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Le cléricalisme, les castes et la ségrégation

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Faire église autrementTextes critiques
NSAE9 décembre 20190 Commentaire

Par Didier Levy

Surprenant d’entendre un Pape dénoncer le cléricalisme. Une dénonciation qu’on associait plus volontiers au nom de Léon Gambetta. Quand, la IIIe République étant encore incertaine et fragile, celui-ci lançait les républicains à l’assaut de la triple emprise adverse de l’Ordre moral, du royalisme et du Syllabus. Sur ce mot d’ordre : « Le cléricalisme, voilà l’ennemi ! ».

Du cléricalisme politique…

Mot d‘ordre qui allait faire que, pour longtemps, un républicain serait d’abord un anticlérical – au sens originel du combat à mener contre ce qui fait la nature même de tout pouvoir temporel émané de l’espace du religieux, quelle que soit la forme que prend le clergé dans le culte considéré. Détenteur exclusif du lien commun avec Dieu, seul traducteur de Sa pensée et gardien de l’unique et intangible vérité qu’il lit dans cette pensée, ce pouvoir signifie à la cité séculière qu’il est de ce monde, où il lui appartient de parler et d’édicter au nom du Très-Haut. Ce qui, pour la France, a coalisé contre lui en retour les tenants du libre-examen, en engageant francs-maçons et ceux de la RPR [1] à se placer au premier rang parmi les bâtisseurs de la République.

Le républicanisme est anticlérical parce que la première liberté proclamée par la République, dans le droit fil de la Déclaration des droits du 26 août 1789 consacrant la liberté des opinions « mêmes religieuses », est la liberté de conscience. Dont découle l’affirmation que la République est laïque. Une laïcité dont le libre exercice des cultes tire sa garantie et où, conjointement, la paix civile – ajustée sur la cohabitation et le respect des croyances et des non-croyances – trouve sa sauvegarde. 

Anticlérical, parce que la liberté de conscience se réduit toujours, pour une institution cléricale, à une liberté de professer l’erreur ; et parce que cette institution ne saurait par nature se résoudre à ce que la loi, au motif qu’elle exprime la volonté générale, échappe à son contrôle et, en fin de compte, à sa censure.

En soi, posséder la certitude qu’on a reçu à legs le monopole de la perception, de la transcription et de la formulation du juste, du bien et du vrai, exclut qu’on renonce à agir, par un mode ou un autre, sur le législateur s’il prend à celui-ci de se détourner ou de s’affranchir de ces trois corpus dont on a reçu la garde. Jusqu’à partir en campagne si, sous l’invocation de la liberté personnelle, celle du jugement et du choix de conscience, le normatif sociétal se déporte de la droite doctrine dans une licence jugée coupable ou scandaleuse. 

Ainsi en a-t-il été avec les défilés contre l’accès au mariage civil des couples homosexuels. Il était après tout libre à chacun de voir dans l’extension de ce mariage une déviance détestable – une double déviance des mœurs (vis-à-vis d’une normalité sexuelle) et de la loi (vis-à-vis de la figure  consacrée de la famille). 

Ce n’était point là, cependant, que résidaient la question ni l’enjeu premiers en débat : mais bien en une confrontation avec l’empreinte historique d’un cléricalisme politique qui exposait que nonobstant la Séparation actée depuis plus d’un siècle, il n’avait rien perdu de ses traits constitutifs. 

En ce que les défilés de l’époque, leur inspiration ou leur orchestration, induisaient à penser que le concept même de mariage civil demeurait mentalement étranger à l’Institution romaine. À tout le moins, ils suggéraient que pour celle-ci, il restait intellectuellement non concevable – l’union civile eût-elle une ancienneté remontant à 1792 (après avoir été d’abord établie à l’usage des protestants en 1787) – que le mariage, sous la forme de ce mariage civil, fût régi par le droit commun d’un État laïque ; et partant que la législation de cet État fixât seule les conditions auxquelles il pouvait être contracté –sa validité n’étant ainsi subordonnée à d’autre critère que celui de la conformité à la loi. 

… à la critique pontificale du cléricalisme

Ce cléricalisme-là ne se confond pas avec celui contre lequel s’insurgent nombre de catholiques. Quoique leurs deux tournures renferment les revendications voisines de l’investiture d’une légitimité supérieure et de la détention d’une autorité sans appel, appliquées respectivement à la tutelle de la cité et au gouvernement des pensées et des âmes.

Au regard du second, le pape François se fait l’interprète – tant attendu ! – des catholiques qui n’en peuvent plus, et de longue date (Vatican II…), d’une hiérarchie ordonnée qui, à tous ses niveaux, peine à sortir d’une fonction d’autorité et de surveillance dans laquelle une histoire institutionnelle plurimillénaire l’a configurée sinon emmurée. Qui apparaît hors d’état d’entendre que le temps n’est plus où les fidèles trouvaient juste et bon qu’elle s’investît de les régenter et, par le jeu de son emprise déclinée de diocèses en paroisses, d’exercer la direction de leur conscience et la tutelle du plus intime de leur existence. Et qui se montre aussi éloignée d’admettre que l’accablant bilan des impunités dont ont bénéficié les sinistres affaires de pédophilie ne pouvait, par ricochets multiples, qu’achever de délégitimer une gouvernance autocratique et pyramidale – dont l’absolutisme revendiqué masque de surcroît les concurrences qui interagissent dans le cercle où, à sa tête, se concentrent les jeux du pouvoir. 

On entend au surplus le (lointain) successeur de Pie IX inviter à l’exercice d’une liberté théologique. Mais on voit plus que difficilement comment cette liberté – octroyée sans doute dans le bornage de prudentissimes hypothèses concédées à des théologiens ou à des exégètes autorisés – peut se frayer un chemin dans une Église corsetée de dogmes.

Les castes sacerdotales : des castes indéracinables ?

S’il faut se poser une question face à la critique pontificale du cléricalisme, c’est bien de se demander si une caste sacerdotale pourrait ne pas posséder les traits et déployer les pratiques qui la spécifient comme telle. Si elle saurait produire autre chose que ce que sa nature lui assigne d’instituer et de pérenniser selon les principes de conduite et de gouvernance qu’elle incarne ? Façon plus directe d’interpeller toutes les castes sacerdotales et plus directement celle qui est propre à l’Église romaine : comment la célébration exclusive du sacré et des actes sacramentaires conférée au sacerdoce ministériel – une exclusive qui emprunte son privilège à la prêtrise sacrificielle des cultes anciens – serait à même de se soutenir sans l’affirmation première du monopole interprétatif et de la l’Infaillibilité normative dévolus au pouvoir clérical – deux prétentions qui, dans l’ordre du croire, identifient celui-ci ? 

Une caste sacerdotale ne se réforme pas plus qu’un parti unique. Ceux-ci lui ayant souvent emprunté, elle a en partage avec eux nombre de traits. Qui sont pour chacun des deux systèmes, leurs lignes de force les mieux fortifiées : adhésion exigée à une ligne officielle et à une grille de lecture unique, dogmatisme et centralisme conjugués, réquisition de l’unanimité, suprématie de l’appareil, prépotence du Numéro Un (hors contre-pouvoir du collège des prétendants présélectionnés pour sa succession)…  

Si une institution cléricale – et plus spécifiquement l’Institution romaine – esquissait cependant de s’engager dans un contretype de perestroïka, le modèle original devrait la prévenir de ce qu’une réformation partie de l’intérieur de la structure de pouvoir en cause, a tout pour se conclure au plus mal pour celle-ci quand ses initiateurs s’y risquent en succédant à des hiérarques qui l’ont obstinément et interminablement retardée. 

L’Histoire tendra même à lui confirmer que le changement auquel on se résout trop tardivement est le plus souvent fatal à ses acteurs : Louis XVI fut ainsi l’un de nos rois les plus réformateurs, de bon puis de mauvais gré, mais il ne lui était plus temps, en 1787 et 1788, d’introduire un système représentatif dans une organisation décentralisée de l’administration intérieure du royaume, ou de concevoir une réforme judiciaire alliant humanisation, rationalisation et simplification ; et encore moins de réfléchir à une « constitution (du) siècle » introduisant une démocratisation des institutions initiée sous son égide et appelée à être approuvée par le peuple.  

Un grand nombre d’espérances catholiques se fédèrent cependant sur l’attente d’une réformation interne. Mais pour quelle déception ? Autant qu’à l’induration du cléricalisme, ces espérances devront se mesurer aux traits qui font la force et la durée des castes indéracinables. Si universels qu’ils leur sont comptés comme consubstantiels.

La caste est faite de ce qui n’y entre pas : la ségrégation du féminin

Le plus saillant de ces traits communs se reconnaît en ce que toute caste entreprend de se soutenir, de se consolider et de se perpétuer par les exclusions qu’elle prononce. Elle n’existe d’abord que par l’entre-soi qu’elle édicte, et elle ne dure, dans l’identité et le statut qu’elle se confère, qu’en vertu de l’énonciation des catégories auxquelles elle assigne de demeurer en son dehors. 

La caste sacerdotale n’agit pas différemment. Le corps clérical de l’Institution romaine – s’il a prononcé et consacré sa surélévation en tant que seul détenteur du magistère de la vérité et que célébrant unique du sacramentel – a emprunté la délimitation de cette surélévation aux mêmes types de discriminations séparatives que celles édifiées par les hautes castes en tous genres pour asseoir leur prééminence et leur domination. 

Comme toutes les autres castes sacerdotales, il a stipulé des exclusions formées à sa discrétion et déclarées perpétuelles, dont la plus radicale a été infligée au féminin. 

Une double ségrégation du féminin, double en ce qu’elle fonde le clerc en « homme d’Église » et qu’elle lui ordonne le célibat, sur laquelle, en notre temps, se concentre la critique des dérives cléricales de l’Église romaine. Parce qu’elle figure toutes les démarcations que celle-ci a tracées autour du statut d’un ministère ordonné contrefait en détenteur de pouvoirs magiques. Parce que sans la répudiation du féminin, ce statut, privé de son critère d’entrée le plus clivant, aurait été moins irrépressiblement distinctif. 

L’accession des femmes, à la seconde moitié du XXe siècle, aux ministères pastoraux dans les églises luthériennes et réformées, le rabbinat des femmes dans le judaïsme réformiste (entre autres branches), ou encore, pour la France et au sein de l’esquisse d’un islam « libéral », la postulation comme iman(e) d’une doctorante en islamologie ainsi que la prière musulmane, mixte et progressiste, dirigée début septembre 2019 par deux femmes converties, apportent autant de pierres, et respectivement pour les trois religions du Livre, à l’infirmation d’un interdit mis à l’ordination des femmes. 

Une infirmation qui, s’agissant du christianisme des premiers siècles, est soutenue par une vraisemblance historique [2]. Et qui n’a d’ailleurs jamais trouvé, dans le corps clérical de l’Institution romaine, que la contradiction d’un argumentaire doctrinal ou exégétique d’une rare indigence. Au point de renvoyer le bannissement du féminin au seul questionnement de l’ancestral : celui des reproductions mentales dont l’archaïsme suggère leur connexion aux structures les plus primitives du cerveau de notre espèce. 

Notes :
[1] Ce sigle était employé sous Louis XIV pour désigner le protestantisme, tenu alors par le pouvoir comme la « Religion Prétendue Réformée ».
[2] Des travaux universitaires, anglo-saxons et italiens en particulier, tiennent qu’il y eut des femmes prêtres et évêques dans le christianisme primitif. Notamment à partir de représentations figurant sur les premières œuvres d’art chrétiennes.

Source : http://www.garriguesetsentiers.org/2019/12/vous-n-aurez-pas-de-tendresse-avec-des-femmes.1.le-clericalisme-les-castes-et-la-segregation.html?utm_source=_ob_email&utm_medium=_ob_notification&utm_campaign=_ob_pushmail

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