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Dar al-Kalima – La résistance par l’art

Publié le 1 septembre 2019 par Lucienne Gouguenheim dans FAIRE SOCIÉTÉ AUTREMENT Aucun commentaire
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Dar al-Kalima – La résistance par l’art

Soumis à l’occupation israélienne, les Palestiniens réagissent de différentes façons et ont recours à des formes originales de résistance. L’Université Dar al-Kalima des Arts et de la Culture ainsi que d’autres écoles et organisations artistiques ont bien compris que l’art comme outil de résistance est une pierre angulaire d’une résistance non violente. Voici ce qu’il vous faut savoir sur les artistes palestiniens engagés dans la résistance non violente et ce que vous pouvez faire pour que nous puissions nous lever (Kumi !) ensemble.

Organisation

La Faculté des Arts et de la Culture de l’Université Dar al-Kalima compte actuellement près de 500 étudiants inscrits dans ses programmes de licence et associés. La mission de cette institution d’enseignement supérieur est de former une nouvelle génération de créateurs en Palestine, dans les domaines des arts plastiques, de la musique (compositeurs et interprètes), de la danse, du cinéma, du design… tous capables de donner vie à une identité palestinienne dynamique [1].

La situation

« Nous disons que notre option chrétienne face à l’occupation israélienne est la résistance ; c’est là un droit et un devoir des chrétiens. Or cette résistance doit suivre la logique de l’amour. Elle doit donc être créative, c’est-à-dire qu’il lui faut trouver les moyens humains qui parlent à l’humanité de l’ennemi lui-même. » (Document Kairos Palestine 4.2.3)

Les Palestiniens ont cru un temps que le conflit israélo-palestinien était une course de vitesse.

Ceux qui y ont pris part dans cette perspective se sont vite trouvés essoufflés. Mais ils se rendent compte maintenant que ce conflit, l’un des plus longs de l’histoire moderne, est un marathon. Dans un marathon les gens doivent respirer différemment, s’entraîner autrement puis courir à la vitesse pour laquelle on s’est entraîné. Et il faut avoir du souffle !

On a trop souvent présenté la tragédie palestinienne comme une crise humanitaire plutôt qu’une crise relative à l’identité et à l’autodétermination. On a pensé alors que l’art était un luxe que les Palestiniens ne pouvaient pas se payer. Qu’ils avaient plutôt besoin de pain pour se remplir l’estomac afin de penser et vivre un jour de plus. Mais les gens « ne vivent pas de pain seulement » ! L’art et la culture par contre nourrissent l’âme et lui permettent de s’épanouir. Ils donnent aux gens la force de refuser de n’être que des assistés et des pauvres victimes. Ils permettent aux gens de devenir acteurs plutôt que spectateurs, et leur donnent le souffle nécessaire pour résister.

Car partout où il y a occupation, il y aura aussi de la résistance. C’est pourquoi la question n’est pas de savoir s’il faut résister, elle est : Comment résister ? Un peuple affamé dans son corps et dans son âme se laissera aller à la violence : une violence qui est inacceptable et qui ne mènera qu’à d’autres pertes. L’art résiste à cela et devient alors à la fois nourriture et mode de résistance, tout comme l’entendait le poète de Nazareth Tawfiq Zayyad quand il écrivait dans « Here we shall stay / C’est ici que nous resterons » : « Nous avons faim, n’avons pas de vêtements. Nous résistons et chantons nos chants. Nous balayons les rues malades de nos danses furieuses et saturons les prisons de dignité et de fierté ».

Mais l’art fait bien plus que de simplement réaffirmer l’humanité et mettre l’accent sur la résistance : l’art est un pont important qui relie la Palestine au le reste du monde. Sans ce pont, les offenses que constituent le mur de séparation illégal et les actions des Forces israéliennes de défense resteraient ignorées par un monde occidental qui ne voit pas la réalité et n’a de la sympathie que pour Israël.

Des œuvres comme La Palestine de Joe Sacco font découvrir à un auditoire anglophone les souffrances dans les territoires palestiniens occupés. Le succès remporté par DAM avec des chansons comme « Je suis tombée amoureuse d’un Juif » met en relief l’inégalité entre Juifs et Palestiniens. Le succès de Nas Daily sur Facebook permet d’atteindre des auditoires que ne touchent pas les autres médias. Et Banksy tout comme d’autres artistes internationaux ont, avec le projet Santa’s Ghetto et l’Hôtel emmuré (respectivement en couvrant de fresques le Mur de séparation et en en faisant l’unique horizon des chambres d’un hôtel) ont attiré l’attention sur le fameux Mur et ses 709 kilomètres d’oppression [2]. Comme l’écrit Ron English dans « Contre le Mur : L’art de la résistance en Palestine » : « Comment rendre un mur qui est assez loin pour être ignoré assez proche pour être vu… ? Pour moi la réponse est simple : Recouvrez-le de peinture pour qu’il soit plus facile à voir. »

Sans ce pont, le reste du monde n’a que Hollywood pour comprendre les Palestiniens, savoir ce qu’ils pensent, ce qu’ils espèrent et ce dont ils rêvent. Mais loin des films d’Hollywood sur Israël et la Palestine se vivent des drames humains dans lesquels les Palestiniens sont tout simplement des gens « normaux »… Aucun film ne montre des soldats et des colons israéliens en train d’arracher des oliviers, d’abattre des civils palestiniens dans des villes palestiniennes.

Aucun film ne montre des familles palestiniennes qui luttent pour survivre sous l’occupation, qui vivent dans des camps de réfugiés, qui espèrent avoir leur propre pays et des passeports portant le nom de « Palestine ». C’est la conclusion à laquelle arrive Jack G. Shaheen dans « Reel Bad Arabs : How Hollywood Vilifies a People » / « Les méchants Arabes des films : Comment Hollywood dénigre tout un peuple ». Car dans ces films, « les Palestiniens sont présentés comme des “terroristes”, jamais comme des innocents qui souffrent de l’occupation israélienne. »

Malheureusement, l’art palestinien et l’art présentant les Palestiniens et les musulmans sous un jour positif sont rarement accessibles et largement dépassés en nombre par les stéréotypes négatifs. Les films et les spectacles qui présentent les Palestiniens sous un jour positif comme Hanna K, La petite fille au tambour, ou encore Amreeka sont rarement proposés. Beaucoup d’œuvres d’auteurs célèbres comme Ghassan Kanafani ou Fadwa Tuqan ne sont pas traduites en d’autres langues, et si elles l’ont été elles ne sont souvent pas réimprimées et même pas disponibles numériquement. Et les œuvres de Mahmoud Darwish et de Khalil Gibran sont reléguées dans les coins reculés des grandes librairies et, comme d’autres œuvres artistiques et musicales ou encore des films créés par des Palestiniens, ne sont presque jamais promus hors des territoires palestiniens.

La force de l’art, c’est de réaffirmer l’humanité des Palestiniens, de leur donner le souffle nécessaire pour continuer leur lutte pacifique en faveur de la liberté. L’art contribue à attirer l’attention sur un long combat dans ce monde à la fois désireux de dépasser les erreurs du passé et toujours à nouveau distrait par les dernières polémiques sur Twitter. L’art, et c’est peut-être le plus important, doit contrer le portrait dominant des Palestiniens comme « terroristes » donné par les médias. Dans cette confrontation, les Palestiniens et ceux qui les soutiennent doivent bien se rendre compte qu’ils résistent à une domination de type colonial, à de grandes sociétés multinationales et à une culture dominante qui essaie de les réduire au silence. L’art devient alors le moyen de donner un visage à cette lutte, d’écrire des mélodies pour le vécu palestinien, et de joindre les mains pour construire une réalité nouvelle.

Lire : L’histoire de Baha Abu Shanab, cinéaste

Lire le poème de Mahmoud Darwish : Pensez aux autres

Note :

[1] Vous pouvez apporter votre soutien à cette mission en aidant un étudiant de l’Université Dar al-Kalima par une bourse de Bright Stars of Bethlehem (Brillantes étoiles de Bethléem) : www.brightstarsbethlehem.org
Vous pouvez trouver Dar al-Kalima sur son site web à http://www.daralkalima.edu.ps/en/, ou sur Facebook à https://www.facebook.com/daralkalimaUniversity ou sur YouTube à https://www.youtube.com/user/DiyarProductions.

[2] Voir : Banksy ouvre un hôtel à Bethléem avec vue sur le mur de séparation

Œuvres artistiques mentionnées :

  • DAM, ‟« Mama, I Fell in Love with a Jew »: https://youtu.be/7zxX_yWM2us
  • Nas Daily: https://www.facebook.com/nasdaily/
  • The Walled Off Hotel: http://www.walledoffhotel.com/
  • Poème de Tawfiq Zayyad tel que traduit en musique et chant palestiniens : Expression et Résistance depuis 1900.

Source : http://amisdesabeelfrance.blogspot.com/2019/08/kumi-now-semaine-45-dar-al-kalima-la.html

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artistes palestiniens, résistance

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