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Débat sur l’avortement : un symptôme polonais

Accueil Actualité Débat sur l’avortement : un symptôme polonais
ActualitéDans le monde
NSAE16 novembre 20201 Commentaire

Par José Arregi

Le 22 octobre dernier, le Tribunal Constitutionnel de Pologne a déclaré inconstitutionnelle l’interruption médicale de grossesse pour malformation du fœtus. Je rappelle les faits : en 1993, et contre l’avis de l’Église, l’État légalisa l’avortement dans quatre cas : violation, inceste, risque grave pour la santé de la mère et malformation du fœtus. C’était un symptôme de la nouvelle Pologne, de plus en plus éloignée du nationalisme politico-religieux de Lech Walesa et du mouvement de restauration catholico-politique de Jean Paul II.

La malformation du fœtus fut le cas allégué dans 98 % des 1 110 avortements légaux réalisés l’année dernière, et c’est précisément le cas qui vient d’être annulé. Cela a été possible par œuvre et grâce de Julia Przylebska, insidieusement nommée ad hoc par le parti ultraconservateur au pouvoir, le PiS (Loi et Justice), au poste de présidente du Tribunal Constitutionnel. Tout cela avec la connivence politique et la bénédiction religieuse de la hiérarchie ecclésiale.

Le président de la Conférence Épiscopale, Stanislaw Gadecki, s’en est félicité : « C’est avec grande joie que j’ai accueilli la décision de la Cour. La vie de chaque personne a la même valeur pour Dieu et elle doit être également protégée par l’État ». Je ne vous en blâme pas, M. Gadecki, mais votre joie me fait de la peine. Je ne crois pas que ce soit une bonne façon de défendre la vie, et je pense que vous utilisez le nom de Dieu en vain. Je vous dirai pourquoi :

  1. Sachez, tout d’abord, que l’illégalisation n’empêchera pas, l’année prochaine, de diminuer le nombre d’avortements par rapport à ceux de l’année dernière, où l’on en a comptabilisé près de 150 000. L’illégalisation ne protège pas vraiment la vie, mais elle accroît la douleur. Elle servira, peut-être, à ce que l’Église institutionnelle se lave les mains, mais en aucun cas, à ce qu’elle devienne samaritaine, ni à changer la réalité.
  2. Sachez également que la légalisation de l’interruption de grossesse n’oblige, ni même n’induit quiconque à avorter ; elle ne fait que réglementer les conditions et les garanties pour que la femme, résolue à avorter, le fasse dans des conditions plus humaines.
  3. Sachez encore que personne n’avorte par insensibilité, mais parce qu’une raison de poids, qu’il ne vous appartient pas de juger, la pousse à penser, non sans douleur, qu’elle ne peut ou même ne doit pas prolonger la période de gestation, et ce, en faveur de la vie.
  4. Sachez également que la protection de la vie passe par le respect de la responsabilité et de la décision de celle qui la conçoit et en assure la gestation, et que c’est ainsi qu’une majorité croissante de la communauté ecclésiale l’entend, inspirée — en accord avec la théologie la plus traditionnelle — par l’Esprit de la Vie.
  5. Rappelez-vous que la mission de l’Église n’est pas de dicter la vérité ni le bien, en tout cas pas à ceux et celles qui n’en font pas partie, et encore moins en étant complices des intérêts des puissants. Sa mission, au contraire, est d’accompagner les gens, d’animer la vie et de soulager les blessures. C’est tout.
  6. Je vous invite à regarder de près ces multitudes, ces centaines de milliers d’hommes et femmes, non moins sensibles à la vie ni moins inspirés par l’Esprit que les catholiques que vous représentez, vos concitoyens qui protestent dans la rue contre l’illégalisation, dans les manifestations les plus importantes depuis la chute du régime communiste en 1989. Le Gouvernement ultraconservateur les a qualifiés, dans un premier temps, d’« attaque destinée à détruire la Pologne » et de « nihilisme » hostile à l’Église ; il a dû néanmoins réfléchir, car il a reporté l’application de la sentence du Tribunal Constitutionnel. Vous aussi, ainsi que votre collège épiscopal reconsidérez la question.
  7. Considérez attentivement les paroles prononcées à ce propos par Thibault Deleixhe, chercheur à l’INALCO (Institut National des Langues et Civilisations Orientales) de la Sorbonne : « L’Église, croyant accroître son contrôle sur les femmes, a surtout dilapidé son monopole sur le sacré. La sécularisation de la société polonaise – déjà en bonne voie – s’apprête à connaître un coup d’accélérateur inédit ». Le sacré entendu comme la profondeur de la vie et de toute la réalité. En fait, en s’accrochant à des normes, dogmes et paradigmes du passé, l’Église ne dilapide pas son monopole sur le sacré — qui n’appartient à personne —, mais elle dénature l’autorité morale qu’elle pourrait encore garder, afin d’être la lumière et le sel de la société actuelle et de la guider vers un nouveau monde, dont nous avons tant besoin, tout en se laissant guider elle-même.
  8. Examinez plutôt les données qui montrent la profonde et imparable métamorphose culturelle, dans le fond spirituel, qui a lieu actuellement dans votre pays. Métamorphose qui s’est déjà produite dans toute l’Europe occidentale et qui se produira dans toute la planète plus tôt qu’on ne le pense : la fin du paradigme religieux traditionnel. En 2005, 66 % des jeunes polonais d’entre 18 et 34 ans étaient pratiquants ; aujourd’hui ils ne sont pas 40 %. En 2005, seuls 6 % d’entre eux se déclaraient non-croyants ; en 2017, ils sont 17 %. Si l’augmentation est d’un point de pourcentage par an, calculez quelle sera la situation dans 20 ans. Et cela ne sera pas dû à ce que vous, fidèles à Jean Paul II et à son Préfet chargé de la doctrine, Joseph Ratzinger, appelez positivisme, indifférence et relativisme moral, mais à la diffusion des sciences à travers l’université. Tout simplement.
  9. Tenez, encore : en 2003, les jeunes polonais d’entre 30 et 34 ans munis d’un titre universitaire étaient près de 17 % ; actuellement ils frôlent les 60 %. La décadence religieuse n’est pas fortuite et il sera difficile de l’arrêter. Je sais que le futur politique est difficilement prévisible, car une crise ou une pandémie peuvent tout modifier, et que les concepts mêmes de « droite » et de « gauche » peuvent changer, mais j’ai peu de doutes sur le fait que les croyances religieuses traditionnelles (« Dieu, Être Suprême tout puissant », une Incarnation unique sur la Terre, les miracles…) ont les jours comptés. Et, je le répète, cela sera dû principalement à la diffusion des connaissances scientifiques et au changement de la vision du monde qui en découle.
  10. Observez les signes des temps, comme le fit Jésus, et comme le Concile nous a invités à le faire, et ne vous trompez pas dans le diagnostic : les gens ne s’éloignent pas de l’Église parce qu’ils renient l’Esprit de la Vie, mais parce que l’institution ecclésiale ne leur communique plus d’esprit ni de vie. L’Esprit de la Vie se libère de la lettre caduque qui tue. Le débat sur l’avortement dans votre pays en est un symptôme.

Source : https://josearregi.com/fr/debat-sur-lavortement-un-symptome-polonais/

Traduit de l’espagnol par Edurne Alegria

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avortement Pologne
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Commentaire (01)

  1. Gabriel CHEL
    22 novembre 2020

    Bonjour

    Merci à Josée Arregi pour ses écrits, toujours intéressants, souvent éclairants !

    Je suis d’accord avec une grande partie de ce qui est écrit dans cet article…. MAIS…

    Mais je ne suis pas d’accord avec le point 5, je cite “La mission de l’Église n’est pas de dicter la vérité ni le bien, en tout cas pas à ceux et celles qui n’en font pas partie” .

    En l’occurrence la vérité et le bien que croient défendre les autorités polonaises de l’Église c’est la condamnation de l’avortement dans tous les cas.

    On peut juger, certes que la position officielle de l’Église polonaise n’est pas la bonne mais si je pense à tort ou à raison que la vie d’un fœtus est une vie humaine, j’ai le devoir absolu de défendre cette vie, au même titre que j’ai le devoir absolu de défendre toute vie humaine menacée, y compris contre ceux et celles qui ne font pas partie de l’Église.

    On peut donc penser que les évêques se trompent en pensant que la vie d’un fœtus est une vie humaine. Mais si, même à tort, ils pensent ainsi on ne peut pas les blâmer mais au contraire on doit les féliciter de suivre courageusement leur conscience (certes peut-être mal éclairée) et de défendre la vie de ce qu’ils considèrent comme un être humain.

    Donc le cœur du problème est : quelle est la valeur de la vie d’un fœtus.

    Vaste sujet qui conduit à un débat très complexe à dimensions multiples: biologique, sociale, politique, philosophique…. pour lequel je n’ai pas de certitude en noir et blanc.

    Amicalement.
    Gabriel CHEL

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