes rêves sont bien différents aujourd’hui.
Tout ce dont j’ai besoin est de vivre en paix avec ma fille
et de la faire vivre de la même façon que les enfants normaux.
En 2014, je n’ai pas pu quitter Gaza, à cause de la frontière.
Mon époux a donc perdu son emploi et tout ce que nous possédions,
Mais ce qui me fait tenir, c’est mon petit ange, Enian/Ennia (?).
Je fais de mon mieux pour lui bâtir, à elle, un avenir meilleur que le mien.
Je m’appelle Nema. J’ai cinquante-six ans.
Je me sens forte, car je ne me laisse jamais décourager, car je veux atteindre mon but.
Quand je vois des personnes dans le besoin, ou souffrant d’un handicap, je m’empresse de les aider.
Je conseille à toutes les jeunes filles de se prendre en charge,
de ne pas perdre espoir et de continuer à travailler et à se battre, jusqu’à atteindre leur but.
Les femmes représentent, après tout, la moitié de la société.
Partout dans le monde, filles et femmes ont le même rêve – se faire des amis, avoir une bonne éducation, être choisies afin d’obtenir un travail satisfaisant, élever des enfants dans un endroit sûr où ils peuvent s’épanouir. À Gaza, la plupart de ces rêves ne se réalisent pas, tout simplement à cause de leur lieu de naissance. Pourtant, elles tiennent bon. Merci à Hosam Abu Dan pour son excellent montage, à Ahmed Alnaouq pour sa minutieuse coordination, et à ces filles et femmes de caractère : Menna Masri, Nedaa et Eileen Al-Abadlah, Rehaf Skukani et Nema.
(Traduit par Chantal C. pour CAPJPO-EuroPalestine) http://www.europalestine.com/spip.php?article12753
Source : http://wearenotnumbers.org/