Le Vatican déclare que l’arrêt de la Cour suprême des États-Unis « interpelle le monde entier » et appelle à un débat mondial sur l’avortement
« L’arrêt de la Cour montre à quel point la question de l’avortement continue de susciter des débats passionnés. Le fait qu’un grand pays ayant une longue tradition démocratique ait changé de position sur cette question interpelle également le monde entier ».
Paglia : « Face à une société occidentale qui perd sa passion pour la vie, cet acte est une puissante invitation à réfléchir ensemble à la question grave et urgente de la générativité humaine et des conditions qui la rendent possible ; en choisissant la vie, c’est notre responsabilité pour l’avenir de l’humanité qui est en jeu ».
Joe Biden : « La santé et la vie des femmes de notre nation sont désormais en danger… La Cour a fait ce qu’elle n’avait jamais fait auparavant : supprimer expressément un droit constitutionnel. »
L’Académie pontificale pour la vie a déclaré aujourd’hui que la décision de la Cour suprême des États-Unis annulant la protection du droit à l’avortement est une question qui « interpelle le monde entier » et qu’il est nécessaire de rouvrir un débat sur la protection de la vie dans une société.
« L’arrêt de la Cour montre à quel point la question de l’avortement continue de susciter des débats passionnés. Le fait qu’un grand pays avec une longue tradition démocratique ait changé sa position sur cette question interpelle également le monde entier », a déclaré l’Académie pontificale dans une note.
« La protection et la défense de la vie humaine ne sont pas une question qui peut être confinée à l’exercice des droits individuels, mais constitue une question de grande portée sociale », a-t-elle ajouté.
Après cet arrêt, le monde doit « rouvrir un débat non idéologique sur la place de la protection de la vie dans une société civile » afin de se demander « quel type de coexistence et de société » il veut construire.
« Cela implique également d’assurer une éducation sexuelle adéquate, de garantir des soins de santé accessibles à tous et de préparer des mesures législatives pour protéger la famille et la maternité, en surmontant les inégalités existantes », a-t-il déclaré.
Le président de l’Académie pontificale pour la vie, Vincenzo Paglia, a expliqué que « face à une société occidentale qui perd sa passion pour la vie, cet événement est une puissante invitation à réfléchir ensemble sur la question grave et urgente de la générativité humaine et des conditions qui la rendent possible ; en choisissant la vie, c’est notre responsabilité pour l’avenir de l’humanité qui est en jeu ».
« C’est le moment de panser les blessures et de réparer les divisions sociales ; c’est le moment de la réflexion raisonnée et du dialogue civil, et de se rassembler pour construire une société et une économie qui soutiennent les mariages et les familles », note le communiqué.
Pour sa part, le porte-parole et secrétaire général de la Conférence épiscopale des États-Unis, Luis Argüello, a célébré la décision de la Cour suprême des États-Unis vendredi, car elle « nie le droit constitutionnel à l’avortement », ce qui signifie « un pas dans la bonne direction » et un « encouragement à poursuivre la lutte ».
À travers un message sur ses réseaux sociaux, l’archevêque a célébré ce jugement et a ajouté que « la culture dominante fait du droit de décider la clé du bonheur et de la mort la solution aux problèmes qui nous rendent la vie difficile ».
La Cour suprême des États-Unis a annulé vendredi la protection du droit à l’avortement en vigueur aux États-Unis depuis 1973, dans une décision historique qui permettra à chaque État de décider de maintenir ou d’interdire ce droit reproductif.
L’arrêt stipule que la Constitution « n’accorde pas » ce droit et renvoie le pouvoir de légiférer sur l’avortement au « peuple » et à ses « représentants élus ».