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Au Bangladesh, la bataille pour la vie des ouvrières du textile

Accueil Faire société autrement Au Bangladesh, la bataille pour la vie des ouvrières du textile
Faire société autrementTémoignages
NSAE3 décembre 20190 Commentaire

Par Victor Chaix (Reporterre)

Le film « Made in Bangladesh », de Rubaiyat Hossain, raconte le quotidien et le combat pour leurs droits d’un groupe d’ouvrières de l’industrie du textile bangladaises. Cette fiction s’inspire de la vie de Daliya Akter, que Reporterre a rencontrée.

Shimu, 23 ans, travaille dans une usine de prêt-à-porter à Dacca, au Bangladesh. Soumise à des conditions de travail de plus en plus dures, elle décide de monter avec ses collègues — toutes des femmes — un syndicat, malgré les menaces continues de la direction et le désaccord de son mari. Se déroulant en 2013, le film Made in Bangladesh, dont Reporterre est partenaire, raconte le combat de cette jeune femme, sa lutte salvatrice contre l’exploitation du « manageur », l’autorité d’un mari au chômage et la « la pression d’en haut », qui impose au ministère du Travail de ne pas donner la signature finale nécessaire à la création du syndicat.

Made in Bangladesh est une fiction, mais s’inspire de la vie réelle de Daliya Akter, une ouvrière du textile bangladais. À l’âge de 12 ans, a-t-elle raconté à Reporterre, Daliya a fui sa famille et la campagne pour Dacca, la capitale du pays, après avoir « pris peur » lorsque ses parents l’ont « donné en mariage à [son] cousin » de 40 ans. À Dacca, elle était logée par un autre cousin, mais a rapidement cherché du travail, car ce dernier « battait sa femme et ses enfants ». Daliya assistait « à de nombreuses violences ».

« On devait se cacher dans les toilettes quand des enquêteurs publics venaient inspecter »

Au bout d’un mois dans la capitale, elle a trouvé un emploi dans une usine de chaussures et a commencé à travailler, malgré son jeune âge. Cette illégalité ne posait pas de problème au « manageur » qui « connaissait très bien [l’âge de Daliya et de ses collègues] grâce au dossier de vaccination », mais ordonnait aux mineures de se « cacher dans les toilettes quand des enquêteurs publics venaient inspecter ». Le travail des enfants « se serait amélioré » depuis l’effondrement du Rana Plaza [1], et les enquêteurs feraient « plus attention maintenant », a dit Daliya à Reporterre.

Daliya Akter, inspiratrice du film, devant les personnages de « Made in Bangladesh ».

À cette époque, en tout cas, les conditions sanitaires et de sécurité étaient particulièrement dangereuses pour les ouvrières et les ouvriers. Au bout de quelques mois, « à cause de la pollution et de la fumée dans l’usine », Daliya tomba gravement malade et rentra chez ses parents pour se rétablir. Lors de son retour à Dacca, elle fut embauchée dans une usine de prêt-à-porter, où elle gagnait 350 takas (autour de 3,5 euros) par jour, somme dont elle envoyait la moitié à sa famille — ce qu’elle fait « encore aujourd’hui ».

Mais Daliya — une « combattante », aux yeux de Rubaiyat Hossain, la réalisatrice du film — ne s’est pas contentée de son sort et s’est engagée dans un combat syndical déterminé aux côtés de ses collègues. Une amie de l’usine dotée d’une expérience syndicale lui a appris ses droits — un terme « que je ne connaissais même pas », dit-elle. Ses collègues sont rapidement devenues ses amies, à la fois par la proximité physique dans l’usine et par la longue marche quotidienne — « jusqu’à une heure ensemble » — qu’elles faisaient pour rejoindre l’usine. C’est cette solidarité qui « nous a permis de récolter assez de signatures », explique Daliya.


Elle et ses amies ont subi de nombreuses menaces, de leur patron et de leur famille. « Le manageur a appelé plusieurs fois des membres de ma famille. D’abord, mon père, qui, avec ma mère, m’a demandé de sortir de là. » Ça a ensuite été le tour de son mari, « à qui le manageur a proposé un pot-de-vin, en lui disant que je n’avais plus besoin de travailler ». Quant au ministère du Travail, Daliya « sentait la résistance de la haute administration, un blocage au-dessus ». Ce moment difficile, où « s´étaient accumulées des pressions de tous les côtés », a rendu la jeune femme « prête à se suicider ». « Après être allée plusieurs fois, deux ou trois fois par semaine » au ministère sans obtenir de réponse du bureaucrate, Daliya a fini par le menacer de se pendre dans son bureau s’il n’autorisait pas le syndicat. Il a donc fini par signer l’autorisation.

« Le Bangladesh est en même temps bénéficiaire et victime de la “fast fashion” »

Au Bangladesh, environ quatre millions d’ouvrières et d’ouvriers sont employés à bas coût dans quelque 4.500 ateliers de textile, dans lequel les femmes — parfois mineures — représentent 85 % de la force de travail. C’est un secteur d’activité vital pour le pays, qui lui rapporte 30 milliards d’euros par an et représente 80 % de ses exportations, principalement à destination de l’Europe et de l’Amérique du Nord. Mais la première industrie du pays continue de sous-payer ses ouvriers.

Là est tout le paradoxe du Bangladesh. Selon la Banque mondiale, le pays connaît depuis dix ans une croissance économique exceptionnelle grâce aux exportations de textile, qui lui a permis de faire chuter de plus de 20 % le taux d’extrême pauvreté dans le pays en quinze ans. Jérémie Codron, spécialiste de ce pays et enseignant à l’Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) de Paris estime ainsi que « le Bangladesh est en même temps bénéficiaire et victime de la fast fashion » — bénéficiant d’une croissance de l’emploi, mais sous l’emprise d’une « demande pressurant les ouvriers locaux ».

Répondant à la demande grandissante de prêt-à-porter en Europe et aux États-Unis, qui captent plus de 60 % des exportations bengalis, ces usines servent de fournisseurs aux multinationales occidentales. C’est le cas par exemple du géant du prêt-à-porter Zara qui « puise largement l’efficacité de son modèle dans la main-d’œuvre sous-payée qui fabrique ses produits en Turquie, en Inde ou au Bangladesh, en dépit des profits colossaux que génèrent l’enseigne et sa maison-mère », selon le rapport du collectif Éthique sur l’étiquette. L’enseigne captant 90 % des bénéfices générés par les différents acteurs de la chaîne, l’ONG propose « une répartition de la valeur qui prend en compte le versement d’un salaire vital à l’ensemble des salariés de la chaîne d’approvisionnement ».

Une forte revalorisation du salaire minimum est intervenue en décembre 2018, jusqu’à 82 euros par mois, et ce alors qu’il n’avait pas augmenté depuis 2013. Mais cette hausse « a plutôt suscité la colère » des syndicats ouvriers, explique Nayla Ajutlouni, d’Éthique sur l’étiquette. Ils en demandaient le double, au vu de l’augmentation du coût de la vie et notamment du logement. Pour Mme Ajutlouni, « le niveau des salaires reste trop bas, avec des heures de travail démesurées et une forte répression des syndicats ou des manifestations ».

Made in Bangladesh, film de Rubaiyat Hossain, 2019, 1 h 30. Au cinéma le 4 décembre. Reporterre est partenaire du film.

Note :
[1] Le 24 avril 2013, le Rana Plaza, immeuble abritant des ateliers de confection textile, s’est effondré, tuant 1.138 travailleuses et travailleurs et en blessant plus de 2.000 autres.

Source : https://reporterre.net/Au-Bangladesh-la-bataille-pour-la-vie-des-ouvrieres-du-textile
Photos : © Made in Bangladesh

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Bangladesh fast fashion industrie du textile main-d’œuvre sous-payée
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