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Aujourd’hui, la colère est une vertu : se taire n’est plus possible

Accueil Opinions & Débats Éditorial Aujourd’hui, la colère est une vertu : se taire n’est plus possible
ÉditorialOpinions & Débats
Lucienne Gouguenheim24 octobre 20190 Commentaire

Par Joan Chittister

(Pixabay/Geralt)

« En général », a déclaré le Dalaï-Lama, « si un être humain ne montre jamais de colère, alors je pense que quelque chose ne va pas dans sa tête. »

J’ai lu cette déclaration et j’ai recommencé à réfléchir. C’est un fait : je ressens plus de colère que je n’en entends, et cela m’inquiète. Le silence que j’entends sonne comme un glas.

La conversation n’est pas facile de nos jours, je le sais. Il est difficile de parler de quoi que ce soit avec qui que ce soit sans s’aventurer dans la politique. Et c’est un terrain dangereux. Vous ne savez jamais quel lien social vous allez détruire. Une amitié importante ? Une relation familiale proche ? La fête organisée de longue date par le voisin qui fait tous les barbecues ? Les personnes avec qui vous travaillez ? Votre mariage ?

Donc, personne ne parle. Tous les sujets jugés importants, intéressants, ou au moins pertinents, sont exclus de la liste. Et même la politique. Peut-être surtout la politique.

Après tout, nous avons été élevés pour être gentils. Nous avons appris à nos enfants à être gentils. Mais aujourd’hui, un fil de conversation « sympa » ne mène nulle part. Aucun avis. Pas de nouvelles idées. Plus de conversation brillante, culturelle, comme autrefois. Maintenant, on parle juste dans le vide. Mais à ce stade, il ne reste plus grand-chose à dire au-delà du temps qu’il fait. Une conversation « sympa » est d’accord avec tout, écoute, mais ne développe aucune idée et ne présente aucune donnée permettant d’ouvrir de nouveaux aspects du sujet. C’est la « gentillesse » qui garantit de faire de nous des hypocrites. Nous sourions. Nous ne disons rien de contradictoire. Nous n’ajoutons rien à la sagesse ou à l’honnêteté de la race humaine.

Mais la « gentillesse » – le silence au nom de la paix – n’est pas une vertu ; la gentillesse est tout au plus une évasion de la réalité, le camouflage de l’honnêteté. Et alors, on ne corrige rien. On ne rassemble pas les familles, les amis, les collègues – le pays. On élargit simplement la distance entre nous. Lorsqu’il est impossible de discuter ensemble de choses difficiles, il n’y a pas de relation qui soit sauvée. Plus de distance c’est plus de pseudo-relation.

Le silence ne marche tout simplement pas.

Il me semble donc que nous avons besoin d’une nouvelle catégorie de vertus pour des temps comme ceux que nous vivons. Nous avons besoin du genre de vertus qui nous permettent de faire quelque chose pour ce qui nous fait problème. Pour mener une conversation, nous devons avancer dans le débat. Je vais donc suggérer différentes approches de ces temps difficiles dans l’espoir qu’en les affrontant de front, nous retrouverons d’une manière ou d’une autre le chemin de nos amis, de notre famille et de nos voisins, honnête et sans rancœur.

La première vertu que je suggère pour cette époque de frustration accumulée c’est la colère.

Oui : la colère.

C’est la colère qui sort le monde de l’endormissement et le ramène au cœur du réel. Nous cessons de mener une vie d’insouciance et nous nous mettons à faire gravir la pente au monde.

La Cimade

Lorsque l’enfermement des enfants immigrants nous met en colère, il est temps de faire quelque chose. Il est temps de refuser que notre silence soit interprété comme une approbation de ce que nous n’aimons pas. C’est le moment d’avertir que si ce genre de comportement ne cesse pas, il y aura des conséquences. Il est temps de lever la main en public, de faire une déclaration claire pour dire à tous : « J’en serai ».

La colère, c’est ce qui nous oblige à ne pas lâcher un problème tant qu’il n’est pas résolu, mais aussi à réaliser qu’il n’y aura pas de solution si nous ne décidons pas d’aiguillonner la compréhension et la sensibilité des autres. C’est prendre position, mais aussi chercher à comprendre les nécessités qui nous conduisent à prendre des positions totalement différentes de celles prises par d’autres. La colère n’insulte pas, ne rabaisse pas et ne juge pas une personne qui prend des positions différentes des miennes. Elle cherche le juste milieu afin de répondre aux besoins de tout le spectre humain plutôt que simplement le nôtre.

La vérité est que la colère traduit une préoccupation, mais la colère est aussi une écoute. L’écoute est le seul moyen pour deux personnes de se rencontrer, dans le respect d’idées différentes, ainsi que dans une réelle ouverture à l’autre.

La colère, en d’autres termes, est un compteur Geiger. Elle trouve les bombes à retardement du cœur. Elle les clarifie. Elle recherche les idées de base. EIle cherche à compléter les données disponibles. Elle approfondit l’approche d’un sujet. Elle apporte de la profondeur. Elle nous oblige à examiner nos propres positions de manière plus critique. Surtout, elle peut nous amener à une compréhension mutuelle qui nous fasse trouver un autre moyen de résoudre ensemble une situation.

La sainte colère ne nous endurcit pas dans notre position, elle nous pousse à faire quelque chose pour la résoudre. Surtout, elle nous empêche de rester superficiels. La colère nous dit qu’il y a quelque chose à l’œuvre à découvrir dans cette situation. Quelque chose qui doit être remis sur pied. Une colère saine ne mijote pas et ne dégage aucune fumée ; elle rejoint l’appel à trouver un autre chemin.

La colère c’est de l’énergie. Elle nous éloigne de la télévision pour écrire une lettre à un sénateur américain au sujet des prêts aux étudiants ou au conseiller scolaire local sur la nécessité de prévoir des postes de surveillance pour traverser la ville. Elle élimine, avant qu’il soit trop tard, la complaisance qui s’installe dans notre vie, pour nous sortir de la « gentillesse » qui tourne à l’aigre en sourdine. Elle nous ouvre les yeux sur de nouveaux besoins.

La colère est aussi un connecteur. Elle nous met en contact avec des gens qui en savent plus que nous sur un sujet ; elle nous fait sortir du notre torpeur pour agir à démasquer ce qui se cache sans être contesté dans la société. Elle déchire le bandeau de la gentillesse sur tout ce qui façonne notre monde alors que nous refusons de prendre notre part pour le façonner.

Et surtout, la colère est le signal que j’envoie au monde sur les questions importantes qui me préoccupent. Il faut rompre le silence collectif.

Moi, je suis très courroucée qu’on mette des enfants étrangers dans des cages. Incapables de parler de leurs peurs, ils vivent dans la terreur de se réveiller, demain, après-demain, dans un endroit inconnu, sans famille pour s’occuper d’eux.

Je suis également très en colère que l’insulte personnelle soit devenue la caractéristique d’un système gouvernemental américain qui s’appuie sur l’invective plutôt que sur la raison. Pour aggraver les choses, avoir comme symbole de l’Amérique un président qui rabaisse tous ceux – même les alliés – qui pensent différemment de lui, constitue une attaque contre la démocratie elle-même. Cela pourrait bien nous isoler dans un monde qui est en train de devenir un village mondial.

Je suis en colère de voir la présidence américaine dériver rapidement vers la monarchie. Et je suis tout aussi fâchée contre un Congrès silencieux, sans conscience, qui laisse la démocratie se détériorer sous ses yeux. Ils ne disent rien eux-mêmes pendant que les parlementaires britanniques se lèvent et se serrent les coudes pour sauver la démocratie britannique.

Je reconnais que cela m’a pris un certain temps, mais j’ai fini par retrouver la paix grâce à un texte de 1769 d’Edmund Burke qui éclaircit pour moi la différence entre patience et lâcheté. Burke a compris la place de la colère dans le cheminement vers la justice. Il a écrit : « Il existe une limite à partir de laquelle la tolérance cesse d’être une vertu. »

Quand la démocratie et le caractère même de ce pays sont en danger, je me sens poussée en conscience à soulever le problème de tous les côtés. Rien de plus.

Du moins pas avant que l’Amérique ne redevienne l’Amérique.

La colère est ce qui jaillit quelque part en nous, entre antagonisme et rage. La colère ne cherche pas à détruire. Elle vise à exiger une solution. Nous savons que les choses ne peuvent tout simplement pas rester où elles en sont. La colère témoigne de cette inquiétude et contribue à sa résolution. Cela nous dit que tout un chacun a quelque chose de plus à dire, quelque chose qui doit être dit si nous voulons nous remettre de la rupture qui sépare les segments de nos vies.

Mieux encore, la colère est le point où quelque chose doit être fait pour que nos petits univers privés puissent à nouveau rentrer en équilibre.

La colère, sous sa forme saine, ne vise ni à être mesquine ni à être méchante. En fait, quand c’est le cas, c’est inutile et incontrôlable. La colère devient alors le problème plutôt qu’une partie de la solution. La colère dit simplement « assez ! » C’est exactement quand on s’engage à trouver une solution que celle-ci émerge enfin.

Nous réalisons alors que la sainte colère concerne tout autant ce qui nous met en colère que la prise de conscience de la fonction de la colère dans le monde. En effet, c’est ce qui nous met en colère qui mesure la profondeur de nos âmes.

Source : https://www.ncronline.org/news/opinion/where-i-stand/anger-virtue-our-time-because-silence-not-working?clickSource=email

Traduction : Lucienne Gouguenheim

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