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« L’économie de marché », au singulier, est un mythe !

Accueil Opinions & Débats Éditorial « L’économie de marché », au singulier, est un mythe !
ÉditorialOpinions & Débats
Lucienne Gouguenheim12 juillet 20190 Commentaire

Par Jean Gadrey

J’ai écrit le texte ci-dessous il y a vingt ans. Il a été publié par Le Monde du 10 mars 1999. Je ne l’écrirais pas exactement dans les mêmes termes aujourd’hui, d’autant qu’on ne parle plus guère de « gauche plurielle », mais la résurgence de débats ou de polémiques autour de la référence à « l’économie de marché » me conduit à le reproduire sans modification. J’ai juste ajouté, à la fin, de brefs commentaires.


L’ARTICLE DE 1999 


La gauche et le marché : une incompréhension plurielle


Avec le marché, la gauche plurielle a un problème théorique. Elle le règle par des formules qui ne font qu’ajouter à la confusion. En juillet 1998, c’était Lionel Jospin déclarant devant Tony Blair, manifestement séduit : « Oui à l’économie de marché, non à la société de marché ». Au marché d’assurer un fonctionnement efficace et décentralisé de l’économie. À la société civile de s’occuper du reste, le champ du social, échappant aux lois du marché. Un raisonnement qui résume par ailleurs assez bien la pensée dualiste du courant du « libéralisme social ».


De son côté, Daniel Cohn-Bendit défend sans faiblir son image de « libéral-libertaire », en expliquant : « Je suis contre la planification dirigiste, et à partir de là je suis pour les marchés. ». Une autre vision dualiste. Enfin, les communistes, qui bataillent ferme contre le libéralisme économique et contre l’Europe des marchés, ont, eux aussi, tiré les leçons de l’échec de l’étatisme de type soviétique et admis la nécessité de produire et de distribuer dans le cadre d’une économie de marché. Mais ils ne nous disent pas ce qu’est une économie de marché non libérale.


LE « MARCHÉ » N’EXISTE PAS


Libéral social, libéral-libertaire, antilibéral, est-ce si clair ? Et si le marché, comme la gauche, était pluriel ? Depuis une dizaine d’années, économistes, sociologues, et « socioéconomistes » ont fait du chemin en matière d’analyse du marché. Leur principal résultat ? En dehors d’exceptions plutôt rares, le « marché » n’existe pas… si l’on entend par là ce que la discipline économique nous enseigne depuis des décennies : une offre et une demande qui s’expriment de façon autonome et finissent par s’équilibrer parce que, dans un système de libre concurrence, le prix s’ajuste à la baisse si l’offre dépasse la demande, à la hausse dans le cas contraire.


La plupart des marchés d’aujourd’hui sont avant tout des règles, des institutions (avec leurs jeux de pouvoir), des réseaux, qui encadrent et contrôlent la formation et la rencontre de l’offre et de la demande et la détermination des prix. Passons en revue les principaux types de marché :

• Marché du travail : qui peut penser que les rémunérations de la majorité des salariés se fixent librement au jour le jour par le jeu concurrentiel de l’offre et de la demande, compte tenu du salaire minimum, des accords salariaux, des règles de promotion, des cotisations sociales, du droit du travail, etc. ?

• Marchés de l’argent, du crédit, ou des capitaux : ils dépendent de la régulation des taux d’intérêt, du jeu des organismes financiers, d’intermédiaires « institutionnels », des avantages fiscaux, etc.

• Marchés des services : les services professionnels sont contrôlés de près par les ordres professionnels et les pouvoirs publics. Il en va de même pour les services des banques, des assurances, et d’autres services « régulés ». On peut y ajouter les services publics et le secteur de la santé, avec leurs tarifs administrés et leurs obligations de service universel et les services associatifs (où l’on trouve à la fois du bénévolat, des subventions publiques et des échanges marchands).

• Marchés des biens industriels : ils sont plus ou moins réglementés (sécurité, qualité, normes environnementales), tout comme les marchés publics de la construction, ou encore les loyers.

Ainsi, dans la plus grande partie du secteur marchand, les marchés sont hautement régulés. L’économie de marché est un ensemble diversifié d’institutions de marché. Point essentiel, ces règles et institutions de marché, si elles constituent parfois des barrières à une extension sauvage des marchés, sont souvent des conditions de leur développement, dans la mesure où elles ont pour effet de susciter la confiance dans la qualité des biens et des services achetés.


Que veut dire alors l’appel insistant à l’économie de marché, au singulier ?

• Dans la plupart des cas, c’est, tout simplement, un appel à la dérégulation, à l’alignement de ces marchés divers sur la norme idéale et impersonnelle du marché concurrentiel parfait, à la désocialisation des marchés qui signifie concrètement :

• Pour le marché du travail : sa « flexibilisation », c’est-à-dire sa capacité à s’ajuster instantanément aux aléas techniques et temporels (horaires calqués sur les incertitudes de la production et de la distribution) et aux variations à court terme du volume des affaires (flexibilité salariale), avec comme condition l’affaiblissement du rôle des syndicats.

• Pour les marchés financiers et des capitaux : la dérégulation internationale et la désintermédiation financière, organisant la dictature de l’actionnariat en faveur de résultats à court terme. On en perçoit aujourd’hui les effets déstabilisateurs.

• Pour les services publics : leur dérégulation, leur privatisation, et l’obligation qui leur est faite de se comporter en entreprises capitalistes normales engagées dans la concurrence.

• Pour les services associatifs de proximité : leur transformation en services privés lucratifs offerts sur un marché concurrentiel.


Cette économie de marché, au singulier, n’envisage plus l’intervention du politique que sous la forme de correctifs limités puisqu’il faut, selon les termes de la théorie du libéralisme social, préserver au maximum le « rôle allocatif optimal » du système de prix concurrentiels. Dans ces conditions, on a beau dire « non à la société de marché » : en ayant évacué l’expression de la société (ou du politique) dans les institutions du marché, on institue, qu’on le veuille ou non, l’impérialisme économique et financier de ces dernières.


La question n’est plus de savoir si des mécanismes marchands sont à même de coordonner efficacement la majorité des actions économiques d’une société développée : la réponse est oui. La vraie question réside dans la définition politique, hautement conflictuelle, du contenu social des marchés, à commencer par la définition de leur domaine réservé (avec ses régulations), des domaines qui leur échappent (ceux de la gratuité, du bénévolat) et des domaines intermédiaires (tiers-secteur, santé, éducation, services publics…) qui sont aujourd’hui des enjeux majeurs dans la lutte entre les modèles sociaux de marché.


Les positionnements simplistes de la gauche plurielIe à l’égard « du » marché ne contribuent pas à clarifier cet enjeu majeur qu’est l’intervention sociale sur l’économie et sur les marchés. La société doit s’occuper de ses marchés et ne pas laisser l’économie et les économistes y faire la loi, car ce serait alors la loi du marché qui coloniserait la société. La circulation des marchandises et de l’argent a ceci de commun avec la circulation automobile : le droit de chacun à y participer ne peut améliorer la vie de tous qu’en instituant des codes, limitations, taxes, contrôles et des zones de circulation interdite.


Nous atteignons des pics de pollution économique et financière inquiétants, parce qu’on a laissé faire les pollueurs au nom des bienfaits supposés d’une économie de marché sans entraves. II faut dire non à cette conception de l’économie de marché et oui au primat du politique sur l’économie et sur les marchés. C’est ce que pensent les chefs de file de la gauche ? Il serait bon qu’ils s’en expliquent pour que nous puissions juger.
Fin de l’article de 1999.


 
Brefs commentaires en 2019 : en 1999, je n’avais pas vraiment en tête les enjeux et risques écologiques majeurs ni la priorité à accorder à des biens communs vitaux, dont le climat et la biodiversité. Et dans cet article ancien, je n’aborde pas la question du capitalisme, ce que j’ai fait plus tard à diverses reprises, par exemple dans ce billet de blog de 2010 : « Peut-on s’en sortir dans le cadre d’un capitalisme réformé ? ». J’y présentais « neuf caractéristiques structurelles du capitalisme qui font douter de sa capacité à nous sortir de la zone des tempêtes à répétition ». Plus récemment, j’ai repris cette réflexion dans ce billet « faut-il être anticapitaliste pour sauver la planète ? ».


Pour le reste, je maintiens que la référence à l’économie de marché au singulier, que l’on se déclare pour ou contre, est une impasse. D’un côté, il serait paradoxal que des gens qui défendent les circuits courts et les marchés locaux, ou les coopératives (si elles fonctionnent selon les valeurs fondatrices), ou les tissus territoriaux de PME et TPE, ou les services publics, dézinguent sans discernement les échanges passant par des marchés mis au service de la société par des règles et normes politiquement construites. De l’autre, il ne serait pas moins inquiétant que Yannick Jadot, ou d’autres, soient tentés, par opportunisme politique, de reprendre la formule de Jospin en 1998, en faisant comme si certains marchés, en tant que réseaux d’acteurs, n’étaient pas des destructeurs de biens communs vitaux.

Source : https://blogs.alternatives-economiques.fr/gadrey/2019/06/06/l-economie-de-marche-au-singulier-est-un-mythe

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