Comment préserver la cohésion sociale et la soutenabilité environnementale ?
Compte rendu par Christophe Breysacher d’un atelier lors de l’Assemblée générale de NSAE, le 26 février 2023.
Nos discussions ont fait apparaître la nécessité de lier les démarches de solidarité et les démarches de contestations politiques d’un système économique profondément destructeur de l’écologie du fait de sa recherche effrénée du profit maximal.
Il est possible de développer une autre économie qui prenne en compte les contraintes écologiques. Cette nouvelle économie sera créatrice d’emplois. Il faudra de toute façon, tendre à consommer moins, les énergies renouvelables ne pouvant à elles toutes seules entretenir cette nouvelle économie. Aucune énergie n’est totalement « propre ».
Parmi les actions de terrain ou le développement de la solidarité concrète (politique des « petits pas ») on peut citer :
- l’arrêt de la fabrication d’objets inutiles qui ne servent qu’à entretenir le commerce,
- l’élimination de l’obsolescence programmée
- des initiatives d’entreprises comme celles du groupe « Time for the planet » qui prennent en compte la démarche environnementale en lien avec le consommateur
- le développement des magasins « anti-gaspi » qui visent à lutter contre le gaspillage par la pratique du recyclage
- le développement d’épiceries sociales
Parmi les luttes politiques qui mettent en jeu la confrontation entre le capital et le travail on peut évoquer :
- la remise en cause du libre-échange, source de pollution, de réchauffement climatique et d’inégalités sociales
- le développement d’une agriculture non-productiviste privilégiant les circuits courts
- la mise en place d’une Sécurité Sociale Alimentaire. Cela revient à verser à chaque français un chèque de 150 € pour son alimentation. Ces chèques ne seraient utilisables que pour des circuits d’approvisionnement respectant l’éthique sociale et l’écologie. Ce dispositif serait financé par une cotisation s’appliquant aux salaires ou à la valeur ajoutée des entreprises.
En conclusion, il y a urgence à réorienter l’économie vers la santé et le bien-être, dans un esprit de fraternité. Nous devons aller vers une société de consommation minimaliste et responsable. Les palliatifs à la pauvreté et à la précarité sont nécessaires, mais insuffisants. Il faut remettre en cause le système capitaliste et pouvoir agir sur les causes de tous ces problèmes.