Voyages Désespérés
Parmi ses fonctions, il revient à l’Agence des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR, sigle en anglais UNHCR) de produire des rapports témoignant de la situation que vivent migrant.e.s, réfugié.e.s et demandeur.ses d’asile de par le monde, et de la garantie (ou l’absence de garantie) de leurs droits fondamentaux.
Soudan du Sud : fuir la violence – un enfant aide à transporter les affaires de sa famille vers là où ils vont vivre, dans la base de l’ONU de Tong Ping, à Juba
Ce rapport, paru en mars 2018, propose un tour d’horizon des différentes tendances des flux migratoires en direction de et à travers l’Europe en 2017. Il souligne quelques-uns des principaux défis auxquels font face celles et ceux qui entreprennent ces « voyages désespérés » et conclut sur une série de recommandations.
Il commence par identifier l’évolution des tendances de la migration : en 2017, moins de personnes ont tenté de traverser la mer Méditerranée par l’Italie et la Grèce, et les flux se sont redirigés vers l’Espagne. Les demandeur.ses d’asile doivent faire face à un refoulement de plus en plus systématique aux frontières extérieures de l’Europe : les chiffres de mort.e.s et disparu.e.s en mer, ainsi que d’atteintes à l’intégrité physique et sexuelle que reporte le HCR sont glaçants. La situation des enfants, âgé.e.s de moins de 18 ans et souvent séparé.e.s de leur famille, est particulièrement inquiétante. Parallèlement, le rapport note une sensible amélioration dans l’accès à des voies sûres et légales pour une installation durable des migrant.e.s, en particulier au Royaume Uni, en Suède et en Allemagne, malgré des obstacles encore très importants (périodes d’attente de plusieurs années, etc.).
Voir le rapport de l’UNHCR “Desperate Journeys” en anglais
Source : https://www.ritimo.org/Rapport-de-l-UNHCR-Desperate-journeys-Voyages-Desesperes
Illustration : @Oxfam International CC