Addition au Symbole des Apôtres
Martin Thielen [1] (traduction par Gilles Castelnau)
Dans un récent article « plus que la souffrance », Debie Thomas parle du Symbole des Apôtres. Elle dit que tous les dimanches matins, comme des millions d’autres fidèles dans le monde entier, elle affirme que Jésus « a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est mort et a été enseveli. » Certes, cela implique, remarque-t-elle, que notre Dieu comprend la souffrance et participe à notre peine. Mais cela signifie aussi que Jésus n’est venu sur terre que pour souffrir et mourir. N’est-il pas venu aussi pour vivre ? pour participer à la vie et une vie abondante ?
Elle ajoute qu’elle aimerait ajouter au Credo les lignes que voici :
Je crois en Jésus qui a crié de joie sur les genoux de Marie, est monté aux arbres avec ses petits camarades et a appris à nager quand il avait cinq ans.
Je crois en Jésus qui a taillé des oiseaux dans le bois de l’atelier de son père, a fait des bêtises avec ses frères et sœurs et en a ri jusqu’à ce que les larmes coulent sur ses joues.
Je crois en Jésus qui a raconté de belles histoires, a joué à cache-cache avec ses amis,
a escaladé les montagnes, campé sur les plages de la mer, a lu de la poésie, a regardé les fleurs et les étoiles, a apprécié le pain frais et le bon vin, a aimé les filles et a connu l’amour.
Je crois en Jésus qui a chanté autour des feux de camp.
Je crois en Jésus qui vivait pleinement.
(« More than Pain » The Christian Century, 2022, p. 35)
Je réciterais volontiers un tel credo.
Je suis vraiment fatiguée des fondamentalistes chrétiens qui prêchent un évangile de colère, de crainte et d’une négativité chronique.
Je suis aussi fatiguée des libéraux chrétiens qui perdent tout sens de l’humour avec leur exigence de lucidité toujours indignée.
Et je suis particulièrement fatiguée de l’annonce sans fin du déclin et de la catastrophe du protestantisme.
Ce qui nous manque le plus actuellement c’est un peu de joie !
Note :
[1] Pasteur de l’Église Unie du Christ États-Unishttp://protestantsdanslaville.org/gilles-castelnau-spiritualite/gc868.htm