06Juin2023
  • 68 rue de Babylone - 75007 Paris
Facebook-f
logotype
  • Qui sommes-nous ?
    • Nos activités
    • Nos objectifs
    • Notre histoire
    • Portraits de famille
    • Principes fondateurs
  • Actualité
    • À ne pas rater
    • Dans le monde
    • En France
    • Nos sources
  • Faire église autrement
    • Chantiers de réforme
    • Ouverture(s)
    • Textes critiques
    • Textes libérateurs
    • Visages d’évangile
  • Faire société autrement
    • Économie & Société
    • Éthique et vie
    • Nos combats
    • Témoignages
  • Opinions & Débats
    • Coups de cœur
    • Éditorial
    • Entretien avec…
    • Sondages
  • Le Réseau NSAE
    • Au cœur de réseaux actifs
    • Collectifs et associations
    • L’Observatoire Chrétien de la Laïcité (OCL)
  • Qui sommes-nous ?
    • Nos activités
    • Nos objectifs
    • Notre histoire
    • Portraits de famille
    • Principes fondateurs
  • Actualité
    • À ne pas rater
    • Dans le monde
    • En France
    • Nos sources
  • Faire église autrement
    • Chantiers de réforme
    • Ouverture(s)
    • Textes critiques
    • Textes libérateurs
    • Visages d’évangile
  • Faire société autrement
    • Économie & Société
    • Éthique et vie
    • Nos combats
    • Témoignages
  • Opinions & Débats
    • Coups de cœur
    • Éditorial
    • Entretien avec…
    • Sondages
  • Le Réseau NSAE
    • Au cœur de réseaux actifs
    • Collectifs et associations
    • L’Observatoire Chrétien de la Laïcité (OCL)
  • Qui sommes-nous ?
    • Nos activités
    • Nos objectifs
    • Notre histoire
    • Portraits de famille
    • Principes fondateurs
  • Actualité
    • À ne pas rater
    • Dans le monde
    • En France
    • Nos sources
  • Faire église autrement
    • Chantiers de réforme
    • Ouverture(s)
    • Textes critiques
    • Textes libérateurs
    • Visages d’évangile
  • Faire société autrement
    • Économie & Société
    • Éthique et vie
    • Nos combats
    • Témoignages
  • Opinions & Débats
    • Coups de cœur
    • Éditorial
    • Entretien avec…
    • Sondages
  • Le Réseau NSAE
    • Au cœur de réseaux actifs
    • Collectifs et associations
    • L’Observatoire Chrétien de la Laïcité (OCL)
logotype
logotype
  • Qui sommes-nous ?
    • Nos activités
    • Nos objectifs
    • Notre histoire
    • Portraits de famille
    • Principes fondateurs
  • Actualité
    • À ne pas rater
    • Dans le monde
    • En France
    • Nos sources
  • Faire église autrement
    • Chantiers de réforme
    • Ouverture(s)
    • Textes critiques
    • Textes libérateurs
    • Visages d’évangile
  • Faire société autrement
    • Économie & Société
    • Éthique et vie
    • Nos combats
    • Témoignages
  • Opinions & Débats
    • Coups de cœur
    • Éditorial
    • Entretien avec…
    • Sondages
  • Le Réseau NSAE
    • Au cœur de réseaux actifs
    • Collectifs et associations
    • L’Observatoire Chrétien de la Laïcité (OCL)

Le chemin enchanté

Accueil Opinions & Débats Coups de cœur Le chemin enchanté
Coups de cœurOpinions & Débats
NSAE3 juin 20220 Commentaire

Par Joseph Thomas

Parmi les livres, il en est d’érudits et démonstratifs, d’autres qui se voudraient modèles par leurs témoignages. L’auteur du Poème à venir est connu comme écrivain inspirant, à l’aide de mots-éclairs. On reconnaîtra le penseur qui, à force de fréquenter les chercheurs de sens, ouvre la voie à une manière inédite et frémissante : le Poème comme Jubilescence, la joie d’évangile à la mesure de ce monde.

Jean Lavoué est un veilleur. Posté près des remparts de sa ville bretonne, on le perçoit attentif à l’extrême aux mouvements de la vie réelle, à l’image du Blavet qui traverse – selon le flux et le reflux des marées – sa ville portuaire d’Hennebont. En breton, ce nom contient Hent, le chemin et le pont. Jean Lavoué se révèle homme du chemin, de la marche et de l’exode, comme en sortie de l’enclos, exactement en « spiritualité des lisières ». Aux frontières et comme un passe-muraille.

Jean Lavoué fait nettement partie des nombreux chercheurs de sens qui se sont sentis portés par le souffle du Concile et ont mûri dans un déplacement progressif en dehors des cadres convenus, inamovibles. Son paysage premier était enclos en un univers de traditions. Elles sont connues, ces voix qui, très tôt, lui ont inspiré le geste de l’élargissement. Celles de Michel de Certeau, de Bernard Feillet, celle de Jean Sulivan, plus tard de Maurice Bellet et Jean-Marie Martin, et encore de Christiane Singer et d’Etty Hillesum. Jean Lavoué n’est pas qu’un lecteur, plutôt un découvreur à l’affût des sources vives de l’amitié. Il semble avoir fréquenté bien des lieux de recherche d’une vie en mouvement créateur. Le Poème lui est devenu spontané comme une respiration, un allant… Il a depuis longtemps élargi son horizon au-delà des frontières. Tantôt sur les traces d’Henri Le Saux, grâce à Sulivan, ou sur les pas de frère Roger de Taizé. Tantôt dans les Andes ou l’Amérique pensante traduite par les théologiens dits du Process : Raphaël Picon, André Gounelle. Durant un temps de carrière professionnelle dans le champ social, il n’a cessé d’expérimenter des espaces de nouveauté et des rencontres inédites. En responsabilité. Désormais, Hennebont est comme un socle et une ancre sur le fleuve humain en partance et un repère pour engranger le dialogue élargi avec les hommes de ce temps. Il est un voyant fournissant des mots qui devancent. Alors qu’un mouvement évident de rétrécissement inédit sur le culte, par des retours aux pratiques d’avant le Concile, semble devenir la norme imposée par des consignes sacerdotales, Jean Lavoué déploie sa quête comme une voie d’élargissement, de déliaison de tous les enfermements. Il ne s’appesantit nullement sur les critiques de quelque retour sacral, il offre un somptueux parcours inspiré, d’une haute tenue, de ce qu’il appelle Le Poème à venir. Il ne s’agit nullement d’un essai sur la langue poétique. Tel est pourtant le mode d’expression où il peut exceller. Depuis Cadou, Guillevic, Gilles Baudry, mais aussi Jean-Pierre Lemaire, Colette Nys-Mazure, François Cheng, il est en bonne compagnie de langage et de sens. Il dirige d’ailleurs sa propre maison d’édition, L’Enfance des arbres, qui honore la parole poétique, la distribue au quotidien et la fait fleurir en bien des lecteurs de son site.

Le Poème à venir est d’une tout autre envergure audacieuse. Autant le dire, c’est une sorte d’essai théologique tissant cette autre manière que peuvent avoir bien des chrétiens anonymes, non pratiquant le plus souvent, non comptabilisés en quelque registre, mais continuant de vivre un Sens et une Parole à hauteur de ce monde entier, si douloureusement réel, devenu notre maison commune. Il fut un temps – pas si lointain encore – où la mission se faisait transmission, à partir d’une conscience assurée de détenir une vérité définitive et portative, à la manière d’un diamant imparable. Cette conscience d’avoir toujours raison entraîna une généreuse migration de missionnaires et autres convertisseurs vers des terres lointaines à évangéliser. Ce fut par tous les moyens, avec bien des excès, en démesure parfois, en uniformisant. On en réalise depuis l’excès, la violence induite et la tristesse répandue. Nous n’en sommes plus là, certes, même si les courants nostalgiques lorgnent vers des retours aux pratiques d’hier. On se souvient, chez des proches de l’institution, des cartes de messe, tamponnées, contrôlées à l’école le lundi !

Le Poème à venir est une approche, patiente et enchantée, de la confiance en un Sens pressenti à la dimension d’un monde en gestation. On ferait volontiers le rapprochement avec le Christ Cosmique, à la manière de Teilhard de Chardin auquel l’auteur fait allusion. Alors que les pouvoirs se radicalisent, se carrent dans leur emprise en élargissant les frontières sans broncher, il se produit en même temps une certaine unification des consciences, entre autres par les flux numériques à la complexité fabuleuse que rien n’arrête vraiment. Les textes prophétiques de Teilhard de Chardin, que l’on se passait sous le manteau dans les années préconciliaires, esquissaient une Messe sur le monde faisant du Christ le Point Oméga qui tire malgré tout le monde en avant de lui-même à travers les soubresauts planétaires. Le Poème à venir est encore plus élargi et ouvert. Par touches successives, en renvoyant à des lectures de fond : Richard Rohr, Jean Onimus, Simon-Pierre Arnold, les théologiens du Process… Jean Lavoué embouche la trompette d’une espérance inattendue. Il se fait le porte-parole de la recherche d’une ouverture généreuse maximale. Cessez, semble-t-il dire, d’être dans le retour étriqué au conservatisme qui vous habite, tout mêlé de peurs, soyez attentifs à ce qui se dit, incognito, dans la grandeur d’âme, la générosité, l’hospitalité des chercheurs de sens. La culture n’est pas désertée de Dieu, loin de là, la sécularisation n’est pas un désert. Ne vous battez pas contre des billevesées, des caricatures. Le sens affleure.

« Un monde s’effondre autour de nous dans lequel nous avions mis toutes nos croyances. L’orgueilleuse raison a dénudé nos terres enchantées, mais nous n’avons ainsi jamais été plus proches de retrouver la Source là où elle a sa demeure : nulle part ailleurs qu’en nous-mêmes. Ce dépouillement est notre chance, notre planche de salut, notre issue. » (Le Poème à venir) C’est de cela qu’est constituée la spiritualité des lisières. La lisière est une limite et comme une ouverture sur une périphérie. Elle échappe aux clivages en ouvrant une vision d’espérance. Le propos n’a rien pourtant du melting-pot Nouvel-Âge. L’un ou l’autre, dans un souci de puriste, accusera sans doute l’imprécision de la langue du poète. Mais ce serait se tromper de cible. Il y a, au long des pages, un ton d’évangile, furtif, qui s’élargit en une communion d’un monde pour lequel le geste du grain tombé en terre prépare des moissons inédites. Les mots conscients d’Etty Hillesum en ont été une singulière et étonnante révélation. Il est des mots qui sont des transparences ouvrant en chacun un ciel intérieur.

Jubilescence : l’auteur semble avoir transcrit sa pensée en ce terme neuf, incitatif. Jubiler, de Bruno Latour, esquissait déjà une sortie en dehors des tourments du religieux. La Jubilescence voudrait nous installer en terre de joie large, comme une conquête quotidienne. La dureté du monde, la cruauté du réel invitant à nourrir l’espérance d’une passion contenue et vibrante. On pourra trouver difficile de lire certains passages en regard de la dureté réelle du monde : les guerres en Ukraine et au Mali, dans la Corne de l’Afrique, au Yémen, la pacification imposée à Hong-Kong, les situations insolubles, les privations économiques, les dévastations environnementales inattendues, les flux migratoires annoncés. Il y a une dimension d’échec, d’impasse, qui semble minimisée. Comme si on gommait l’absurde.

L’auteur invite, cherche à entraîner dans un surcroît de sens. Le Souffle précède, le Souffle accompagne. Ne réduisez pas le Souffle. La Croix n’est pas un but, elle est un « cric » qui lève le monde. Chacun est un puits d’infini. Chacun est invité à la préséance : « Tu vaux plus », « La reconnaissance de l’éternité en chaque fragilité est le levier d’un chant ». Ne pas trop vite abandonner ce possible de l’Espérance en temps d’incertitude. Il vaut la peine de lire, jour après jour, la prose poétique du Poème à venir. Un vadémécum à la présentation soignée, aérienne.

Source : Golias Hebdo n°723

On peut lire aussi : Le poème à venir

Print Friendly, PDF & Email
5 Likes
Adieu Shireen

Adieu Shireen

3 juin 2022

Catholicisme : les conditions d'une refondation

4 juin 2022
Catholicisme : les conditions d'une refondation

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Articles pouvant également intéresser

Entretien avec...Opinions & Débats
7 août 2014

De la cohésion à l’arrogance, les forces et les faiblesses du monde de l’Ouest

Lucette Bottinelli
ÉditorialOpinions & Débats
2 juillet 2022

Retraites, l’« impossible » à portée de main

NSAE
ÉditorialOpinions & Débats
31 mars 2017

« Pour passer à l’action djihadiste, il ne reste plus que les “losers” »

Lucienne Gouguenheim
Catégories
  • Actualité
    • À ne pas rater
    • Dans le monde
    • En France
    • Nos sources
  • Archives
  • Archives @en @fr
  • Faire église autrement
    • Chantiers de réforme
    • Ouverture(s)
    • Textes critiques
    • Textes libérateurs
    • Visages d'évangile
  • Faire société autrement
    • Économie & Société
    • Éthique et vie
    • Nos combats
    • Témoignages
  • Hotspot
  • Hotspot 2
  • L'édito du moment
  • Le Réseau NSAE
    • Au cœur de réseaux actifs
    • Collectifs et associations
  • Opinions & Débats
    • Coups de cœur
    • Éditorial
    • Entretien avec…
    • Sondages
  • Qui sommes-nous ?
    • Nos activités
    • Nos objectifs
    • Portraits de famille
Mots-clés
abus sexuels du clergé Agriculture antisémitisme biodiversité Brésil capitalisme changement climatique chemin synodal Chili Christianisme Climat cléricalisme Dieu Droits fondamentaux droits humains Démocratie eglise environnement Europe Femmes dans l'Église fraternité Gaza inégalités justice Jésus Laïcité migrants Migrations multinationales Noël Osorno paix Palestine pape François racisme religion santé spiritualité synode Théologie Théologie de la libération Union européenne Église du Chili écologie église allemande

Abonnez-vous à notre newsletter !

Merci pour inscription ! Pensez à vérifiez vos emails dès à présent dans votre boite de réception ou votre répertoire d’indésirables pour confirmer votre abonnement...

logotype

Contact

68 rue de Babylone
75007 Paris
France
assocnsae@gmail.com
Facebook-fRss

FAIRE EGLISE AUTREMENT

  • Chantiers de réforme
  • Ouverture(s)
  • Textes critiques
  • Textes libérateurs
  • Visages d’évangile
FAIRE UN DON

OPINIONS & DEBATS

  • Coups de cœur
  • Éditorial
  • Entretien avec…
  • Sondages

INFORMATIONS UTILES

  • Nos communiqués
  • Nos publications
  • Nos liens
  • Mentions légales

NOUS REJOINDRE

PLAN DU SITE

Copyright © 1996-2022 Association NSAE – Création internet Effet i Média.