Par Jean-Luc Lecat
Pour ma part, je dirais que l’Église n’est que la résultante de notre marche ensemble. Elle n’est pas une « visée », sous peine d’une forme de nombrilisme.
L’important c’est de marcher, ce n’est pas de faire une belle Église : elle sera belle du fait que nous tentons de marcher à la lumière et en compagnie de Jésus, et que nous essayons de répondre à ses appels aujourd’hui.
Très profondément, je crois qu’il faut se détacher de l’objectif « faire Église » : c’est encore se rechercher et viser une image idéale, « être bien », et beaux, et désirables…
Mais si nous réfléchissons, ne découvrirons-nous pas que la mission, l’appel de Jésus, n’est pas de réaliser l’Église, mais de permettre aux hommes et femmes de notre temps d’être vivants pleinement ? Et, en visant ce but, ne donnerons-nous pas un visage qui resplendira peut-être, le peuple de Dieu, l’Église en marche… et qui, au terme, formera la Jérusalem céleste !
Oser quitter notre quête d’Église parfaite (plus ou moins consciemment en quête d’autosatisfaction) pour ambitionner de travailler à un monde debout, à des personnes vivantes, ressuscitées.
« La gloire de Dieu, c’est l’homme vivant » disait Irénée de Lyon »