Compagnies
Alain Cabantous.
Assiste-t-on, depuis une bonne décennie, à la fin de ce qu’Arnaud Orain appelle le cycle néo-libéral ?
La menace, avant son exécution, de l’accroissement des taxes douanières, brandie dès son retour au pouvoir par Trump, l’imprévisible agité, la revendication affichée du protectionnisme, l’affaiblissement des organisations mondiales du commerce, entre autres, remettent en cause le modèle et sa marche forcée vers une mondialisation à tout crin. On pourrait éventuellement s’en réjouir si le système capitaliste le plus prédateur s’affaiblissait et surtout si n’émergeaient pas des oligopoles privés extrêmement puissants qui prennent « des dimensions à la fois marchandes et souveraines ». Les GAFAM américains (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft) ou les BATX chinois (Baidu, Alibaba, Tencent, Xiaomi) en sont les meilleures illustrations rappelant l’action conquérante et prédatrice des grandes compagnies commerciales européennes du début du XVIIe au milieu du XIXe siècle.




