PARTENIA 77
L’association PARTENIA 77 est née au moment de la destitution de Jacques Gaillot, en Seine et Marne, département de la région parisienne avec des zones très urbaines, et d’autres très rurales. Un groupe existait dans le sud du département les « amis de TC », animé par Michel Le Manchet, et un autre groupe, informel, dans le nord, animé par le Père Dolfus.
Dès janvier 1995, suite à l’exclusion de Jacques Gaillot, rencontre de protestation sur le parvis de la cathédrale de Meaux, puis formation de différents groupes (une centaine de sympathisants en tout).
Démarches auprès de l’épiscopat. En janvier 1996, pour l’anniversaire, rencontre sur le parvis de la cathédrale et dépôt d’une nouvelle lettre de protestation et de demande de dialogue et de co-responsabilité dans l’Église.
En mars 1996, à notre initiative, rencontre avec l’évêque de Meaux, Mgr Cornet et le vicaire général, Michel Saulnier : nous pouvons nous expliquer sur « l’affaire Gaillot », l’attitude globale de l’Église et sa crédibilité, le gel de la réflexion sur l’ordination des hommes mariés et des femmes, l’acceptation de fait, par l’Église, du libéralisme économique, la stagnation du mouvement œcuménique, la nécessité d’un mode de fonctionnement « démocratique » dans l’Église, ou pour le moins plus communicant et plus participatif…
Nous avons adhéré dès le départ à PARVIS, et plusieurs de nos adhérents ont été fidèles aux AG depuis la création.
Nos réflexions concernent principalement les exclus de la société (logement, culture, travail, citoyenneté…) et de l’Église, à partir de textes, mais surtout à partir des divers engagements des participants (accueil des Roms, apprentissage du français pour les étrangers, soutien scolaire, Secours Catholique, Restos du Cœur, Cercles de silence, Aumônerie de prison, responsabilité d’une paroisse rurale, accueil des familles en deuil…)
Une minorité d’entre nous garde des liens avec l’Église officielle, espérant la transformer, mais la plupart n’ont plus aucun lien avec elle. Il y a eu dans le groupe 2 prêtres au travail (ouvrier agricole, médecin) et 4 couples de prêtres mariés.
Nos actions :
- En août 1996, lettre ouverte à Jean-Paul II, avant sa visite en France, adressée aussi à l’évêque de Meaux, au Nonce, à quelques curés de Seine-et-Marne et aux 7 journaux et périodiques du département.
- À l’occasion de la création du Conseil diocésain de pastorale, lettre à l’évêque pour lui proposer notre collaboration.
- Ponctuellement, envoi de prises de position et questions à la conférence des évêques de France. Mais absence de réactions !
- Lettres ponctuelles aux journaux locaux et à notre évêque.
Organisation de rencontres-débats :
Avec la participation de personnalités des mondes associatif, politique, éducatif, ecclésial. Exemples : Gabriel Marc, une conseillère régionale et maire, le principal d’un collège de ZEP, un ancien ministre algérien, Jacques Gaillot, des représentants d’ATTAC, du CCFD (commerce solidaire), des responsables d’Emmaüs Brie…
Thèmes abordés :
- En 2001 : « des riches de plus en plus riches, des pauvres de plus en plus pauvres. Et nous… spectateurs ou acteurs ? »
- En 2002 : Enjeux de la mondialisation et processus de décisions internationaux.
- En 2003/2004 : la laïcité.
Rencontres en commun
Avec des associations de Parvis, partageant nos préoccupations et proches géographiquement : Chrétiens sans frontières 95, Partenia 2000, NSAE Paris.
Le déclin de nos forces (décès, maladies) a ralenti nos activités. Mais nous continuons à nous retrouver tous les mois autour d’un repas partagé par environ 12 personnes. Avec un texte de méditation, souvent tiré de l’évangile. Et un tour de table sur nos préoccupations du mois. Et un échange sur un thème (« qui est Dieu pour nous ? » – le chemin synodal – la loi « immigration » – les élections européennes – Gaza…)
Nous nous efforçons de faire en sorte que le grand souffle apporté par Jacques Gaillot ne retombe pas…
Lettre envoyée par Partenia 77 à toutes les têtes de liste des élections européenne
Pour une Europe de paix, de justice sociale, respectueuse de l’environnement.
Dans le cadre des élections européennes du 9 juin 2024, vous êtes candidat(e) pour être élu(e) député(e) au Parlement européen. Ces élections sont pour nous, citoyens, l’occasion, de nous exprimer, par notre bulletin de vote, sur l’Europe que nous souhaitons. Sachant combien un grand nombre de décisions prises au niveau européen impactent nos vies au quotidien, nous nous permettons de vous exposer nos convictions et nos attentes qui se veulent à la hauteur des enjeux pour l’Europe de demain, dans plusieurs domaines que nous considérons primordiaux et sur lesquels nous attendons vos engagements.
D’abord en ce qui concerne l’environnement et la question du réchauffement climatique, il nous apparaît que des décisions urgentes s’imposent. Or, jusqu’à présent, les décisions prises sont loin des recommandations du GIEC.
Nous attendons de vous des réponses claires et engageantes.sur la politique agricole : comment empêcher la poursuite des dégâts causés par les pesticides tout en reconsidérant les règles d’aide qui permettent aux petits paysans de vivre ?
Autre question qui pour nous est essentielle : les drames humains liés à l’immigration. Que préconisez-vous pour que l’Europe et les États qui la composent ne se replient pas sur eux-mêmes ?
Nous aspirons à une Europe qui mette autant d’ardeur à promouvoir la paix, la justice sociale, la protection de l’environnement, les droits des citoyens, qu’elle en met à défendre ses intérêts économiques et politiques.
Nous aspirons à une Europe travaillant à instaurer une politique de coopération qui mette fin à la concurrence sociale, et qui réponde aux besoins et au bien-être des populations.
Comment envisagez-vous la lutte contre la pauvreté dans toutes les politiques de l’Union européenne ?
Nous aspirons à une Europe qui, au-delà de la libre circulation des biens et des capitaux, favorise le partage des cultures, le partage des idées.
Nous aspirons à une Europe plus unie, plus solidaire et plus juste.
Nous aspirons à une Europe qui travaille au maintien de la paix à l’intérieur de ses frontières et également à l’extérieur.
Vaste projet, sûrement. Mais renoncer à de telles ambitions pour l’Europe serait renier les idéaux qui sont à l’origine de sa création.
Qu’en pensez-vous ?
En vue du scrutin qui aura lieu le 9 juin, nous attendons de vous des débats à la hauteur de l’Europe et qui dépassent les querelles et les ambitions nationales.