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Après la privatisation du monde : les biens communs

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NSAE23 mai 20200 Commentaire

Par Gaël Giraud

L’exposé présenté ici en vidéo est passionnant. Pour ceux qui hésiteraient, parce qu’il est assez long, nous en proposons ci-après un résumé.

Résumé de l’exposé

(début vers 3 min. 38) Dans le contexte actuel, caractérisé par une crise écologique majeure, par l’augmentation des inégalités et de l’injustice sociale, partout et en particulier entre pays, et par une crise de la représentation politique (de la délégation de souveraineté du peuple à des représentants), se pose la question des biens communs.

Première partie : Les communs

(vers 7 min. 40) Depuis les années 1950, les économistes voient le monde des biens en noir et blanc, relevant :

  • soit de la sphère marchande : ce sont des biens privés dont la consommation est exclusive et dont l’accès est régulé (je suis seul à pouvoir manger la part de pizza que j’achète)
  • soit de la sphère d’État : ce sont des biens publics dont la consommation n’est pas exclusive et l’accès ne peut pas être régulé (tout enfant à partir de 3 ans a accès à l’école)

Mais cette division ignore qu’il y a aussi (cf. Elinor Ostrom) :

  • des biens communs qui sont exclusifs et dont l’accès ne peut être régulé ; ils sont fragiles, une consommation déréglée peut détruire la ressource (exemple : l’accès à la pêche dans un étang guinéen dont tout le groupe vit, avec crainte du braconnage la nuit…)
  • des biens « à effet club » qui sont non exclusifs, mais dont l’accès est régulé ; ce sont des biens liés à un clan qui a accès à la ressource de manière privilégiée par exemple par le paiement d’une cotisation (exemple : un club d’échecs avec droits d’inscription).

Elinor Ostrom a étudié de manière concrète le traitement des biens communs par diverses communautés. Leur bonne gestion repose sur un certain nombre de règles issues de la sagesse pratique. Parmi les critères retenus : l’identité de la communauté qui a accès à la ressource doit être bien définie (chacun sait qui a accès et qui ne l’a pas) ; de même pour les différents modes d’accès possibles à la ressource ; et par-dessus, l’existence d’une sorte de métarègle sur le mode de régulation des conflits quand il n’y a pas d’accord sur ces règles.
Exemple : l’appartenance à la zone euro et, dans cette zone euro, qui est un bien commun, le règlement du conflit entre l’Allemagne et la Grèce sur la dette grecque. Du fait de l’absence de métarègle permettant d’arbitrer le conflit, c’est la force qui l’a emporté.

On ne doit pas penser que la classification d’un bien dans l’une de ces 4 catégories soit inchangeable. Exemple : une autoroute est-elle toujours un bien privé ? Quand il y a embouteillage, l’accès n’y est plus régulé.

Ce n’est pas la nature d’un bien qui en fait un bien public ou un bien privé. C’est une décision politique. Exemple : l’éducation, historiquement bien privé aux mains de l’Église, devenue (à peu près généralement) bien public. Et la querelle entre le hussard noir de la république et le curé témoigne de ce changement de nature. Certains réfléchissent aujourd’hui à la façon de la transformer en bien commun.

Exemples de situations où le bien commun est une meilleure solution que le bien public ou le bien privé :

  • l’accès à l’eau potable au Congo, dans la banlieue de Kinshasa, a été mieux régulé par une gestion communautaire que par une gestion privée (prix élevés, inaccessibilités pour les plus pauvres) ou une gestion publique (obérée par l’incapacité administrative)
  • Le réseau Drugs for Neglected Disease Initiative (DNDI), un exemple de gestion en commun, à l’échelle internationale, de la filière des médicaments bon marché en vue de lutter contre des maladies touchant les plus pauvres. En deux mots : un commun international. Il développe des traitements pour soigner les maladies négligées par les laboratoires pharmaceutiques, car elles touchent des populations non solvables dans les pays en développement.
  • Les logiciels libres sur internet : pas de copyright, au contraire, un copyleft : tout le monde y a accès, mais nul ne peut se l’approprier et le transformer en bien marchand

2- Ce que la tradition chrétienne apporte au débat (théologies politiques)

(vers 29 min. 58) Ac 4, 32 : Nul ne disait sien ce qui lui appartenait, mais entre eux tout était commun.
La mise en commun des biens a habité l’histoire des mouvements de remise en cause des dominations politiques (guerre des paysans en Allemagne, mouvements fouriéristes, théologies de la libération…)

Second récit de l’Ascension AC 1, 7

À la question des apôtres « quand vas-tu rétablir le royaume de David ? » Jésus répond une phrase mystérieuse : « Il ne vous appartient pas de connaître les temps et moments que le Père a fixés de sa seule autorité. Mais vous allez recevoir une force, celle de l’Esprit Saint qui descendra sur vous. Vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. »
Puis il disparaît et l’ange les renvoie à la vie quotidienne dans le monde.
Il y a deux interprétations de ce texte, d’où découlent deux théologies politiques.

• Première interprétation : le Christ est allé s’asseoir sur le trône du Père, d’où il siège, à la droite du Père. Il règne sur le monde, même s’il s’abstient d’intervenir directement. Il le fait par l’intermédiaire d’un lieutenant, son porte-parole qui va jouir d’une délégation de pouvoir du Christ souverain. S’enracine ici la théologie de la représentation (qui est source de la représentation politique dont nous avons dit qu’elle est en crise). Celui qui aurait dû s’asseoir sur le trône, lieu du pouvoir, c’est le Christ, mais il a refusé et c’est déroutant. Mais il n’est pas très loin, nous dit cette théologie, il lui faut simplement des gouvernants légitimes autorisés à parler en son nom.

• Seconde interprétation : le Christ, invité par les apôtres, refuse de s’asseoir sur le trône de David. Il laisse le trône vacant. Il nous dit que nul ne pourra prétendre être l’incarnation du pouvoir absolu. Seul Dieu en dispose et sa manifestation est renvoyée à la fin des temps. D’ici là, on est renvoyés dans une espèce de clair-obscur inconfortable. Le lieu du pouvoir est vide et il faut construire les figures du bien sans certitude, mais avec la force de l’Esprit qui va inspirer la créativité.

C’est une autre interprétation du texte, complètement différente : le Christ s’est absenté, on en prend acte. Le règne est reporté à la fin des temps et dans l’entre-temps c’est à nous d’apprendre à gérer cette place vide qui nous est laissée.

L’État moderne prend son origine dans la théologie de la représentation. On peut dire que Grégoire VII a créé dans la grande réforme grégorienne de 1075 le premier État européen moderne. Fondé sur une théologie glorieuse du Christ, monté au ciel, qui règne, mais ne gouverne pas.

Par cette grande réforme Grégoire VII a dit : « le lieutenant du Christ absent, c’est moi, le pape », alors que jusque-là c’était plutôt l’empereur du Saint Empire qui cumulait le pouvoir temporel et le pouvoir spirituel. Avec la réforme grégorienne, le pape décrète qu’il est l’interprète autorisé de Dieu sur terre, son représentant, avec délégation de pouvoir absolu. Il nomme les évêques qui sont des préfets et l’on sait que celui qui nomme les préfets tient le pays.


On peut dire que Grégoire VII a créé le premier État européen moderne. Fondé sur une théologie glorieuse du Christ, monté au ciel, qui règne, mais ne gouverne pas. Grégoire VII a inventé l’État européen moderne et tous les États européens ont copié le droit de l’Église pour écrire leur propre droit civil. C’est l’Église qui a inventé l’État.

Elle a aussi inventé le clergé. Grégoire VII a inventé cette espèce de bureaucratie de fonctionnaires internationaux que sont tous les clercs européens directement rattachés au pape par le droit canon et qui ont un devoir de loyauté envers lui plus important que vis-à-vis de leur prince local. Les fonctionnaires européens sont d’une certaine manière les avatars ultimes de ce qui s’est inventé au 13e siècle à travers le clergé européen.

Consentir qu’une ressource puisse devenir un commun est un enjeu spirituel

La relecture de notre histoire politique montre que nous avons tour à tour favorisé davantage le privé ou le public. On pourrait relire l’histoire contemporaine comme une extraordinaire privatisation du monde, où tout est transformé en marchandise (exemple extrême : la privatisation du vivant). Ce qui nous menace aujourd’hui, c’est la privatisation réelle et symbolique de tout ce dont nous disposons, y compris l’environnement naturel. Voulons-nous en sortir ? Et comment ? Avec quelle référence religieuse ?

La source du pouvoir, reposant sur la volonté du peuple qui remplace la volonté de Dieu, est un héritage de la tradition chrétienne. Et cette tradition chrétienne est ambigüe.


Il y a deux manières de comprendre les sources de la religion :

  • Je veux m’immuniser, me protéger et revenir à une forme de sacré qui est protégée de la souillure. C’est une forme d’imaginaire qui repose sur la pureté (l’immunisation par la pureté). En Exode 19, Yahvé dit à Moïse qu’il y a une frontière entre le peuple, qui doit rester en bas, et Dieu. Seuls Moïse et Aaron ont le droit de la franchir.
    La catégorie du tribal et celle du privé relèvent de cette expérience-là : l’étranger peut me nuire, j’ai intérêt à m’en protéger, y compris spirituellement. Je dois conserver mon identité.
  • Il y a une autre expérience religieuse qui est la confiance dans ce que je ne connais pas.
    C’est la seconde interprétation de l’Ascension. Je consens à faire mon deuil de la présence de Dieu dans mon histoire et à croire que l’Esprit qu’il m’envoie, qui est la source en moi-même, va me donner la force de construire dans l’histoire, de manière toujours relative, les figures du lien social qui nous permet de nous rapporter les uns aux autres.
    C’est de l’ordre de la confiance. Une espèce de foi sans garantie, précaire, vulnérable, mais qui ne ressortit pas à la logique de l’immunisation sacrée.

La liberté qui nous est donnée de créer nos propres institutions, l’énergie qui nous est donnée pour les inventer, est-ce une bonne nouvelle pour moi ?
L’absence de Dieu dans notre histoire est-elle une bonne nouvelle pour moi ?

3- Les variations Goldberg de Bach : une structure savante avec un geste théologique très fort

(début vers 53 min. 59) Un aria, suivi de 30 variations, a priori déconcertantes parce qu’elles ne portent pas, comme le font habituellement les variations, sur le thème présenté dans l’aria, mais sur sa structure harmonique. De plus, toutes les 3 variations revient un canon, sorte de renvoi rassurant à une identité. Mais Bach continue à déconcerter en introduisant un décalage d’intervalles entre les deux voix du canon, croissant dans le temps, symbolique d’un éloignement auquel il faut consentir après avoir déjà dû accepter l’absence de la mélodie. Et ce n’est pas fini : dans le système ainsi créé, à la place du dixième canon attendu à l’octave (donc à l’unisson), vient non pas la mélodie d’origine mais un simple chant populaire (qui dit «  j’ai été absent très longtemps, il est temps que je revienne…  »), suivi pour terminer du retour de l’aria que l’on n’espérait plus.

Si on entre dans sa démarche, en voyant comment il joue avec ses propres règles, on comprend ce que Bach veut signifier. Ce dont il nous fait l’expérience, c’est la seconde lecture théologique de l’Ascension : l’absence n’est pas une tragédie insupportable, c’est une chance. Et ce n’est pas le fin mot.

Il n’y a pas de mécanique divine. Dieu fait ce qu’il veut.


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