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Cardinal Pell : comprendre le verdict et la fureur

Accueil Faire église autrement Cardinal Pell : comprendre le verdict et la fureur
Faire église autrementTextes critiques
Lucienne Gouguenheim6 mars 20190 Commentaire

Par Paul Collins [1]


Le mardi 26 février 2019 sera probablement la pire journée des 231 ans de l’histoire du catholicisme australien. Nous pensions avoir tout vu pendant les quatre années de la Commission royale d’enquête sur les abus sexuels contre des enfants, en particulier lorsqu’ont été racontés des récits terribles de maltraitance d’enfants par le clergé et dans des institutions catholiques.


Mais après la condamnation de George Pell ce n’est plus de honte qu’il s’agit. Les catholiques australiens sont abasourdis, révoltés et en colère devant le manque de responsabilité et la trahison, car nous avons été complètement abandonnés par les évêques, qui semblent s’être précipités pour se mettre à l’abri des fidèles catholiques et de tous les autres.

D’abord les faits de la condamnation de Pell. Il y avait deux séries d’accusations. La première concernait deux incidents survenus en décembre 1996 et début 1997 dans la cathédrale Saint-Patrick de Melbourne, peu après la nomination de Pell comme archevêque. Après un procès de trois semaines, il a été reconnu, le 11 décembre 2018, coupable d’avoir pénétré sexuellement un enfant de chœur âgé de 13 ans, ainsi que de quatre chefs d’actes indécents avec le même enfant et avec un autre enfant de chœur.


Cependant, il y avait une autre série d’accusations d’attentat à la pudeur visant des garçons dans une piscine de Ballarat, la ville natale de Pell, dans les années 1970, alors qu’il était prêtre. Ces accusations n’étant pas traduites en justice, le juge Peter Kidd a donc imposé le silence aux médias afin que les jurés potentiels ne soient pas informés et influencés par les déclarations de culpabilité prononcées contre la cathédrale. Mais à l’ère des médias sociaux, de tels gags sont inutiles et lorsque les procureurs ont abandonné les accusations contre l’affaire Ballarat, l’ordre a été levé et la tempête a commencé.

Pell maintient fermement son innocence et a fait appel ; il faudra probablement plusieurs mois avant que l’appel soit entendu. Certains catholiques, parmi lesquels il y a des progressistes, pensent que l’appel est fondé sur des bases solides et que Pell sera déclaré innocent. Ils le voient comme un bouc émissaire de tous les échecs et les erreurs des dirigeants catholiques. D’autres catholiques acceptent le verdict de culpabilité et estiment que l’appel repose sur des motifs fragiles.


Une vive colère se répand au sein de la communauté australienne au sens large, alimentée en grande partie par les médias sociaux, au sujet des abus sexuels et de la dissimulation des églises. Suite à la condamnation de Pell, cela a explosé. « Catholicisme » est maintenant un gros mot en Australie et, comme dans la plupart des pays anglophones, il existe un sectarisme profond, bien ancré, contre les catholiques, qui refait surface à une époque comme celle-ci.


Au-delà de la colère et de l’indignation, que se passe-t-il vraiment ici ?


Originaire de la ville provinciale et du diocèse de Ballarat, Pell a été depuis la fin des années 1980, une figure influente à la fois dans l’Église et dans l’État. Après des études à Rome et un doctorat d’Oxford, il fut successivement recteur de séminaire à Melbourne en 1985 – à son arrivée, il limogea tout le personnel modérément progressiste -, évêque auxiliaire en 1987 et archevêque de Melbourne en 1996. Il s’installa à Sydney en 2001 et en 2014 il est devenu le chef des finances du pape François.


La trajectoire ecclésiastique de Pell a été soutenue par une petite, mais puissante, coterie de catholiques réactionnaires. Ils l’ont repéré très tôt en tant que guerrier de la culture et ont été suffisamment astucieux pour utiliser leurs relations avec les Romains pour promouvoir sa carrière. De 1990 à 2000, il a été membre de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi (CDF) dirigée par Joseph Ratzinger. Il était perçu par Jean-Paul comme l’évêque idéal : rigoureux sur le plan de la doctrine, prêt à affronter la société laïque, sévère envers les dissidents catholiques et inflexible dans la protection des intérêts de l’Église. Au cours de sa décennie au sein de la CDF, au moins trois Australiens (dont j’étais) ont été « dénoncés » et soumis à un examen doctrinal par la CDF.

Mais Pell a été actif à Rome sur d’autres fronts. Grâce à son amitié avec les cardinaux de la Curie comme Giovanni Battista Re de la Congrégation des Évêques, il a commencé à influencer la nomination d’évêques australiens. À tout point de vue, force est de constater que cela a abouti à la nomination d’un certain nombre de clercs hyperorthodoxes, dépourvus de tout sens pastoral.


Avant l’impact de Pell sur les nominations, les évêques australiens adoptaient généralement une attitude conciliante et tolérante ; cléricale certes, mais essentiellement pastorale. Mais à la fin de 1998, les évêques ont été maîtrisés par un groupe restreint de laïcs réactionnaires, avec le soutien de Pell, lors du synode pour l’Océanie à Rome. Il y a eu des plaintes constantes de l’Australie à Rome, sur le « stade inquiétant » de l’orthodoxie doctrinale et des « déviations » pastorales, comme le Troisième Rite de la Réconciliation avec absolution générale.


Une « déclaration de conclusions » a été imposée aux évêques, comprenant une liste des « faiblesses » du catholicisme australien. Celles-ci comprenaient une crise de la foi résultant d’une « tolérance » culturelle, qui a conduit tout de suite à « l’indifférence » en matière de foi et de morale. Il y avait aussi des crises de « la Christologie », « l’anthropologie chrétienne » et « l’ecclésiologie », toutes références claires aux points de vue des trois dissidents déjà dénoncés à la CDF. La déclaration a fait l’effet d’un ballon de plomb parmi les Australiens en général et dans les médias ; s’il y a une chose que l’on n’attaque pas ici, c’est notre « tolérance » présumée.


En 2000, Pell était une figure nationale. Il présentait une image d’orthodoxie rigide et sa personnalité publique était sans sourire, son style d’expression la parole de bois. Il y avait un manque d’empathie évident dans sa présentation ; les gens sentaient qu’il était arrogant. Dans les relations personnelles, il y avait un Pell différent agréable, bon vivant avec un sens de l’humour. À Melbourne et à Sydney, il a noué des relations avec des personnalités puissantes et fortunées, comme en témoigne le fait que l’ancien Premier ministre John Howard a écrit une lettre de référence pour lui au juge Kidd.


Il a exprimé des points de vue sur toute une gamme de sujets, mais en particulier sur les questions liées au genre et au sexe, dans une rhétorique énergique et sans compromis. Son intransigeance insensée et parfois colorée le rendait tristement célèbre, à l’instar de son commentaire selon lequel l’activité homosexuelle était « un danger pour la santé beaucoup plus grand que le tabagisme ». Son déni radicalement déclaré du réchauffement climatique, qu’il a constamment vanté dans sa chronique d’un journal appartenant à Murdoch, a rendu les scientifiques complètement furieux.

Il est très tôt devenu le visage d’un catholicisme rigide, intransigeant et droit dans ses bottes, qui ne veut absolument pas transiger avec la culture au sens large. Ainsi, il a interdit aux sœurs de la Charité de l’hôpital Saint-Vincent de Sydney de mettre en place pour les héroïnomanes une salle d’injection supervisée sous contrôle médical.


Son livre de 2007, « Dieu et César », attaquait « l’hérésie généralisée » de la « primauté de la conscience » qui, affirmait-il, a conduit les catholiques à « une vision désordonnée de la sexualité humaine » qui leur permet d’approuver la contraception, l’avortement et la recherche sur les embryons. Ce que Pell qualifie de primauté de la conscience, c’est « l’hérésie de Donald Duck », basée sur « une conviction inébranlable de justice personnelle », qui aboutit souvent à une prise de décision désastreuse. Il a souvent parlé des « durs enseignements du Christ », qu’il n’avait pas l’intention d’adoucir de quelque manière que ce soit.


La principale source de fureur publique concernant Pell est sa réponse aux abus sexuels. Dès 1990, je me suis rendu compte des abus sexuels commis par le clergé par le travail du National Catholic Reporter et de journalistes tels que Jason Berry. J’ai essayé, sans succès, de prévenir les évêques australiens. Cependant, à la fin des années 90, ils commençaient à prendre conscience de l’ampleur du problème et à mettre en place un processus national intitulé « Vers la guérison » pour aider les victimes. Ne jouant jamais en équipe, Pell a mis en place son propre processus appelé « Réponse de Melbourne ». Cela signifiait qu’il gardait le contrôle, en particulier des réparations financières.


Après avoir déménagé à Sydney, il est devenu très dur avec les victimes d’abus qui sont sortis des systèmes établis par l’Église et ont poursuivi l’archidiocèse. L’affaire John Ellis, où les avocats de Pell ont affirmé que l’Église ne pouvait pas être poursuivie en justice, ses actifs étant détenus en fiducie, est un exemple notoire. Il s’est avéré que les avocats avaient raison, mais les conséquences de cette décision ont été bien plus désastreuses pour l’Église que tout versement financier. Ellis, qui avait été sérieusement maltraité par un prêtre, a été débouté et complètement écrasé sans la moindre tentative de sollicitude pastorale ou d’empathie. Pell et tous les avocats ne se souciaient que de la publicité négative, mais à mesure que la connaissance de l’affaire Ellis s’est répandue, c’est exactement ce que l’Église a obtenu.

C’est ce type de comportement qui est à l’origine de la fureur publique contre Pell et contre le catholicisme. Les gens le voient comme de l’hypocrisie. Voilà l’homme qui limitait les versements aux victimes et conduisit John Ellis à la dépression nerveuse et au bord de la faillite. Il a maintenant été reconnu coupable d’abus sexuel.


Alors que les avocats de Pell essayaient de minimiser la durée de son emprisonnement après le verdict de culpabilité, le juge Peter Kidd a été franc : « Je tiens à ce que tout soit clair, je vois la chose comme un exemple sérieux de ce niveau de délinquance. Je vois l’homme comme insensible, insolent. C’est flagrant. Je pense qu’il s’agit d’un abus de confiance, il avait en tête une impression d’impunité, sinon comment pensait-il qu’il allait s’en tirer après avoir abusé deux garçons vulnérables ? »


Le mot « impunité », c’est la clé ici. Pell semble s’être senti au-dessus des lois, à savoir que le droit civil ne s’appliquait pas à lui. La condamnation de Pell montre clairement que l’Église est soumise au droit civil et que l’impunité cléricale ne sera pas tolérée. Tous les catholiques, en particulier les prêtres, les évêques et le Vatican, doivent y réfléchir très sérieusement.


Note :
Paul Collins est un auteur et un historien de l’Église australien

Source : https://www.ncronline.org/news/accountability/cardinal-pell-understanding-verdict-and-fury

Traduction : Lucienne Gouguenheim


Illustration : Kerry  Myers [CC BY 2.0 (https://creativecommons.org/licenses/by/2.0)]


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