Si l’Esprit Saint est assurément difficile à connaître, il est encore plus difficile à représenter et l’allégorie de la colombe n’en paraît qu’une forme bien conventionnelle. Mais le récit de la Pentecôte donne l’occasion aux peintres de montrer quelque chose de sa force radicale, de la manière dont il vient toucher nos cœurs et nos corps et nous transformer en notre humanité. Dans ce tableau particulièrement, l’énergie marquante de la composition, la force du coloris et l’étrangeté du dessin irradient et donnent à l’ensemble une puissance saisissante, qui répond au caractère délirant, ou miraculeux, de l’histoire.

El Greco (1541-1614) est un des peintres les plus étranges stylistiquement de l’âge classique. Et ce surnom de « grec » dont ses contemporains l’affublaient révèle à quel point, aussi bien en Italie qu’à Tolède où il est mort, il demeura un étranger tout en s’imposant comme un des grands maîtres de la peinture espagnole.
Source : http://www.dieumaintenant.com/legrecopentecote.html
Lire : Fête de la Pentecôte – Quelques réflexions pour la « vie d’après »