« Le problème du “système” est au cœur de la démission de Marx ».
Nous sommes Église International exprime son « espoir » que « le Pape accepte la démission », car « alors seulement le geste de Max sera crédible et ne sera pas soupçonné d’être un coup de force concerté ».
Il appelle à « la purification de notre Église pour retrouver sa crédibilité ». Dans le cas italien, ils demandent une commission d’enquête nationale, indépendante des autorités religieuses, « avec des pouvoirs étendus, du temps et des ressources adéquates » ; la dénonciation préalable aux autorités civiles ; la promotion de moments de repentance collective ; l’attention aux victimes, « de toutes les manières possibles, même avec des ressources économiques ».
Par Jesús Bastante
« La démission du cardinal Marx est une décision sage ; elle est un exemple pour les évêques italiens, qui font preuve d’un silence inquiétant face aux abus du clergé ». C’est par cette déclaration catégorique que Nous sommes Église International a salué le pas en avant fait vendredi par le cardinal allemand, l’un des plus proches conseillers du pape François.
Pour le groupe, la lettre de Marx au pape « est directe, loin du langage ecclésiastique », et ne met pas d’arnica sur les abus sexuels de mineurs par le clergé allemand. C’est précisément l’une des causes – le pouvoir et l’opacité du clergé – de la proposition du Chemin synodal.
« Il y a des responsabilités parce que les curies ont vécu dans une culture du secret », souligne Nous sommes Église International, qui dénonce les « habitudes qui vont de soi » et la défense du « prestige » de l’institution face aux victimes. « Le problème du “système” est au cœur du renoncement de Marx », souligne la note du collectif.
La situation n’est pas unique en Allemagne : en France, les résultats définitifs de l’enquête seront connus en septembre, tandis qu’en Espagne, des mesures timides sont prises « révélant des données très inquiétantes ». En ce sens, Nous sommes Église International exprime son « espoir » que « le pape accepte la démission », car « alors seulement, le geste de Max sera crédible et ne sera pas suspecté d’être un bras de fer concerté ».
Pour que les choses changent
« Et, surtout, elle servira d’exemple à de nombreux évêques qui, confrontés aux faits, se rendront compte qu’on peut faire autre chose que de demander à la victime de se taire, de recourir à des procédures internes secrètes, de faire semblant de ne pas connaître la victime, de faire les cas prescrits… ».
Enfin, Nous sommes Église International appelle à « la purification de notre Église pour retrouver sa crédibilité ». Dans le cas de l’Italie, ils demandent une commission d’enquête nationale, indépendante des autorités religieuses, « avec des pouvoirs étendus, du temps et des ressources adéquates » ; la dénonciation préalable aux autorités civiles ; la promotion de moments de repentance collective ; l’attention aux victimes, « de toutes les manières possibles, même avec des ressources économiques ».