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Le néolibéralisme tue : on ne peut servir deux maîtres.

Accueil Faire société autrement Économie & Société Le néolibéralisme tue : on ne peut servir deux maîtres.
Économie & SociétéFaire société autrement
NSAE10 janvier 20221 Commentaire

Par Régine et Guy Ringwald

Dans le cadre du dossier de la revue Les Réseaux du Parvis n° 108 « discerner et voter » [1] nous avons choisi de présenter cet exemple tiré du 40e Congrès de l’Association (espagnole) de théologiens et théologiennes Jean XXIII qui a étudié le thème du néolibéralisme, sous un titre qui n’use pas de circonlocutions inutiles : « Le néolibéralisme tue ». Cette intervention de Mgr Santiago Agrelo qui ouvrait le débat est remarquable, d’abord parce qu’elle traite de front la question, sur un exemple sensible : le sort réservé aux migrants, ensuite parce qu’elle est le fait d’un évêque.

Nous saluons la liberté de ton de Mgr Santiago Agrelo, et la netteté bien peu ecclésiastique de son propos. Pour montrer que tout se tient, il embrasse le système économique qui fait des ravages dans le tissu social, puis la question des migrants que lui a vécue sur un point sensible de la frontière, et la question de l’information, si pernicieuse. De quoi nourrir notre réflexion.

Santiago Agrelo est franciscain, il a été archevêque de Tanger de 2007 à 2019. Tanger est tout près des deux enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla, et là, il y a un problème permanent : des migrants, en général venus d’Afrique subsaharienne, tentent de passer pour se retrouver en Europe, ou presque. Santiago Agrelo a vu de près le problème, il a vu ce qu’une politique de refoulement cause de blessures physiques et morales : « les frontières tuent », il a vu les dispositifs en place pour déshumaniser les migrants, il a vu les effets d’une information tendancieuse : « l’information tue ». Il voit que tout se tient et que la philosophie portée par le néolibéralisme n’y est pas pour rien : « le néolibéralisme tue ».

Le néolibéralisme, directement contraire à l’Évangile

Nous avons exposé dans la Revue des Parvis [2] les bases idéologiques du néolibéralisme telles que conçues par l’économiste Friedrich von Hayek. [3] Il a une philosophie de l’homme : on ne peut comprendre les intérêts des autres, il est donc illusoire de vouloir faire quelque chose pour eux ; à plus forte raison si on raisonne sur la société. Pour lui, par conséquent, l’expression « justice sociale » est dénuée de sens. Dans ce qui suit, l’antinomie entre le néolibéralisme et le message évangélique est portée par une voix autorisée.

« Les principales caractéristiques du néolibéralisme seraient le libre-échange, un État minimal, une banque centrale et un régulateur monétaire autonomes, les privatisations, la réduction des dépenses publiques, la déréglementation financière, la réduction des impôts pour les plus riches afin de promouvoir une “économie de l’offre”, les “plans d’ajustement structurel” et le “soutien au processus de mondialisation”. À première vue, ce que les déclarations suggèrent ne semble pas avoir de rapport avec le verbe tuer : “prendre la vie”. Mais l’apparence anodine ne parvient pas à cacher l’évidence de la mort que génère l’application de cette théorie politique et économique ».

Je partirai avec vous à la recherche de sujets concrets… La proposition néolibérale est séduisante… et le désir de le posséder s’insinue dans votre âme : liberté économique, libre marché, libre-échange, vous serez qui vous voulez être, vous ferez ce que vous voulez faire, ce que vous êtes capable de faire, sans que cet ennemi appelé l’État conditionne vos objectifs, vos rêves, votre pouvoir. Le serpent est toujours là, la séduction, la tromperie, la mort aussi. La volonté de posséder séduit, trompe, ment. La volonté de posséder tue.

Les frontières tuent

Si j’ai été appelé à ouvrir ce Congrès, c’est en raison de mon service en tant qu’évêque dans un diocèse frontalier. Car telle est la réalité : la géographie et la politique ont fait du diocèse de Tanger un territoire frontalier, où les clôtures des villes autonomes de Ceuta et Melilla sont hautes, dangereuses et mortelles. Deux barrières artificielles – les clôtures – et une barrière naturelle – les mers.

Ces barrières sont des pièges dans lesquels, depuis de nombreuses années, des milliers d’émigrants, des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants ont été piégés à la recherche d’un avenir, que cet avenir s’appelle pain, justice, liberté ou dignité. J’ai dit « piégé ». Ils sont acculés, harcelés, humiliés et contraints d’endurer des souffrances qui seraient d’une cruauté inacceptable si on les infligeait à des criminels dans une prison.

En tant que pasteur de cette Église, j’ai dénoncé de toutes mes forces : la douleur était là ; l’humanité souffrait là ; le besoin criait là… Et j’allais devoir apprendre que, même avec la mort devant les yeux, nous sommes capables de ne pas voir, nous préférons ne pas voir, c’est dans notre intérêt de ne pas voir.

C’est pourquoi les dénonciations se retournent contre ceux qui les expriment : « Vous voulez abolir les frontières ? S’il n’y a pas de travail pour nous, comment pouvons-nous accueillir plus de personnes, voulez-vous augmenter le nombre de chômeurs ?… » Des questions sur les frontières, sur le travail, sur le chômage et sur le pain, mais pas sur les migrants ».

Santiago Agrelo produit une « litanie » de personnes blessées lors de leur tentative, et les causes de leur hospitalisation.

Dans cette litanie, il y a de nombreuses agressions subies avec des couteaux, avec des machettes, agressions directes par la milice, viols, brûlures, infections… Qui se soucie de cette litanie ? La réponse de Caïn au Dieu parti à la recherche d’Abel me vient à l’esprit, comme un souvenir de l’indifférence fratricide : « Suis-je le gardien de mon frère ? ».

L’information tue

L’évêque en vient ensuite au problème de l’information.  Les mécanismes sont démontés : l’information est faite pour que l’attention ne soit pas attirée sur le problème des migrants, pour cultiver l’indifférence à leur sort, pour manipuler l’opinion.

Premier problème : « le silence de l’information, un pari sur le déni de réalité ».
Quand cette réalité jette ses morts à la porte de nos vies, alors, le silence les réduira à la catégorie de morts insignifiants, morts sans deuil, sans histoire, sans nom…
Ce silence favorise l’inhibition de la conscience. Ce silence est la mère de l’indifférence qui nous rend insensibles à la compassion… une indifférence dont nous craignons qu’elle soit active dans nos vies personnelles, dans les choix politiques que nous faisons, dans la communauté chrétienne à laquelle nous appartenons.

L’information tue aussi lorsqu’elle est utilisée au service du pouvoir et contre les pauvres.
C’est un fait : aux frontières, il n’y a pas d’information libre, il n’y a pas de journalistes ; il n’y a que des répétiteurs des « informations » … fournies par les représentants du gouvernement ou des forces de sécurité de l’État.
Il s’agit toujours de blâmer les victimes et de justifier qu’elles soient des victimes…

Une autre façon de faire de l’information contre les pauvres consiste à utiliser le langage qui va dépersonnaliser ceux qui viennent briser la quiétude de nos frontières sacrées.

L’évêque parle ici sur un exemple : un échouage dans le sud de la Grande Canarie, et il commente un article de journal : « une embarcation avec 18 migrants et un mort », on y parle de migrants, sans papiers, illégaux… « nous les appelons de toutes les façons, sauf “des personnes”. Et ce défunt, “un défunt normal comme il y en a tous les jours…”»

Un autre mode normalisé d’information est celui qui utilise le langage pour diaboliser les hommes, les femmes et les enfants qui franchissent illégalement nos frontières. L’évêque Agrelo cite un événement : une arrivée massive d’un groupe de migrants dans la ville de Ceuta, et la réaction de la population. Il parle sur les échos lus dans la presse  :

« La ville de Ceuta se remet encore de l’avalanche de lundi dernier ».
« … un déferlement inhabituel d’immigrants … une avalanche de clandestins… parrainés par le Maroc comme “arme de guerre” contre l’Espagne…
» …une avalanche d’enfants courant dans les rues, ils étaient venus sans rien et cherchaient de la nourriture et des vêtements…
« Ce sont des êtres humains et ils ont besoin de voler pour survivre.

Il poursuit :

Cette information est bien plus dangereuse que tous les hommes, femmes, enfants et bébés qui sont entrés à Ceuta en ces jours de mai dernier : … elle étouffe leurs espoirs, leurs larmes, leurs peurs, leur fatigue, elle étouffe leur humanité. Cette information tue.

Dans sa conclusion, l’évêque Santiago Agrelo fait la synthèse :

« Mon impression personnelle est que ces options qui tuent ont un dénominateur commun, et c’est la volonté de posséder, la suggestion du pouvoir, la prétention d’atteindre le ciel avec notre tour de Babel… La mort passe par le cœur de l’homme. C’est dans le cœur que nous décidons quel seigneur servir, lequel aimer et lequel mépriser, pour lequel se dévouer et lequel ignorer.

Résumée par Jésus, la maxime est la suivante : “Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’argent”. »

Santiago Agrelo a-t-il attendu d’être émérite (retraité) pour s’exprimer ainsi ? Non. À la fin de son intervention, il cite une longue lettre qu’il avait écrite en 2014. Elle était intitulée : « Avec le Christ à la frontière ».

Notes :
[1] https://nsae.fr/2022/01/07/les-reseaux-des-parvis-n-108-janvier-fevrier-2022/
[2] Revue Parvis n° 91, mars-avril 2019, p. 10-11
[3] Friedrich von Hayek (1889-1992) né autrichien, mais citoyen britannique, Prix Nobel d’Économie en 1974. Pour en savoir plus, on peut lire Les marchés prennent-ils le pas sur les États ?

Source : Revue Parvis n° 108, p. 6

On peut trouver sur le site de Parvis l’intégralité de la conférence sous le titre : « À la recherche d’un sujet pour le verbe tuer 

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Commentaire (01)

  1. Jacques Clavier
    17 janvier 2022

    D’après les travaux de Bernard Billaudot,
    https://books.openedition.org/emsha/422

    Pages 1347 à 1351

    Les cinq illusions du néolibéralisme :
    – le Marché n’est pas un mode de coordination sociétal
    – le traitement de la monnaie et du Droit en tant que biens publics révèle l’inconsistance du concept de bien public de la vision postclassique
    – le rejet de l’ordre domestique dans le domaine privé
    – l’illusion du détachement spatial du marché économique et du marché politique : mondialisation économique sans mondialisation politique
    – une définition confuse de la richesse 


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