Les diocèses allemands vont de l’avant sur la participation des laïcs à la gouvernance
Christa Pongratz-Lippitt.
Les diocèses allemands ont décidé de faire participer les laïcs à la direction de l’Église, comme le propose l’initiative synodale allemande pour la réforme de l’Église.
Le diocèse d’Osnabrück, vacant depuis janvier, date à laquelle le pape François a accepté la démission de l’évêque Franz-Josef Bode, a nommé neuf membres laïcs du conseil diocésain qui, avec les neuf prêtres membres du chapitre cathédral, entameront des consultations sur les candidats possibles à la fonction d’évêque.
La procédure est basée sur les décisions de l’initiative synodale allemande sur le chemin, explique le communiqué. Les 18 membres du groupe échangeront leurs points de vue et examineront des noms spécifiques que le chapitre transmettra ensuite au Vatican en tant que candidats possibles à l’épiscopat. Le groupe se réunira pour la première fois début mai.
Selon l’administrateur diocésain intérimaire, le doyen du chapitre, l’évêque auxiliaire Johannes Wübbe d’Osnabrück, la procédure est conforme aux règles du concordat. Il a déclaré : « En tant que chapitre cathédral, nous veillerons naturellement à ce que la procédure d’élection soit conforme au règlement et à ce qu’elle soit valide ».
Deux jours avant l’annonce d’Osnabrück, le Vatican a interdit la participation des laïcs aux élections épiscopales dans l’archidiocèse allemand de Paderborn.
Entre-temps, le représentant autorisé du vicaire général du diocèse de Mayence a exhorté les diocèses allemands à partager la direction de l’Église entre des personnes ordonnées et non ordonnées.
Stephanie Rieth partage le poste de vicaire général de Mayence avec l’évêque auxiliaire Udo Bentz depuis plus d’un an. Mme Rieth est la représentante autorisée de Mgr Bentz, avec les mêmes droits.
Il est essentiel que les catholiques ordonnés et non ordonnés partagent la direction de l’Église, a-t-elle déclaré dans un communiqué publié par le diocèse de Mayence le 19 avril. « Pour rétablir notre crédibilité et briser les cercles cléricaux, nous avons besoin de fidèles ordonnés et non ordonnés qui assument et partagent les responsabilités », a expliqué Mme Rieth.
Dans une précédente interview accordée à KNA, elle a décrit sa nomination comme un « saut quantique ». Il s’agit d’une première en Allemagne et, jusqu’à présent, le Vatican n’a pas réagi. « Nous respectons le droit canon, mais je sens au plus profond de moi que nous faisons un travail de pionnier ».
Dans son cas, le fait qu’une femme ait été choisie pour ce poste est un « pur hasard », a-t-elle souligné. L’essentiel est qu’il s’agisse d’une personne laïque et que la fonction de vicaire général soit désormais partagée entre une personne ordonnée et une personne non ordonnée.