Ça chauffe !
Philippe LIESSE
Quand on ouvre son journal, les crises et guerres ont fait et font la Une des nouvelles : Coronavirus, Inflation, Pouvoir d’achat, Ressources énergétiques, Congo, Gaza, Syrie, Ukraine ! Si nous devions songer à tous les pays touchés par l’une ou l’autre crise ou guerre, nous éprouverions rapidement du désenchantement. Il serait plus simple de citer les pays où il n’y a pas ou moins de problème.
Il y a cependant une situation qui concerne le monde entier, c’est le réchauffement climatique.
Nous vivons une hausse indéniable des températures qui vient marquer notre humanité : records de chaleur jamais atteints, succession de vagues caniculaires, démarrages sur les chapeaux de roue d’incendies de forêt.
Cette chaleur a des conséquences inédites aux quatre coins du monde : tempêtes plus fréquentes et plus fortes quand elles ne tournent pas à des typhons, débordements de cours d’eau qui occasionnent des inondations et des glissements de terrain, recrudescence de périodes de sécheresse qui aggravent les pénuries d’eau avec effets désastreux sur l’agriculture. Ces sécheresses peuvent engendrer tempêtes de sable et autre poussière qui laissent derrière elles une terre lunaire.
Comment garder la tête froide devant un tel déferlement de catastrophes ? Quel chemin doit-on suivre pour assurer une résilience qui s’apparente à un choix pour la « vie » ?
Ne faut-il pas d’abord mettre le doigt sur les vrais problèmes, en évitant de se boucher les oreilles ou de fermer les yeux ?
Le changement climatique est la crise déterminante de notre époque. Il a des conséquences complexes et variées que nous n’imaginions pas dans notre enfance.
Le nombre de migrants, ceux qui quittent leur territoire à cause de la dégradation de l’environnement qui vient réduire à pratiquement rien leurs moyens de subsistance et donc leur santé, ne cesse d’augmenter.
Le changement climatique vient aussi mettre en danger la santé mondiale, de même que le combat pour la diminution de la pauvreté. En effet, les risques d’accroissement des épidémies de maladies transmissibles sont réels. Selon un rapport de l’IOM [1], entre 2030 et 2050, 250 000 décès supplémentaires par année seraient dus au changement climatique.
Ce rapport se base sur le fait qu’en 2022, 32,6 millions de nouveaux déplacements ont été recensés, déplacements attribués au changement climatique provoquant des inondations, tempêtes et sécheresses. Ces déplacements dépassent de loin ceux que l’on peut attribuer aux conflits armés.
Cette arrivée de migrants dans des pays réputés plus sûrs provoque aussi des réactions de défense chez les habitants de ces pays. Ainsi, les réactions politiques sécuritaires font florès, les discours xénophobes se durcissent et la droite politique a le vent en poupe !
Que faire ? Tout d’abord, prendre conscience de notre responsabilité. Nous devons agir rapidement, individuellement et collectivement, pour assurer un avenir durable pour tous. Un avenir durable, c’est-à-dire un avenir « viable ».
Aurons-nous cette visée en tête quand nous serons dans l’isoloir ? Le crayon rouge ou le vote électronique nous guidera-t-il dans notre choix ? À chacune et chacun selon sa « conscience » pour dire le « sens » que nous souhaitons !
Note :
[1] International Organisation for Migration (institution onusienne).Source : Bulletin PAVÉS 79 https://drive.google.com/file/d/1SlYvJl8Umpd4rhyAbFoEyZ2Qm0uUDFpG/view