NSAE
La remise des cls  St-Pierre
La remise des cls  St-Pierre
  • Facebook
  • QUI SOMMES-NOUS ?
    • Nos activités
    • Nos objectifs
    • Notre histoire
    • Portraits de famille
    • Principes fondateurs
  • ACTUALITÉ
    • À ne pas rater
    • Dans le monde
    • En France
    • Nos sources
  • FAIRE ÉGLISE AUTREMENT
    • Chantiers de réforme
    • Ouverture(s)
    • Textes critiques
    • Textes libérateurs
    • Visages d’évangile
  • FAIRE SOCIÉTÉ AUTREMENT
    • Économie & Société
    • Éthique et vie
    • Nos combats
    • Témoignages
  • OPINIONS & DÉBATS
    • Coups de cœur
    • Éditorial
    • Entretien avec…
    • Sondages
  • RÉSEAU NSAE
    • Au coeur de réseaux actifs
    • Collectifs et associations
    • L’Observatoire Chrétien de la Laïcité (OCL)

Meurtre d’un prêtre : la douleur et la colère

Publié le 12 août 2021 par Lucienne Gouguenheim dans Coups de cœur Aucun commentaire
Home» OPINIONS & DÉBATS » Coups de cœur » Meurtre d’un prêtre : la douleur et la colère
Meurtre d’un prêtre : la douleur et la colère

Après le meurtre d’Olivier Maire, prêtre connu pour sa générosité, il y a quelque chose d’indigne dans les réactions politiques qui, au nom de la défense de l’Église catholique et de ses valeurs, désignent Emmanuel Abayisenga comme la preuve vivante du danger migratoire.

Le père Olivier Maire était le supérieur provincial des Montfortains à Saint-Laurent- sur-Sèvre (Vendée). BILLAUD Anthony/PHOTOPQR/OUEST FRANCE/MAXPPP

Éditorial du « Monde ». « La douleur et la colère sont souvent très proches », écrit Dominique Lebrun, archevêque de Rouen, réagissant au meurtre, lundi 9 août, du père Olivier Maire, supérieur provincial de la congrégation des missionnaires montfortains à Saint-Laurent-sur-Sèvre (Vendée). De la douleur, cette tragédie ne peut qu’en susciter : la victime, âgée de 60 ans, était connue pour sa générosité, son attention aux plus pauvres et son ouverture au monde. La communauté qu’il dirigeait avait ouvert ses portes à Emmanuel Abayisenga, son meurtrier présumé, lui permettant même de sortir de prison à la fin mai en garantissant le respect de son contrôle judiciaire, après que ce demandeur d’asile rwandais eut reconnu avoir mis le feu à la cathédrale de Nantes, en juillet 2020.

Mais la colère et, a fortiori, son exploitation au service de la haine, c’est précisément ce que le message chrétien prétend aider les humains à combattre. Il y a donc quelque chose d’indigne dans les réactions politiques qui, au nom de la défense de l’Église catholique et de ses valeurs, désignent Emmanuel Abayisenga comme la preuve vivante du danger migratoire et en profitent pour fustiger le prétendu laxisme gouvernemental en la matière. Lorsque Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national, dénonce « la faillite complète de l’État et de Gérald Darmanin », lorsque Laurent Wauquier, président de région Auvergne-Rhône- Alpes, affirme que « cet homme n’aurait jamais dû entrer en France », ils prétendent défendre la mémoire du prêtre tué. En réalité, ils la trahissent en se livrant à une basse récupération politique.

On peut lire la terrible destinée du père Olivier Maire comme une parabole du message biblique qui considère l’accueil de l’autre comme une vertu cardinale. En ouvrant sa porte sans condition à un étranger en situation irrégulière, probablement malade psychiatrique, jusqu’à y perdre la vie, le missionnaire a fait preuve de courage, mais il a aussi porté et vécu jusqu’au bout ses convictions et son expérience chrétiennes. Cela dans la droite ligne du pape François, qui prêche l’accueil des migrants sans distinction entre migration économique et politique.

Personne gravement déséquilibrée

Depuis son arrivée à Nantes, en 2012, Emmanuel Abayisenga, catholique fervent, avait d’ailleurs bénéficié de la protection de toutes les structures de l’Église, sans que personne ne leur reproche d’enfreindre la loi. Les arrêtés de reconduite à la frontière qui l’avaient visé, annulés par le tribunal administratif ou faisant l’objet d’un recours en instance, ne permettaient pas son expulsion. A fortiori depuis qu’il était impliqué dans l’incendie de la cathédrale et attendait d’être jugé. Si faille il y a, c’est sans doute dans le suivi psychiatrique d’une personne manifestement gravement déséquilibrée.

Il y a tout juste vingt-cinq ans, à l’été 1996, des immigrés africains sans papiers trouvaient refuge à l’église Saint-Bernard, à Paris, d’où leur expulsion par la police allait faire scandale. L’époque a changé et les chrétiens français – et les Églises elles-mêmes – sont aujourd’hui davantage divisés entre ceux, de plus en plus bruyants, pour qui le rejet de l’immigration passe avant l’hospitalité, et ceux pour qui prime l’accueil du prochain. Le meurtre du père Olivier Maire souligne brutalement cette faille. Mais il ne s’agit ni d’un drame consécutif à la « naïveté » de chrétiens trop généreux ni d’une faillite de la France. Plutôt une allégorie, terriblement traumatisante, d’un engagement religieux intégral, qui force l’admiration.

Source : https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/08/11/meurtre-d-un-pretre-la-douleur-et-la-colere_6091165_3232.html

Print Friendly, PDF & Email
accueil, immigration, Olivier Maire

Laissé un commentaire

Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.

Qui sommes-nous ?

NSAE est né en 1996 à partir de deux événements : 1) La « Requête du peuple de Dieu », portant pour l’essentiel sur une réforme de l’institution ecclésiale, née en Autriche et en Allemagne, qui affichait 4 points : – l’égalité entre tous les croyants, femmes et hommes, laïcs et clercs ; – l’accès à tous les ministères des femmes et […]
Lire la suite

Retrouvez-nous sur Facebook !

Facebook
Facebook
fb-share-icon
RSS
Translate »
English
English
FrenchFrench
EnglishEnglish AfrikaansAfrikaans AlbanianAlbanian ArabicArabic ArmenianArmenian AzerbaijaniAzerbaijani BasqueBasque BelarusianBelarusian BengaliBengali BosnianBosnian BulgarianBulgarian CatalanCatalan CebuanoCebuano Chinese (Simplified)Chinese (Simplified) Chinese (Traditional)Chinese (Traditional) CzechCzech CroatianCroatian DanishDanish DutchDutch EsperantoEsperanto EstonianEstonian FilipinoFilipino finnishFinnish FrenchFrench GalicianGalician GeorgianGeorgian GermanGerman GreekGreek GujaratiGujarati HaitianHaitian HebrewHebrew HindiHindi HmongHmong HungarianHungarian IcelandicIcelandic IndonesianIndonesia IrishIrish ItalianItalian JapaneseJapanese JavaneseJavanese KannadaKannada KhmerKhmer KoreanKorean LaosLaos LatinLatin LatvianLatvian LithuanianLithuanian MacedonianMacedonian MalayMalay MalteseMaltese MarathiMarathi NorwegianNorwegian PersianPersian PolishPolish PortuguesePortuguese RomanianRomanian RussianRussian SerbianSerbian SlovakSlovak SlovenianSlovenian SpanishSpanish SwahiliSwahili SwedishSwedish TamilTamil TeluguTelugu ThailandThailand TurkishTurkish UkranianUkranian UrduUrdu VietnamVietnam WelshWelsh YiddishYiddish
Powered by Translate

ARTICLES RÉCENTS

  • Une politique de santé de la Terre et des Hommes
  • Les gens vont dans les temples
  • Alberto Iniesta : ce printemps de l’église
  • Athéisme chrétien
  • LISTE DES ARTICLES PUBLIÉS du 16 au 22 JANVIER 2023

RECHERCHE

ABONNEMENT NEWSLETTER

Vérifiez votre boite de réception ou votre répertoire d’indésirables pour confirmer votre abonnement.

UTILE

  • L’ÉVANGILE SUR LES PARVIS
  • NOUS REJOINDRE
  • NOS COMMUNIQUÉS
  • CONTACTEZ NOUS
  • PUBLICATIONS
  • ESPACE PRESSE
  • LIENS
  • RSS
  • PLAN DU SITE

LE RÉSEAU NSAE

VERSION MOBILE

Copyright © 2019 Association NSAE    |   Création internet Effet i Média