Nous nous sommes retrouvés, une quarantaine de présents, les 27 et 28 février 2016 à Paris, au CISP Ravel, dans le climat chaleureux et fraternel qui fait chaque année de l’assemblée générale de NSAE un temps fort de notre association.
Nous en donnons ici un petit aperçu.
Quelques images :
Lire la Présentation de “Parole en liberté”
Il n’y a d’humanité que plurielle.
(Texte lu lors de la célébration, préparée par NSAE 34)
L’essentiel de la critique évangélique concernant les images de Dieu se fait à partir de la pratique concrète de l’amour du prochain, comme Jean le dit avec force dans sa première lettre :
« A ceci nous savons que nous le connaissons : si nous gardons ses commandements. Celui qui dit : « Je le connais », mais qui ne garde pas ses commandements, est un menteur et la vérité n’est pas en lui. […] Qui n’aime pas n’a pas découvert Dieu, puisque Dieu est amour (Jn 2,3-4 et 4,8).
La diversité des expériences et des expressions religieuses est une richesse. Elle n’est pas due seulement aux limites de notre nature humaine, ou à celles de nos perceptions. Elle est aussi l’expression de la richesse surabondante de Dieu lui-même. Dieu se révèle par la multiplicité de ses manifestations. C’est bien pourquoi le dialogue entre les religions est toujours un enrichissement. A partir de son expérience de rencontre des musulmans en Algérie, Pierre Claverie, évêque d’Oran assassiné en 1996, dit ainsi clairement la conviction qu’il a acquise :
« Il n’y a d’humanité que plurielle et dès que nous prétendons – dans l’Eglise catholique, nous en avons la triste expérience au cours de notre histoire – posséder la vérité ou parler au nom de l’humanité, nous tombons dans le totalitarisme et dans l’exclusion. Nul ne possède la vérité, chacun la recherche. II y a certainement des vérités objectives, mais qui nous dépassent tous et auxquelles on ne peut accéder que dans un long cheminement et en recomposant peu à peu cette vérité-là, en glanant dans les autres cultures, dans les autres types d’humanité, ce que les autres aussi ont acquis, ont cherché dans leur propre cheminement vers la vérité. Je suis croyant, je crois qu’il y a un Dieu, mais je n’ai pas la prétention de posséder ce Dieu-là, ni par Jésus qui me le révèle, ni par les dogmes de ma foi. On ne possède pas Dieu. On ne possède pas la vérité et j’ai besoin de la vérité des autres. » (Humanité plurielle. Pierre Claverie. Ed Cerf)