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Daniel Marguerat : « Jésus n’a pas voulu fonder de nouvelle religion, mais… »

Accueil Faire église autrement Daniel Marguerat : « Jésus n’a pas voulu fonder de nouvelle religion, mais… »
Faire église autrementVisages d'évangile
NSAE15 décembre 20191 Commentaire

Dans son dernier numéro, la revue du Réseau PAVÉS reproduit cet entretien de Benoît de Sagazan avec Daniel Marguerat, auteur de « Vie et destin de Jésus de Nazareth », publié dans le n° 228, mars-avril-mai 2019, du Monde de la Bible. [1]

Jésus a-t-il voulu fonder une nouvelle religion ?

Depuis cinquante ans, les historiens sont unanimes : la réponse est non. L’intention de Jésus était de réformer le judaïsme. Sa volonté de réforme s’est concrétisée par le rassemblement de douze disciples, qui incarne une recomposition symbolique de l’Israël du futur, tel qu’il l’ambitionne. Ses incursions en terre non juive ont été des exceptions.


À partir de ce constat, deux conclusions sont possibles. Pour la première, la naissance du christianisme fut une affaire de circonstances. Une rivalité est apparue très tôt entre juifs synagogaux et juifs messianiques, ceux qui croyaient en Jésus. Elle s’est exacerbée au fil du temps… mais le judaïsme ne fourmille-t-il pas de courants concurrents, qui rivalisent en permanence ?

En fait, une ligne rouge a été franchie par la mission des Hellénistes, qui sont des juifs libéraux parlant grec, convertis au Messie Jésus. Expulsés de Jérusalem à la suite du martyre d’Étienne (cf. Actes des apôtres 7 et 8), ces derniers ont développé depuis Antioche une mission qu’ils ouvrent aux non-juifs. On peut se demander pourquoi cette ouverture aux païens. Les Hellénistes, issus de la diaspora, se sont adressés tout naturellement au milieu qu’ils connaissaient, à savoir la société païenne. Ces juifs messianiques grecs, dont Paul fut le membre le plus illustre, ont admis dans leurs communautés des personnes d’origine non-juive, sans exiger d’elles qu’elles se convertissent préalablement au judaïsme (circoncision, observance de la ritualité, du manger kasher…). Cette décision marque le point de non-retour, disent les tenants de cette explication, historique et circonstancielle. À mon avis, cette première réponse est historiquement correcte, mais non suffisante. Car la séparation entre juifs et chrétiens ne fut pas seulement le fruit de circonstances historiques. Il y avait, dans la prédication même de Jésus, un élément qui a fait imploser de l’intérieur le judaïsme. Dans sa réforme du judaïsme, Jésus a défendu la vision radicale d’un Dieu qui accueille de manière inconditionnelle, sans exiger le préalable de la repentance. Au nom de cet accueil inconditionnel, Jésus s’est livré à des gestes provocants : ses repas accueillant les marginaux, son ouverture aux femmes, son activité de guérisseur qui l’expose à l’impureté.

Cette radicalité fut jugée plus menaçante pour l’identité juive que sa lecture de la Torah. De mon point de vue, une position si forte ne pouvait demeurer interne au judaïsme. Au moment où les circonstances historiques que je viens de décrire se sont manifestées, ce facteur interne a puissamment agi et contribué à élargir le fossé. Si l’ouverture aux païens était cohérente aux yeux des juifs messianiques, qui aspiraient à l’universalité, offrir inconditionnellement l’accès au Dieu d’Israël était inadmissible du point de vue de l’identité juive. J’estime donc que l’ouverture pratiquée par les juifs hellénistes est la conséquence logique et immanquable de l’universalité prônée par Jésus. Au final, on peut dire que Jésus, juif à 100 %, n’a jamais imaginé sortir du judaïsme – cela n’est pas dans son horizon de pensée, ni mentale ni religieuse – mais le mouvement issu de lui ne pouvait évoluer qu’ainsi. En ce sens, Jésus n’est donc pas étranger à la sortie progressive du judaïsme.

Comment expliquer la violence de cette séparation ?

Disons que cette séparation fut lente et progressive, et selon les régions s’étendit sur plusieurs siècles. Une hostilité forte des juifs synagogaux s’est manifestée envers les juifs messianiques (les chrétiens) ; croire ensemble n’était plus tenable. La scission s’est manifestée ici ou là par une exclusion des chrétiens des synagogues, comme le racontent les Actes des apôtres. Ce que Luc ne dit pas, c’est combien ces juifs messianiques, affirmant que l’avenir d’Israël passait par le Christ, ont dû se montrer insupportables pour leurs coreligionnaires. On peut comprendre que pour répondre à la crise et ramener la paix dans la synagogue, on n’ait pas trouvé d’autre solution que l’expulsion. Encore une fois, cette expulsion a précipité l’autonomie du christianisme. Toutefois, cette crise a traversé aussi le mouvement de Jésus. Une aile qu’on appellera « judéo-chrétienne », restée fidèle à l’identité juive originelle, ira jusqu’à désigner Paul comme l’ennemi n° 1 (voir les Homélies pseudo-clémentines).

Dans votre essai, vous dévoilez un Jésus incarné, pleinement juif, mais singulier. Cette singularité, à vous lire, prendrait racine dès sa naissance et dans le statut que le judaïsme réservait aux enfants nés hors mariage. Pouvez-vous expliquer cela ?

D’où vient Jésus, comment est-il né ? Cette question n’a pas intéressé les premiers auteurs chrétiens. On ne lit rien sur le sujet dans l’évangile de Marc, ni chez Paul. Or, vingt ans plus tard, avant Luc, elle apparaît dans l’évangile de Matthieu. Cet évangile débute par une généalogie de Jésus, inhabituelle, pour ne pas dire troublante. Quatre femmes y figurent, chacune portant une réputation sulfureuse : Rahab est prostituée à Jéricho (Josué 2), Bethsabée fut arrachée par David à son mari Urie (2 Samuel 11), Tamar s’est déguisée en prostituée pour séduire son beau-père (Genèse 38), Ruth se faufile auprès de Booz la nuit (Ruth 3). Ces quatre femmes citées par Matthieu ont toutes été en situation d’irrégularité sexuelle face à la norme conjugale. Marie, différemment bien entendu, ne s’est-elle pas trouvée elle aussi en irrégularité avec un enfant né hors mariage ? Un chercheur américain, Bruce Chilton, a proposé de voir en Jésus un mamzer, c’est-à-dire un bâtard. Ce statut a des conséquences juridiques sévères selon la loi juive : les enfants nés hors mariage sont bannis de la congrégation religieuse et leurs descendants le sont jusqu’à la dixième génération (Deutéronome 23,3) ; leurs droits à l’héritage sont minimes et leurs possibilités de fonder un foyer et d’avoir des enfants sont compromises. N’est-ce pas la situation de Jésus ? La tradition juive ancienne (le Talmud et les Toledot Yeshou) insiste sur l’irrégularité de la naissance de Jésus, présentée comme le fruit d’un amour illicite ou d’un viol de sa mère par un soldat romain, nommé Panthera. Ce contre-évangile relève d’une polémique contre la naissance virginale. Mais Jésus, incapable de désigner son père biologique et de prouver qu’il était issu d’une union légitimée par la Torah, a dû être considéré par ses contemporains comme un impur, un mamzer. Quelles qu’aient été les modalités de sa conception, qui demeurent un mystère, une naissance hors mariage ne pouvait que générer rumeurs et soupçons. Et l’on ne peut s’empêcher de penser que, ayant été lui-même désigné comme marginal par sa naissance, Jésus s’est montré naturellement sensible à la situation des marginaux de la société juive dont il s’approchera. Séparation de la famille, célibat, compassion pour les marginaux, relativisation des règles de pureté : tout cela porte, à mon avis, les stigmates d’une enfance exposée au soupçon d’impureté et d’une volonté de transcender cette exclusion sociale.

Votre essai réserve bien d’autres surprises. Pour ma part plusieurs m’ont particulièrement frappé et intéressé : les relations entre Jésus et Jean le baptiseur, la révolution qu’induit la redéfinition par Jésus de la notion de pureté, sa relation au messianisme et d’autres encore. Mais vous avez souvent écrit dans Le Monde de la Bible que toute biographie de Jésus était par nature subjective. La vôtre échapperait-elle à la règle ?

Non. Nous savons depuis Raymond Aron, Paul Ricœur et Paul Veyne que toute historiographie est une reconstruction, et qu’une lecture aussi objectivée que possible des documents engage la subjectivité de l’auteur. L’objectivité pure n’existe pas en histoire ; tout historien investit de soi. Prétendre exposer le « vrai Jésus » est une illusion, autant le dire tout de suite. Moi, j’ai voulu présenter un Jésus « vraisemblable », raisonnablement reconstruit. À cet égard, en tant que théologien, et historien, je ne suis pas plus subjectif que n’importe quel autre historien. Il est évident que mon intérêt pour la figure de Jésus vient de ma posture de théologien. J’ai toujours été fasciné par la figure de Jésus de Nazareth, mais j’ai veillé à ce que mes convictions théologiques ne s’imposent à ma quête historique. Ma déontologie a été d’accueillir les résultats de ma recherche historique, même s’ils m’apparaissaient inattendus, dérangeants ou déplaisants.

Notes :
[1] Tout le dossier de ce numéro porte sur le Jésus historique et compte 6 articles comme celui-ci, dont un autre de Daniel Marguerat sur les raisons du procès et de la mise à mort de Jésus. On peut se procurer ce beau numéro en version papier ou numérique sur : https://www.mondedelabible.com/boutique/jesus-a-t-il-fonde-une-nouvelle-religion/

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Commentaire (01)

  1. Domy LEJAUNE
    16 décembre 2019

    ” Croire qui ? Moi.
    Croire quoi ? Que mon second avènement est advenu.
    Je suis de nouveau sur terre, auprès de vous.
    Mon retour n’a rien de glorieux tant que vous ne le croirez pas… Joyeux Noël !… “

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