DÉCLARATION DE « NOUS SOMMES AUSSI L’ÉGLISE – CHILI »
Par Enrique Orellana F. et Juan Subercaseaux
Le Vatican devrait adhérer et ratifier les Déclarations universelles des droits de l’homme, des enfants et des femmes, ce qu’il n’a pas fait en 70 ans (Déclaration Universelle des Droits de l’Homme -1948), ou presque 50 ans (Déclaration Universelle des Droits de l’Enfant – 1969), favorisant ainsi le scandale national et mondial de la pédophilie qui nous secoue en tant qu’Église catholique. Cette impossibilité pastorale trouve son origine dans la structure absolutiste de l’Église catholique, qui ne respecte pas la séparation démocratique des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire et qui, au cours des dernières décennies, a provoqué une désertion progressive et profonde des catholiques (30%) vers l’agnosticisme, l’athéisme, les évangéliques et d’autres religions.
La signature de ces engagements internationaux obligerait l’Église à mener de profondes réformes internes et sociales telles que la nomination des évêques, la mise en place d’un système judiciaire indépendant, l’imprescriptibilité des délits pédophiles, l’égalité et le plein respect des femmes dans l’Église.
Il ne fait aucun doute que l’action convergente des nombreuses institutions chiliennes et internationales des droits de l’homme pourrait et devrait aider l’Église catholique à se conformer au droit international dans l’intérêt de nos enfants, de nos citoyens et de nos femmes.
Traduction : Régine Ringwald