L’évêque Mulakkal accusé d’avoir violé une religieuse en Inde demande au tribunal de rejeter les accusations
Par Nirmala Carvalho
MUMBAI, Inde – Mgr Franco Mulakkal a déposé une requête en décharge devant un tribunal inférieur de Kottayam dans le cadre de l’affaire pénale engagée contre lui, après avoir été accusé de viol à plusieurs reprises contre une religieuse.
L’évêque a été arrêté le 21 septembre 2018, dans l’État indien du Kerala, après une enquête de plusieurs mois sur les accusations d’une religieuse affirmant l’avoir violée 13 fois entre 2014 et 2016.
Le dossier d’accusation originel de 1 400 pages déposé par la police du Kerala mentionne 83 témoins, dont le chef de l’Église catholique syro-malabare, le cardinal George Alencherry, trois évêques, 11 prêtres et plusieurs religieuses.
Il a été libéré sous caution le 15 octobre 2018.
Mulakkal est évêque de Jalandhar, situé dans l’État du Punjab, mais originaire de l’État du Kerala.
La religieuse est membre de la congrégation des Missionnaires de Jésus basée au Punjab, mais a déclaré que les agressions avaient eu lieu à Kuravilangad, où se trouve l’un des couvents de l’ordre au Kerala.
L’évêque récuse les accusations avec véhémence et affirme que la religieuse exerce des représailles parce qu’il a ouvert une enquête contre elle pour une affaire qu’elle aurait eue avec un homme marié.
(Le 20 septembre 2018, le pape François a temporairement relevé Mulakkal de ses fonctions pastorales pour le diocèse de Jalandhar et a nommé l’auxiliaire à la retraite de Mumbai, Mgr Agnelo Rufino Gracias, administrateur apostolique du diocèse.)
Dans son plaidoyer du 25 janvier, Mulakkal a affirmé qu’il n’y avait à première vue aucun cas et que les charges retenues contre lui étaient sans fondement.
Le tribunal de première instance a donné à l’accusation jusqu’au 4 février pour déposer son objection au plaidoyer déposé par l’évêque.
Les critiques disent que cette décision est un stratagème pour retarder le début de son procès, après qu’un juge ait refusé la demande de l’évêque pour plus de temps le 6 janvier.
Sœur Lucy Kalappura de la Congrégation franciscaine Clarisse, défenseur de longue date de la religieuse qui porte les accusations contre Mulakkal, a déclaré que la dernière décision légale de l’évêque était « très cruelle ».
« Franco, qui est le coupable, essaie de se sauver en niant les accusations portées contre lui», a-t-elle déclaré à Crux, en notant les preuves contenues dans l’acte d’accusation.
La religieuse a déclaré qu’il était « très cruel » de « torturer à nouveau la victime et les témoins ».
Elle a déclaré que les tribunaux devraient « se dépêcher pour rendre justice à la victime, pas au criminel ».
S’il est reconnu coupable, Mulakkal pourrait être condamné à la prison à vie ; la peine minimale qu’il pourrait recevoir est de 10 ans.
Source : https://cruxnow.com/church-in-asia/2020/01/bishop-accused-of-raping-nun-in-india-asks-court-to-dismiss-charges/
Traduction : Lucienne Gouguenheim