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Église en crise : qui a peur de quoi ?

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Chantiers de réformeFaire église autrementL'édito du moment
Lucienne Gouguenheim24 mai 20190 Commentaire

Rencontre avec Marc Delebarre. Propos recueillis par Régine et Guy Ringwald

Marc Delebarre est prêtre du diocèse de Lille, membre de l’ENAD (Équipe nationale d’aumônerie diversifiée) du CMR (Chrétiens en Monde Rural), et l’un des signataires de la lettre ouverte « Au cœur d’une Église en danger, garder l’espérance » [1].

Un mot d’abord de votre texte  : comment a-t-il été reçu ?

La majorité des réponses sont positives. Les gens disent « Merci, c’est vrai qu’on n’osait pas, vous avez du courage », et donc ils disent quelque chose. Ces gens-là, ils sont plutôt ou malheureux ou en colère. Je ne sens pas de peur chez eux, certains disent même  : «  On sent que vous souffrez, le fait d’avoir écrit cela, on sent de la souffrance derrière. » Je ne m’attendais pas à ce qu’il y ait une réaction comme celle-là, mais c’est probablement vrai. On va faire un florilège de tout cela, j’ai même dit à mon évêque : « Je vous l’enverrai. »

N’avez-vous pas eu des réponses négatives ?

Une, particulièrement caricaturale  : revenir à la messe dos au peuple… Quelques-unes font quelques remarques sur certains points. Mais (à part l’exception que j’ai citée) pas de réaction frontale, même des appuis étonnants de la part de personnes dont je ne les attendais pas. Il y a des gens qui me disent : «  Bientôt, on a une réunion, on va en parler. » Il y a des paroles qui sortent, qui ne seraient peut-être pas sorties.

Mais alors, qui a peur et qui a peur de quoi ?

Moi je pense que la peur est plus du côté de ceux qui veulent tenir la structure et qui se disent : « Cela part dans tous les sens. » En plus, à l’intérieur de cette structure, il y en a qui ruent dans les brancards, nous en l’occurrence. L’archevêque de Cambrai nous a désavoués.

Il vous a désavoués ?

Oui, nous lui avons envoyé le texte. Il a alors écrit ceci  : Je suis attristé des critiques concernant le soi-disant cléricalisme des prêtres (et évêques) qui portent des signes extérieurs. Cela ne fera que renforcer les oppositions et nous faire oublier les vrais enjeux. Nous avions écrit en effet que certains (pas tous), avec leurs signes distinctifs, se mettent à distance des autres. Notre texte est aussi paru sur nos réseaux, et cela, il ne l’a guère apprécié (Ma tristesse s’est accrue en apprenant que ce document a été diffusé dans la presse et sur les réseaux sociaux). Il pense qu’on va tout casser de l’intérieur. Parce que nous disons qu’il y a un problème de fond. Sa crainte vient donc aussi de ce que cela lui échappe.

À mon avis, la peur est du côté de ceux qui sont en responsabilité dans cette structure et qui voient que tout s’effondre. Quand ils disent «  On se fait attaquer de toutes parts », ce n’est pas le problème ; le problème, c’est que c’est gangrené de l’intérieur. Leur statut va être sérieusement ébranlé, et donc cela va créer une perte de crédibilité dans les prises de position et les prises de parole. Certains m’ont dit  : «  Ceux qui ont le plus peur, ce sont les évêques.  » Mais il y a de quoi avoir peur. Quand tout s’effondre, c’est un peu déstabilisant.

Ceux qui vous ont répondu, comment les situez-vous ?

Ceux qui nous répondent sont des gens qui prennent une distance par rapport à l’institution. Explicitement, cela se dit « Je ne pratique plus  », et pourtant, la plupart de ceux qui nous répondent ont la foi chevillée au corps. Eux se disent  : «  On est malheureux de cela, mais on sent bien qu’on ne peut pas lutter contre des personnes qui sont défendues mordicus par la hiérarchie, quelles que soient les prises de position. » Ce que dit bien Christine Pedotti dans son livre Qu’avez-vous fait de Jésus  ?  : on ne va pas désavouer son fils. Puisqu’on dit «  Père  » à l’évêque, nous sommes donc ses fils.

« On ne va pas désavouer son fils », néanmoins vous nous dites que l’archevêque de Cambrai vous a désavoués  ; alors on désavoue les uns, mais pas les autres ?

Oui, on désavoue ceux qui semblent mettre en question la structure. Les autres, les jeunes prêtres, ne questionnent pas la structure, ils la renforcent à leur manière. Quand un évêque va féliciter les jeunes prêtres parce qu’ils sont en soutane, où on est, là  ? C’est une manière de dire «  Allez-y, continuez comme cela  », mais comme cela, on se retire dans la forteresse.

C’est se mettre à part…

Pour moi, c’est mortifère. Moins on est nombreux, plus on va se regrouper, faire bloc, et on devient une secte, c’est une sorte d’élitisme. Combien de jeunes prêtres, et pas seulement des jeunes, nous disent : « Vous, avec l’action catholique, vous avez tout fait tomber, c’est de votre faute si les églises se vident. » Moi je regarde tous ceux qui ont fait de l’action catholique et qui sont dans des équipes d’animation paroissiale  : ils font un bon travail, et quand ils se retirent, c’est parce qu’ils s’affrontent, et ils ne sont pas écoutés dans leur professionnalisme.

Sous prétexte de communion, on élimine les gens ; car la communion est souvent perçue comme une uniformité. Tous ceux qui pensent autrement n’y ont pas leur place.

Cette peur du côté des évêques, comment cela se traduit-il dans leur manière de gouverner, leur manière de se comporter ?

Cela se traduit en se repliant sur ce qui leur semble sûr aujourd’hui. Je pense aux séminaires, je pense aux vocations presbytérales. Du coup, on continue à faire des campagnes pour appeler à la prêtrise, alors que l’appel, selon moi, il est pour tous. Remettons les choses à l’endroit. La peur se traduit par : on s’accroche à ce qui semble encore fonctionner.

Cela fonctionne du point de vue institutionnel, mais du point de vue du message et de la foi, cela fonctionne moins bien.

Oui, chaque année, on prie pour les vocations, et cela ne marche pas. Il y a là une parole de Dieu à entendre : que devons-nous comprendre de ces échecs répétés ? Au moins, l’invitation à la conversion, à la remise en cause, à refonder au minimum l’institution, et même la foi.

Pourquoi les curés s’effondrent une fois qu’ils ne sont plus curés ? Parce qu’être citoyen, pour eux, c’est être prêtre, et être prêtre, c’est être curé. Quand ils perdent la fonction de curé, tout s’effondre, ils disent : « Je ne sers plus à rien. » On s’accroche à cela, parce que si cela s’effondre, je m’effondre avec. On m’a donné un échafaudage de curé, mais pas de colonne vertébrale.

En retraite, ils peuvent être le sage, mais dans une équipe  ? Je milite pour qu’au lieu d’avoir des curés, on ait des équipes. Dans le diocèse [de Lille, NDLR], on a commencé à mettre en place des équipes missionnées. Une bonne initiative. Sur des secteurs donnés, il y a une équipe dans laquelle il y a un prêtre plutôt âgé – cela, on en trouve sans problème, il fait un peu l’ancien, le sage –, et puis un prêtre plus jeune, un diacre, et quelques laïcs. Cela fait une équipe, plutôt que de tourner autour d’une personne.

Comment recevez-vous les messages du Vatican  : pas d’ordination des femmes, pas de prêtres mariés ?

Je reçois cela comme une peur, on serre les boulons : on a déjà tant de problèmes à affronter, si on ajoute ceux-là… Il y en a qui seraient ouverts, mais il y a aussi le poids du groupe. Pour moi, c’est contre-productif, il faut ouvrir les portes avant que cela ne sente le moisi et que la maison s’écroule.


Les scandales, comment sont-ils ressentis ?

Ce que je crains, c’est que cela crée une méfiance de la part des chrétiens vis-à-vis des prêtres. Je ne le ressens pas encore dans le secteur où je suis, mais les gens n’en parlent pas beaucoup. C’est quand j’en ai parlé que les gens sont venus me voir, en me remerciant. C’est la peur de prendre la parole. Si on reste entre soi, on risque aussi de fantasmer, et de ne pas avancer dans une construction nouvelle qui émergerait.

Nous sommes ici au siège de CMR, ce n’est pas par hasard que vous êtes ici aujourd’hui.

Le lieu qui me fait vivre, c’est ma place dans les mouvements. Pourquoi ? Dans une réunion de doyenné, quand on pointe des choses qui ne vont pas, on ne sait pas comment le dire. Dans les mouvements où je travaille plus avec des permanents, avec des laïcs, dans nos rencontres de relecture, on se dit des choses. On apprend à parler vrai, et on apprend aussi que le parler vrai, ce n’est pas pour juger la personne, c’est ce qui sort de nous qui est questionné, et c’est cela qui m’a fait grandir, m’a fait devenir le prêtre que je suis. De l’autre côté, on fonctionne.

Ce que vous nous dites de votre expérience avec des laïcs va dans le sens d’une espérance.

Pour moi, l’espérance, c’est le Royaume que Jésus est venu initier  : le Royaume s’est approché, c’est cela qui doit nous tirer hors de nos rails, de nos ornières. Pour dire « Le Royaume est déjà là », il a bien fallu qu’il s’affronte à l’étrange ou à l’étranger. Si nous ne savons plus faire cela parce que la structure est tellement importante, du fait de l’histoire, alors si cela s’effondre, cela fait du bruit. Nous, nous disons : allons-y ! Il y a des chrétiens qui ne sont plus prisonniers ni en admiration devant cette structure, parce que cela les empêche d’inventer, de répondre à leur vocation, à quoi je suis appelé comme chrétien aujourd’hui, quel que soit mon statut.

Comment voyez-vous une réaction à cette situation ?

Il faut désacraliser la fonction. Ils n’aiment pas quand on dit cela. Joseph Moingt dit que c’est quand on est passé du presbyteros au hiereus que s’est produite la rupture. On me dit que je suis un autre Christ. Je ne vois pas en quoi je suis plus un autre Christ qu’un baptisé. Quand on a sacralisé la fonction, le ver s’est mis dans le fruit. Jésus a combattu le sacré, et on y revient.

Notes :
[1]Le coup de gueule de sept prêtres du Nord inquiets pour l’Église


Article publié dans le n° 92-93 de la revue « Les Réseaux des Parvis »

Voir : La dernière parution des Réseaux des Parvis

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